Guerre de la Conquête
Type :
Événement
Autre(s) nom(s) :
- French and Indian War
- Guerre coloniale franco-anglaise
- Guerre de Sept Ans
Date :
- 1754‑07 – 1760‑09‑08
Période historique :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thème commémoratif :
- Défense
Patrimoine immobilier associé (39)
- Maison Delisle
- Maison Pierre-Thibault - Destruction [Présumé(e)]
- Maison Louis-Joseph-De Montcalm
- Maison Louis-Pouliotte
Patrimoine mobilier associé (28)
- Brochure (The Voice of the people : a collection of addresses to his majesty, and instructions to members of Parliament by their constituents, upon the unsuccessful management of the present war both at land and sea; and the establishment of a national militia recommending, in particular, an enquiry into the cause of the late great loss which this nation has sustained, in the capture of Minorca by the French with a preface in defence of the addresses, as constitutional, decent, and necessary)
- Épave du Marquis de Malauze
- Sculpture (Traversée sans retour) - Représentation iconographique
- Brochure (A Letter from an officer in the army to the people of Great-Britain, relative to the late secret expedition)
Plaques commémoratives associées (36)
Événements associés (7)
Groupes associés (1)
Personnes associées (40)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
La guerre de la Conquête est un conflit qui oppose, de 1754 à 1760, les puissances coloniales britanniques et françaises en Amérique du Nord. Elle s'inscrit dans le contexte plus large de la guerre de Sept Ans, qui se déroule de 1756 à 1763, au cours de laquelle le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne s'affrontent, ainsi que leurs alliés, non seulement en Europe, mais sur l'océan Atlantique, en Afrique occidentale et aux Indes.
Avant cette guerre, l'Empire français d'Amérique du Nord, peu peuplé mais très vaste, s'étend jusqu'au lac Manitoba à l'ouest et jusqu'à la Louisiane au sud. À l'inverse, les colonies britanniques de la Nouvelle-Angleterre sont densément peuplées et leurs habitants font pression sur la Grande-Bretagne pour qu'elle permette l'expansion vers l'ouest. Le contrôle de cette région est devenu un enjeu important pour les deux camps, surtout depuis la création par les Britanniques en 1747 de la Compagnie de l'Ohio, qui a le mandat de coloniser ce territoire. Répondant à l'appel de ses colonies, la Couronne britannique décide de chasser les Français du continent.
La guerre de la Conquête s'amorce en juillet 1754 au moment où les Français repoussent une attaque britannique menée par George Washington et prennent possession du fort Nécessité, dans la vallée de l'Ohio. L'année suivante, la Grande-Bretagne s'empare du fort Beauséjour en Acadie et déporte les Acadiens de la Nouvelle-Écosse. Après une série de victoires des troupes françaises autour des forts Duquesne (1755), Bull (1756), Oswego (1756), William Henry (1757) et Carillon (1758), les Britanniques reprennent le contrôle de la situation. Rapidement, ils ravissent plusieurs possessions aux Français et les encerclent dans la vallée du Saint-Laurent. En 1758, ils s'emparent de la forteresse de Louisbourg, du fort Frontenac et du fort Duquesne. En juillet 1759, c'est au tour du fort Niagara de tomber aux mains de la Grande-Bretagne.
Durant ce temps, au nord-est, la ville de Québec subit le siège des troupes du major-général James Wolfe. Le 13 septembre, après deux mois à essuyer les bombardements des Britanniques, le lieutenant-général Louis-Joseph de Montcalm leur livre combat sur les plaines d'Abraham, après que ces derniers aient effectué un débarquement surprise à l'Anse-au-Foulon. Vaincus, les Français signent la reddition de la ville cinq jours plus tard. L'année suivante, les Britanniques encaissent un revers lors de la bataille de Sainte-Foy, avant d'emporter la bataille navale de la Ristigouche et de s'emparer des derniers forts de la vallée du Richelieu.
Le 8 septembre 1760, le gouverneur de la Nouvelle-France, Pierre de Rigault de Vaudreuil de Cavagnial, négocie la reddition de Montréal avec le major-général Jeffrey Amherst, entraînant la capitulation de la colonie. La Nouvelle-France passe sous contrôle britannique, hormis la Louisiane qui reste temporairement française. Les vainqueurs garantissent les droits civils et religieux aux Canadiens en plus de reconnaître leurs propriétés. La guerre a toutefois causé son lot de souffrances : 10 000 personnes meurent en raison des maladies et de la famine occasionnées par la guerre.
Durant les trois années qui suivent, le sort de la Nouvelle-France est en suspens puisque le conflit perdure en Europe. En 1763, la signature du traité de Paris confirme que la colonie est désormais une possession britannique. Les Français cèdent définitivement leur territoire en Amérique du Nord, à l'exception des îles Saint-Pierre et Miquelon.
Références
Notices bibliographiques :
- ECCLES, William John. « Guerre de Sept Ans ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
- FRÉGAULT, Guy. La Guerre de la Conquête. Montréal, Fides, 2009. 514 p.
- MORTON, Desmond. Une histoire militaire du Canada, 1608-1991. Sillery, Les Éditions du Septentrion, 1992. 414 p.
- Parcs Canada. « Lieu historique national du Canada du Fort-Chambly ». Parcs Canada. Parcs Canada [En ligne]. http://www.pc.gc.ca/lhn-nhs/qc/fortchambly/
- s.a. Patrimoine militaire canadien [En Ligne]. http://www.cmhg.gc.ca/cmh/fr/page_1.asp