Couture, Joseph-Alphonse

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Né le 15 décembre 1850 à Sainte-Claire, Joseph-Alphonse Couture est le fils de Joseph Couture, cordonnier, et de Delphine Roy.

Couture étudie au petit séminaire de Sainte-Thérèse avant d'entrer à l'école militaire de Montréal. En 1866, il s'engage dans la milice canadienne. Deux ans plus tard, sous l'influence de Mgr Ignace Bourget, il quitte le pays en compagnie du premier détachement de Zouaves pontificaux chargé de porter secours au pape Pie IX. À son retour en 1870, il est admis en médecine vétérinaire au Montreal Veterinary College. Il obtient son diplôme en 1873 et, en 1890, une conversion en doctorat.

En compagnie de quelques collègues vétérinaires canadiens-français, Couture est engagé en 1877 à l'École de médecine et de chirurgie de Montréal pour donner des leçons vétérinaires. En plus d'assister les professeurs Duncan McNab McEachran et William Osler dans leurs recherches sur différents types de pathologies animales, il enseigne les matières médicales, dirige les démonstrations anatomiques et tient son propre cabinet. Il travaille également au sein du bureau d'examinateurs du Montreal Veterinary College durant plus de deux décennies.

À titre d'inspecteur du premier système de quarantaine et d'isolement du bétail au Canada, Couture examine des milliers de bêtes de races différentes. À la suite de cette expérience, il devient l'un des promoteurs de la sélection des espèces animales au détriment du croisement des races. Il est aussi un défenseur de la vache canadienne. De 1879 à 1922, il est le directeur de la station de quarantaine animale de Lévis.

En 1885, Couture fonde l'École vétérinaire de Québec, la première école de médecine vétérinaire francophone au pays. Afin de garantir l'enseignement médical, la reconnaissance institutionnelle et l'attribution des diplômes, l'école est affiliée à l'Université Laval. Rapidement, des problèmes d'ordres financiers affectent la relation entre les deux institutions. Lorsque le gouvernement coupe les subventions à l'établissement en 1893, le fondateur soutient les frais d'exploitation de l'école pendant un an avant que celle-ci ne ferme ses portes.

Conjointement à ses emplois d'inspecteur et d'enseignant, Couture occupe le premier poste de médecin officiel du gouvernement de la province de Québec de 1884 à 1895. Durant son mandat, il tente de convaincre les autorités publiques de la nécessité de contrer les maladies contagieuses à l'aide de mesures sanitaires comme la vaccination animale.

Tout au long de sa carrière, Couture écrit et participe à des conférences sur l'élevage et les pathologies animales. Il est l'auteur de Traité sur l'élevage et les maladies des bestiaux (1882), Choix des vaches laitières d'après le système Guenon (1884), Précis de médecine vétérinaire à l'usage des cultivateurs (1895) et Le bétail canadien (vers 1900). Entre 1890 et 1895, il rédige plusieurs articles de vulgarisation de santé animale dans le Journal d'agriculture illustré. Le vétérinaire est également rédacteur agricole pour Le Progrès du Saguenay. Sous le pseudonyme de Jérôme Aubry, il publie des chroniques pour le journal La Vérité. Il donne également des conférences sur les méthodes d'élevage de bovins laitiers à la Société d'industrie laitière de la province de Québec et participe à celles données et organisées par les agronomes du département de l'Agriculture et des Travaux publics pour les cercles agricoles paroissiaux.

Homme très actif dans son milieu, Couture est le premier vice-président de l'Association médicale vétérinaire française, fondée en 1886. Six ans plus tard, il participe à la création du Syndicat des cultivateurs de la province de Québec au sein de laquelle il agit à titre de secrétaire. De 1897 à 1914, il est actionnaire, puis administrateur de la Compagnie de pulpe de Chicoutimi.

Il est décédé à Québec le 12 mars 1922.

Il avait épousé à Montréal, en 1873, Agnès Ledoux.

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