Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Savard

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • vers 1760 (Construction)
  • vers 1843 (Aménagement)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Plaques commémoratives associées (1)

Personnes associées (3)

Voir la liste

Carte

Description

La maison Savard est une ancienne maison de ferme construite vers 1760 et modifiée pendant la première moitié du XIXe siècle. De plan rectangulaire, la demeure d'un étage et demi en pièce sur pièce est coiffée d'un toit à deux versants aux larmiers retroussés. Ses murs, qui reposent sur des fondations de moellons, sont revêtus de planches horizontales et de bardeaux. La maison est située sur un coteau, en milieu urbain, sur un vaste terrain de l'arrondissement municipal de La Haute-Saint-Charles de la ville de Québec.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

La maison Savard bénéficie d'une aire de protection.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1976-03-26

Catégories de conservation

  • 2 - Extérieur supérieur
  • 5 - Intérieur supérieur
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1977-12-09

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09
    Prise d'effet : 2017-06-09
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

La maison Savard présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. L'habitation constitue un bon exemple de l'évolution de la maison québécoise en milieu rural et des techniques de construction du XVIIIe siècle. Cette résidence d'inspiration française est construite vers 1760 et modifiée, entre 1800 et 1850, par l'ajout d'éléments d'inspiration néoclassique. De la maison initiale, elle possède toujours des murs en pièce sur pièce légèrement inclinés vers l'intérieur et assemblés à tenons à coulisse, des fondations en maçonnerie de moellons et une cheminée centrale. Les éléments néoclassiques comprennent notamment les trois lucarnes à pignon disposées symétriquement, le larmier débordant couvrant la galerie ainsi que le portail en bois de la façade avant. Un mur de refend traverse le bâtiment dans toute sa largeur et divise la cave en deux parties. La partie la plus récente, probablement creusée au début du XXe siècle, est accessible par une trappe extérieure. La section la plus ancienne, de petites dimensions et qui servait autrefois de cellier, est accessible par une trappe aménagée dans le plancher. L'intérieur de la maison Savard possède aussi des éléments dignes d'intérêt, comme le foyer, les poutres apparentes, les boiseries et les deux armoires encastrées dans le mur en pierre. L'examen de la charpente du toit et de la souche de cheminée révèle l'existence d'une toiture antérieure et témoigne de modifications apportées au bâtiment. Par son état de conservation et son intérêt pour les techniques de construction du XVIIIe siècle, la maison Savard constitue un exemple remarquable de l'architecture domestique au Québec.

La maison Savard présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. Initialement située dans un environnement rural, cette ancienne maison de ferme est orientée face au sud, en fonction de l'ensoleillement plutôt qu'en fonction de la voie publique. Elle occupe un terrain de grandes dimensions et domine le versant sud d'un coteau. Dans les années 1970, l'étalement urbain de Québec rejoint le village de Loretteville, mais le vaste terrain de la maison Savard est en grande partie préservé. Bien dégagée des constructions voisines, la résidence domine toujours son environnement immédiat. L'implantation de la maison Savard témoigne donc encore de nos jours de son passé agricole.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Haut de la page

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Savard liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi et le toit à deux versants;
- ses caractéristiques d'inspiration française, dont les murs en pièce sur pièce assemblés à tenons à coulisse et légèrement inclinés vers l'intérieur, les fondations en maçonnerie de moellons, la cheminée centrale et les fenêtres à battants à 24 carreaux;
- ses caractéristiques d'inspiration néoclassique, dont les trois lucarnes à pignon disposées symétriquement, le larmier débordant couvrant la galerie ainsi que le portail en bois de la façade avant;
- les matériaux, dont le revêtement des murs en planches horizontales et en bardeaux de bois ainsi que les chambranles en bois;
- les ouvertures, dont la disposition asymétrique des fenêtres et la porte décentrée de la façade avant;
- la charpente du toit comprenant un double entrait, des croix de Saint-André dans le sous-faîtage, des poinçons aux petits entraits et des planches de pin posées sur les pannes, tous assemblés à tenons et mortaises à l'exception du grand entrait coupé en fourchette ainsi que des coyaux ajoutés;
- les caractéristiques intérieures, dont le foyer, le revêtement des murs en plâtre, les plafonds lambrissés de planches de pin, les poutres apparentes, les boiseries, la quincaillerie forgée, les deux armoires encastrées dans le mur en pierre, la cave séparée en deux parties par un mur de refend, la trappe aménagée dans le plancher et la trappe extérieure conduisant à la cave;
- l'implantation de la résidence sur un coteau, dans l'arrondissement municipal de La Haute-Saint-Charles de la ville de Québec;
- son éloignement de la rue;
- sa façade orientée vers le sud;
- son vaste terrain.

Haut de la page

Informations historiques

L'histoire de la maison Savard remonte à l'année 1762, alors que Julien Leboeuf, au nom de son fils Simon, obtient une terre dans la seigneurie de Saint-Gabriel sur laquelle une résidence et des bâtiments de ferme sont déjà érigés. En échange, Leboeuf s'engage à construire un bâtiment dans la basse-ville de Québec au profit de Joseph Marie Barbot. Cette transaction est la première mention connue de la maison Savard, qui demeure la propriété de la famille Leboeuf durant quelques générations.

En 1843, Pierre Savard acquiert la maison de ferme et ses dépendances. À cette époque, le toit est refait et les murs sont probablement exhaussés. Les traces de l'ancien toit sont toujours présentes dans les combles et sur la souche de cheminée.

Dans les années 1970, l'étalement urbain de Québec atteint les alentours du village de Loretteville et constitue une menace pour la maison Savard.

La maison Savard est classée en 1976. Elle bénéficie d'une aire de protection depuis 1977. La famille Savard est encore propriétaire de la maison dans les années 1990.

Haut de la page

Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Haute Saint-Charles

Adresse :

  • 170, rue Giroux

Latitude :

  • 46° 50' 50.7"

Longitude :

  • -71° 21' 12.2"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 107 646

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • DORION, Jacques. « Maison Savard ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 260.
  • LAHOUD, Pierre. La maison Savard : dossier préliminaire. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1976. 21 p.
  • NADEAU, Hélène et Louis-Karl PICARD-SIOUI. Histoire de raconter le Vieux Wendake & Loretteville. Québec, Ville de Québec, 2005. 56 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013