Ursulines de Québec
Type :
Groupe
Autre(s) nom(s) :
- Compagnie de Sainte-Ursule
- Ordre de Sainte-Ursule
Date :
- 1639 –
Activité :
- Artisanat (Arts, culture et communications)
- Communauté religieuse (Religion)
- Enseignement (Éducation)
Patrimoine immobilier associé (32)
Patrimoine mobilier associé (90)
-
Sculpture
(Vierge à l'Enfant dans un paysage)
- Objet doré [Présumé(e)]
-
Tabernacle du maître-autel
- Objet doré
-
Sculpture
(Saint Flavien)
- Objet doré
-
Sculpture
(Saint Louis)
- Objet doré
Plaques commémoratives associées (7)
Événements associés (1)
Groupes associés (1)
Personnes associées (36)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Synthèse
Les Ursulines constituent l'une des communautés religieuses fondatrices de la Nouvelle-France. Elles tiennent leur origine de la fondation de la Compagnie de Sainte-Ursule, à Brescia, en Italie, par Angèle Merici, en 1535. La Compagnie regroupe alors 28 femmes qui désirent promouvoir les valeurs chrétiennes dans la famille, la société et l'Église. Contrairement aux congrégations de l'époque, les membres de la Compagnie vivent dans le monde plutôt que dans un cloître et sont dirigées par des femmes à la tête desquelles se trouve la mère principale. Angèle Merici place la communauté sous la protection de sainte Ursule. Elle établit une règle, mais ne définit pas d'oeuvre précise pour la Compagnie. La fondatrice est canonisée en 1807.
Au milieu du XVIe siècle, à la suite du concile de Trente et sous l'initiative de l'évêque de Milan, Mgr Charles Borromée, la Compagnie de Sainte-Ursule est réformée. Désormais cloîtrée, elle prend le nom d'ordre de Saint-Ursule et se consacre à l'éducation des jeunes filles. Elle s'installe dans plusieurs pays d'Europe, dont la France à partir de 1592.
En 1639, les Ursulines s'installent en Nouvelle-France. Ce sont les Ursulines de Tours qui envoient Marie de l'Incarnation dans la colonie, en compagnie de Marie de Saint-Joseph et de Cécile de Sainte-Croix, dans le but de fonder un monastère et une première école pour jeunes filles à Québec. L'entreprise est financée par Marie-Madeleine de Chauvigny de Gruel de La Peltrie, qui accompagne le groupe.
D'abord logées dans la Basse-Ville de Québec, dans une maison concédée par la Compagnie des Cent Associés, les religieuses accueillent durant la première année environ 18 pensionnaires françaises et autochtones. En 1642, les Ursulines s'établissent dans leur nouveau monastère, à son emplacement actuel, dans la Haute-Ville. En 1697, à la demande de Mgr de Saint-Vallier, évêque du diocèse de Québec, trois ursulines fondent un monastère à Trois-Rivières. La communauté religieuse trifluvienne devient indépendante de celle de Québec en 1732.
En plus de se consacrer à l'éducation, les Ursulines de Québec pratiquent différentes formes d'art comme la broderie, la dorure, la peinture et les ouvrages de cire et de dentelle. Pour financer leur oeuvre, elles font notamment construire des bâtiments qu'elles louent à des particuliers. Elles gèrent aussi des seigneuries par l'entremise d'agents seigneuriaux, comme la baronnie de Portneuf, de 1744 à 1851.
En 1856, les Ursulines de Québec se dotent d'une nouvelle institution d'enseignement. Elles mettent sur pied l'École normale pour jeunes filles, qui deviendra le collège Mérici en 1970. À partir de la fin du XIXe siècle, les Ursulines établissent des monastères et des écoles dans plusieurs régions du Québec, comme au Lac-Saint-Jean en 1882, en Estrie en 1884 et dans le Bas-Saint-Laurent en 1906. Elles s'installent également au Japon en 1936, au Nouveau-Brunswick en 1945 et au Pérou en 1968. L'école des Ursulines fondée en 1639 existe toujours, mais elle occupe deux sites depuis 1941, soit dans le Vieux-Québec et dans le secteur de Loretteville.
En 1953, les Ursulines installées dans plusieurs villes du Québec et du Nouveau-Brunswick se regroupent pour former l'Union canadienne des Ursulines, qui se divise en trois provinces, Québec, Trois-Rivières et Rimouski. Depuis 2008, les trois provinces sont fusionnées en une seule, celle du Québec.
Références
Notices bibliographiques :
- BERTHOLD, Étienne. Une société en héritage - L'oeuvre des communautés religieuses pionnières à Québec. Québec, Publications du Québec, 2015. 119 p.
- CHABOT, Marie-Emmanuel. « Chauvigny, Marie-Madeleine de ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
- CHABOT, Marie-Emmanuel. « Guyart, Marie ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
- COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
- École des Ursulines de Québec et de Loretteville. L'école des Ursulines de Québec et de Loretteville [En Ligne]. www.ursulinesquebec.com
- Musée des Ursulines. Musée des Ursulines [En Ligne]. http://www.musee-ursulines.qc.ca
- THÉRIAULT, Michel. « Ursulines ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
- Union canadienne des Ursulines. Les Ursulines [En Ligne]. http://www.ursulines-uc.com/