Roy, Maurice

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Né le 23 janvier 1905 à Québec, Maurice Roy est le fils de Ferdinand Roy, juge en chef de la Cour de magistrat de la province de Québec (Cour du Québec) et doyen de la faculté de droit de l'Université Laval, et de Mariette Legendre. Il est le petit-fils de Napoléon Legendre, avocat, journaliste et écrivain.

Roy effectue ses études primaires à la maison avant d'entrer au séminaire de Québec en 1915 pour y suivre son cours classique. Huit ans plus tard, il poursuit sa formation au grand séminaire de Québec et obtient son doctorat en théologie de l'Université Laval en 1927. Ordonné prêtre le 12 juin de la même année, il se rend à Rome où il décroche en 1929 un doctorat en philosophie de l'Université pontificale Saint-Thomas-d'Aquin. De 1929 à 1930, le diplômé fréquente l'Institut catholique de Paris et la Sorbonne, établissements au sein desquels il suit des cours en lettres et en philosophie. Il profite notamment de son séjour dans la capitale française pour y exercer son ministère.

En 1930, Roy revient au grand séminaire de Québec où il agit à titre de professeur de théologie dogmatique, sacramentaire et d'apologétique pendant neuf ans. En plus de ses tâches d'enseignant, le prêtre travaille comme secrétaire de la faculté de philosophie jusqu'en 1934, puis en tant qu'aumônier pour les étudiants de 1935 à 1937. Au début de la Deuxième Guerre mondiale, il devient aumônier, avec le grade de capitaine, affecté au Royal 22e Régiment. L'homme d'Église suit les troupes en Europe et prend rapidement du galon. Il est successivement major (1941), lieutenant-colonel (1941) et colonel (1945). Muni de ce grade, il oeuvre comme aumônier en chef de la 1re armée canadienne.

Après le conflit, Roy retourne à l'enseignement au grand séminaire de Québec, puis devient supérieur de l'établissement en décembre 1945. L'année suivante, il est élu évêque de Trois-Rivières, ainsi qu'aumônier général et ordinaire des armées canadiennes. En 1947, il regagne Québec pour y assumer la charge d'archevêque. Deux ans plus tard, il agit comme médiateur lors de la grève de l'amiante qui paralyse pendant plusieurs mois la ville d'Asbestos. Le prélat continue parallèlement sa carrière au sein des forces armées en tant que vicaire militaire. C'est à ce titre qu'il participe en 1951 à la guerre de Corée. Quatre ans plus tard, il est nommé primat du Canada puis, en 1965, cardinal.

À Rome, Roy prend part au Concile Vatican II. Le cardinal est alors membre de la congrégation du concile et de la congrégation des séminaires et universités. De 1967 à 1977, il préside le Conseil pontifical pour les laïcs et la Commission pontificale « Justice et Paix ». À partir de 1971, il fait partie du secrétariat général permanent du Synode des évêques et de la Commission de révision du code de droit canonique. Il se retire de ses fonctions religieuses et militaires respectivement en 1981 et 1982.

Il a publié Paroisse et démocratie au Canada français (1950) et Devant Dieu, livre de prières à l'usage des Forces armées du Canada (1955). Il est aussi l'auteur de Two Addresses on Canada…(1965) et de Construire la paix : lettre à Paul VI… (1973).

Il est décédé à Québec le 24 octobre 1985. Il est inhumé dans la crypte de la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec.

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