Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Jean-Baptiste-Lamothe

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Guertain
  • Maison Guertin

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Beloeil

Date :

  • 1824 (Construction)
  • 1845 (Aménagement)
  • 1864 (Acquisition)
  • 1942 (Acquisition)
  • 1983 (Acquisition)
  • après 1984 (Restauration)
  • 1984 (Vente)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (5)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

La maison Jean-Baptiste-Lamothe est une grande demeure bourgeoise d'inspiration palladienne érigée en 1824. La résidence en pierre de plan rectangulaire, à deux étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits. La maison Jean-Baptiste-Lamothe est située à proximité de la rivière Richelieu, dans la ville de Beloeil.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1975-08-27

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 5 - Intérieur supérieur
 

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Valeur patrimoniale

La maison Jean-Baptiste-Lamothe présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construite en 1824, probablement par le maçon Pierre Lamothe, la demeure témoigne de l'influence palladienne sur l'architecture résidentielle québécoise durant les premières décennies du XIXe siècle. Né en Grande-Bretagne dans la première moitié du XVIIIe siècle, le style palladien se répand au Québec au tournant du siècle suivant, à la faveur de l'installation d'immigrants d'origine britannique et étasunienne. L'administration britannique l'adopte pour certains édifices publics, comme l'ancienne prison de Québec (devenue l'édifice du Morrin College) construite d'après les plans de François Baillairgé de 1808 à 1813 et l'ancienne prison de Trois-Rivières du même architecte érigée de 1816 à 1819. Le palladianisme influence également l'architecture résidentielle, où ses éléments essentiels se combinent avec les traditions locales. La maison Jean-Baptiste-Lamothe en est une illustration par son corps de logis massif, son volume simple, la symétrie et l'ordonnance régulière des ouvertures, les retours de corniches des murs pignons, le fronton central de la façade ainsi que son ornementation dépouillée d'inspiration classique. Le corps de logis faiblement dégagé du sol, quant à lui, peut être rattaché à la tradition française.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Jean-Baptiste-Lamothe liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- sa situation à proximité de la rivière Richelieu, dans la ville de Beloeil;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi et le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en moellons, les souches de cheminée en pierre disposées aux extrémités du toit et la couverture en tôle à baguettes;
- ses caractéristiques d'inspiration palladienne, dont le corps de logis massif de volume simple, la symétrie et l'ordonnance régulière des ouvertures, le fronton central en façade, les chambranles à corniche moulurée d'inspiration classique, le soffite à caissons ainsi que les retours de corniches des murs pignons;
- ses caractéristiques liées à la maison rurale d'inspiration française, dont le solage peu dégagé;
-ses ouvertures, dont les fenêtres à battants à grands carreaux, les portes en bois vitrées à chacun des étages à l'avant et à l'arrière, la porte surmontée d'un fronton dans un mur pignon et le porche à pilastres surmonté d'un balcon à fronton;
- la galerie arrière avec escalier latéral menant à l'étage.

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Informations historiques

Cette maison est érigée en 1824 pour Jean-Baptiste Lamothe (mort en 1824), possiblement par son frère Pierre, maçon de métier. Elle se situe, au moment de sa construction, dans le secteur Petit-Rapide de la seigneurie de Beloeil. Charles Le Moyne de Longueuil (1656-1729), baron de Longueuil et seigneur de Beloeil, s'était réservé ce lieu pour en faire son domaine au début du XVIIIe siècle. Son aménagement commence en 1711, mais les troupes britanniques détruisent l'exploitation la même année et elle est abandonnée.

Les terres du secteur ne sont concédées qu'en 1774. Jean-Baptiste Charron dit Cabanac et son épouse Marie Pierre Jacques acquièrent le lot sur lequel s'élève maintenant la maison Jean-Baptiste-Lamothe. Ceux-ci n'habitent pas Beloeil, mais la terre comprend néanmoins une maison en pièce sur pièce, une grange, une écurie ainsi que d'autres bâtiments agricoles. Jean-Baptiste Lamothe dit Cauchon (mort en 1824), gendre de Jean-Baptiste Charron dit Cabanac, reçoit en donation la terre de Beloeil et les bâtiments en 1800. À son décès, l'actuelle maison en pierre est en construction.

Des travaux majeurs sont effectués au second étage de l'édifice en 1845 par les entrepreneurs Jean-Baptiste Racette et Michel Brien de L'Assomption. Ces travaux sont parachevés par Joseph Perrault, menuisier de Chambly.

L'aménagement d'une voie ferrée ainsi que la construction d'une gare et d'un pont du chemin de fer qui enjambe la rivière Richelieu après 1846 transforment l'environnement de la propriété. La compagnie du Grand Tronc fait également ériger plusieurs bâtiments près de la maison. Le secteur devient alors un centre de commerce et de service.

Le chef de gare de Beloeil acquiert l'habitation des héritiers de Jean-Baptiste Lamothe, le 29 juin 1864. À partir de ce moment, la maison est occupée par des locataires. De 1904 à 1923, elle aurait abrité une succursale bancaire et le logement de son gérant. Noël Guertin en devient propriétaire en 1942 et aménage un logement au second étage en 1945.

À la suite d'une menace d'expropriation par le ministère des Transports, la maison Jean-Baptiste-Lamothe, qui est alors la propriété de la veuve Guertin, est classée en 1975. Acquise par le ministère des Transports en 1983, elle est revendue l'année suivante, puis restaurée par ses nouveaux propriétaires.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • La Vallée-du-Richelieu

Municipalité :

  • Beloeil

Adresse :

  • 96, rue Richelieu
  • 98, rue Richelieu

Latitude :

  • 45° 32' 51.85"

Longitude :

  • -73° 12' 46.77"

Désignation cadastrale :

  • Lot 4 493 452

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • LABERGE, Gilles. « Maison Guertin ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 284.

Multimédias disponibles en ligne :

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