Chouart Des Groseilliers, Médard

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Né probablement en juillet 1618 à Charly-sur-Marne, en France, Médard Chouart Des Groseilliers est le fils de Médard Chouart, fermier, et de Marie Poirier.

Des Groseilliers est présent en Nouvelle-France en 1641. Cinq ans plus tard, il fait partie de la mission jésuite de la Huronie. Au début des années 1650, il entend parler de la baie d'Hudson et cherche des appuis financiers pour y faire un voyage exploratoire. En 1654, il profite de la visite des tribus autochtones de l'Ouest, venues échanger leurs pelleteries, pour les accompagner dans leur voyage de retour. Il se serait rendu jusqu'au détroit de Michillimakinac, dans le pays d'en haut (région des Grands Lacs), se familiarisant alors avec la région au sud de la baie d'Hudson.

Quelques années plus tard, Des Groseilliers fait une expédition en direction du lac Supérieur. Il part de Trois-Rivières en août 1659 accompagné de son beau-frère, Pierre-Esprit Radisson, avec qui il sera étroitement associé jusqu'en 1684. Il revient à Montréal l'année suivante avec une quantité importante de fourrures. Toutefois, étant parti sans la permission du gouverneur, Pierre de Voyer d'Argenson, Des Groseillers est arrêté à son retour et les pelleteries sont confisquées. Furieux de cette décision, il s'embarque pour la France afin d'obtenir justice. Il ne réussit pas à avoir gain de cause auprès des autorités françaises, mais conclut un marché avec un commerçant de La Rochelle pour faire une expédition vers la baie d'Hudson. L'expédition échoue et, las de faire affaire avec la France, il cherche des appuis du côté des ennemis des Français, les Hollandais ou les Anglais. Il choisit ces derniers et se rend avec Radisson à Boston. Cette décision aura des conséquences à court et à long terme sur la suprématie de l'Angleterre en Amérique du Nord et favorisera la conquête de la Nouvelle-Hollande en 1664 et, par le contrôle de la baie d'Hudson, celle de la Nouvelle-France en 1760.

Grâce à des contacts établis en Nouvelle-Angleterre, Des Groseilliers rencontre, en 1666, le roi d'Angleterre, Charles II, et réussit à persuader quelques gentilshommes de sa cour de financer une expédition à la baie d'Hudson. En 1668, en compagnie de Radisson, il entreprend ce périple, durant lequel il construit un petit poste à l'embouchure de l'actuelle rivière Rupert. Il revient à Londres l'année suivante avec une importante cargaison de fourrures. En 1670, à la suite du succès de l'entreprise, les bailleurs de fonds s'unissent et créent, en vertu d'une charte royale, la Compagnie de la Baie d'Hudson. De 1670 à 1675, l'explorateur travaille pour la compagnie, parcourt la baie, fonde des postes de traite et supervise les échanges avec les Autochtones. En 1676, il revient au service de la France et travaille pour la Compagnie du Nord, formée par Charles Aubert de La Chesnaye. Après plusieurs déceptions et des expéditions ratées, il part pour la France avec Radisson dans le but d'obtenir compensation, ce qui ne lui est pas accordé. Déçu, il rentre en Nouvelle-France en 1684.

Il est décédé en Nouvelle-France vers 1698.

Il avait épousé à Québec, en 1647, Hélène Martin, fille d'Abraham Martin dit l'Écossais et veuve de Claude Étienne; puis, Marguerite Hayet, fille de Sébastien Hayet et de Madeleine Hénaut et veuve de Jean Véron de Grandmesnil.

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