Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Pageau

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Bégin

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1752 – avant 1769 (Construction)
  • 1902 (Rénovation)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (5)

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Description

La maison Pageau est une résidence urbaine construite en 1752 et modifiée en 1902. Le corps principal en pierre crépie, de plan rectangulaire, compte deux étages incluant le toit mansardé à deux versants. La façade est marquée par un imposant pignon central. L'annexe en brique ajoutée à l'arrière donne à l'ensemble un plan en « L ». Cette dernière est aussi crépie et coiffée d'un toit mansardé à croupes. La maison Pageau est située à l'angle de deux rues résidentielles, dans l'arrondissement municipal de La Cité-Limoilou de la ville de Québec.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

La maison Pageau est comprise dans le site patrimonial du Vieux-Québec.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1960-10-14

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 4 - Intérieur exceptionnel
 
Déclaration Situé dans un site patrimonial Gouvernement du Québec

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09
    Prise d'effet : 2017-06-09
 

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Valeur patrimoniale

La maison Pageau présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construite en 1752 et modifiée en 1902, la demeure est représentative de l'influence du courant éclectique sur une maison d'esprit français. En effet, elle illustre la tradition par son carré en pierre bas et peu dégagé du sol et par la position décentrée de la porte principale. En 1902, une annexe est ajoutée, donnant à l'ensemble un plan en « L ». Les deux parties sont alors couvertes de toits mansardés percés de lucarnes à fronton cintré souligné de denticules. La façade principale est alors dotée d'un imposant pignon central orné d'une fenêtre palladienne et d'un oeil-de-boeuf ovale. L'intérieur est également réaménagé et redécoré dans l'esprit anglais. Combinant plusieurs styles (néoclassique, néo-Renaissance, Second Empire), l'habitation témoigne ainsi de l'architecture résidentielle au tournant du XXe siècle.

La maison Pageau présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec l'architecte Harry Staveley (1848-1925). En 1902, A. J. Masservey, propriétaire de la résidence, engage celui-ci pour concevoir les plans de rénovation. Staveley est membre d'une importante famille d'architectes active dans la région de Québec de 1845 à 1960. Il réalise des bâtiments pour une clientèle aisée et a notamment conçu la maison-atelier du peintre Horatio Walker à l'île d'Orléans.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Pageau liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- la situation directement en bordure de la voie publique;
- le mur sud mitoyen;
- la relation entre la maison, l'annexe et la cour arrière.
- le volume de la résidence, dont le plan en « L », le carré bas et peu dégagé du sol ainsi que l'élévation de deux étages comprenant les toits mansardés;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre et de brique crépie, la couverture en tôle à la canadienne, le revêtement en tôle des cheminées ainsi que les ouvertures et les chambranles en bois;
- le pignon central de la façade principale;
- les ouvertures disposées régulièrement, dont la porte à imposte vitrée décentrée, la fenêtre palladienne à pilastres et fausse clé de voûte et l'oeil-de-boeuf ovale du pignon central, les fenêtres à battants et grands carreaux ainsi que les lucarnes à fronton cintré rehaussé de denticules;
- les composantes menuisées, dont la corniche à modillons et les chambranles;
- les deux imposantes cheminées, l'une desservant l'annexe;
- les éléments de l'intérieur, dont l'escalier en bois tourné, un manteau de cheminée décoré en bois et céramique, les colonnes supportant une corniche moulurée et formant une arche dans le hall.

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Informations historiques

La maison Pageau est bâtie en 1752 pour François Daine (1695-1765). Personnage important, celui-ci occupe les fonctions de lieutenant général civil et criminel de la Prévôté de Québec, subdélégué de l'intendant, contrôleur de la Compagnie des Indes en Nouvelle-France et directeur du Domaine du roi. Daine n'habite pas la résidence et la vend l'année suivante au maître maçon Jacques Deguise dit Flamand (1697-1780). Elle comprend une cave, un rez-de-chaussée et un grenier sous un toit à deux versants droits.

Après la mort de Deguise dit Flamand, on assiste au partage de ses biens, et sa fille Marie-Marthe hérite de la maison. À l'époque, la demeure est divisée en deux pièces, soit une chambre et une cuisine.

L'apparence de la maison change peu jusqu'au début du XXe siècle. En 1902, son propriétaire, A. J. Masservey, engage l'architecte Harry Staveley (1848-1925) pour dessiner les plans de rénovation. Issu d'une famille d'architectes de la région de Québec, ce dernier est alors considéré comme l'architecte victorien par excellence de Québec. Il a conçu la maison-atelier du peintre Horatio Walker à l'île d'Orléans. Staveley ajoute une annexe en brique. Il couvre l'ensemble de toits mansardés et lui confère un aspect qui s'inscrit dans le courant éclectique. L'intérieur est aussi réaménagé dans l'esprit anglais : les pièces des deux étages sont réparties de part et d'autre d'un hall central, duquel on accède à la cage d'escalier. La cuisine et la chambre sont converties en salle à manger et en bibliothèque. Une cheminée de style Adam est installée dans le hall. Trois chambres et un boudoir divisent l'espace à l'étage.

La maison Pageau est classée en 1960. Elle conserve sa fonction d'habitation.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 10, rue Saint-Stanislas

Lieux-dits :

  • Vieux Québec

Latitude :

  • 46° 48' 50.195"

Longitude :

  • -71° 12' 42.854"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 212 577

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Références

Notices bibliographiques :

  • Bergeron Gagnon, Inc. Étude d'ensemble des sous-secteurs des pauvres et Charlevoix : Section 2 : rues Saint-Jean, Saint-Stanislas et Sainte-Angèle. Vol. II. Québec, Ville de Québec, Service de l'urbanisme, 1992. s.p.
  • GAUTHIER, Raymonde et Marthe LACOMBE. « Deguise, dit Flamand (Flamant), Jacques ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • GOBEIL-TRUDEAU, Madeleine. « Maison Bégin ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 182.
  • MATHIEU, Jacques. « Daine, François ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • NOPPEN, Luc. « Staveley, Harry ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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