David, Laurent-Olivier

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Né à Sault-au-Récollet (Montréal), le 24 mars 1840, Laurent-Olivier David est le fils de Stanislas David, major dans la milice et cultivateur, et d'Élisabeth Tremblay.

Après ses études classiques au petit séminaire de Sainte-Thérèse, David s'inscrit en droit au collège Sainte-Marie de Montréal, puis est admis à la pratique en 1864. Il exerce la profession d'avocat, notamment en compagnie de Joseph-Alfred Mousseau, jusqu'en 1872. Il devient traducteur et greffier à la Chambre des communes, de 1876 à 1878, puis greffier du conseil municipal de Montréal de 1892 à 1918.

David se démarque surtout en tant qu'auteur et journaliste. En 1862 et 1863, il est copropriétaire du journal Le Colonisateur, puis il est rédacteur du journal L'Union nationale de 1864 à 1867. Il fonde un premier journal, en 1870, avec Joseph-Alfred Mousseau et George E. Desbarats, L'Opinion publique, dont il est rédacteur jusqu'à sa démission à la fin de 1873. Il fonde ensuite, avec Cléophas Beausoleil, le journal Le Bien public, dont il est copropriétaire et rédacteur en chef jusqu'en 1876, et le quotidien Le Courrier de Montréal, dont il est aussi propriétaire, éditeur et rédacteur de 1874 à 1876. David est également propriétaire et rédacteur de La Tribune, de 1880 à 1884, et collabore au journal Le Temps. Ayant acquis une renommée dans la société des lettres, il devient membre de la Société royale du Canada, en 1890, et est président de la section française en 1904 et 1905.

Sa courte carrière politique est essentiellement marquée par des défaites électorales. Il remporte cependant les élections de 1886 et devient député libéral de Montréal-Est à l'Assemblée législative de la province de Québec. Nommé sénateur de la division des Mille-Isles, en 1903, il occupe ce poste jusqu'à son décès.

David préside l'Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal, de 1887 à 1893, et dirige le projet du Monument-National, inauguré en 1893. Il est également membre du Club canadien, de la Ligue antialcoolique et de la Société de protection des femmes et des enfants. En 1911, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Il a notamment publié Biographies et portraits (1876), Le héros de Châteauguay (1883), Les patriotes de 1837-1838 (1884), Mes contemporains (1894), Les deux Papineau (1896), Le clergé canadien, sa mission et son oeuvre (1896), L'union des deux Canadas (1898), Le drapeau de Carillon (1902), Laurier et son temps (1905), Histoire du Canada depuis la Confédération (1909), Souvenirs et biographies (1911), Mélanges historiques et littéraires (1917), Laurier, sa vie, ses oeuvres (1919), Les gerbes canadiennes (1921) et Au soir de la vie (1924).

Il est décédé à Outremont (Montréal), le 24 août 1926. Il est inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges.

Il avait épousé, en 1869, Albina Chenet, fille de Pierre Chenet et d'Emmélie Brien dit Desrochers; puis en 1892, Ludivine Garceau. Il est le père d'Athanase David, député et ministre.

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