Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Aumont, Marielle

Type :

Personne - Porteur de tradition

Autre(s) nom(s) :

  • Aumont-Marion, Marielle
  • Louche

Date :

  • 1929‑09‑07 –

Éléments associés

Patrimoine immatériel associé (2)

Inventaires associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Marielle Aumont est née à Saint-Côme le 7 septembre 1929. Ses parents, Raymond Aumont et Eugénie Joly, ont eu six garçons et six filles; Marielle est la onzième de la famille. Elle grandit dans un milieu où la musique et la chanson occupent une grande place. À la maison familiale, son père, sa tante et son frère jouent de l'accordéon, tandis que sa mère joue de l'harmonica.

Marielle Aumont fréquente l'école jusqu'en septième année, puis travaille comme cuisinière au Camp Richelieu à Saint-Côme, où on la surnomme «Louche». Elle épouse Jules Marion, «homme des bois et de chantiers», avec qui elle a sept enfants.

Ce dernier est également issu d'une famille de chanteurs. Deux des garçons jouent de la guitare, dont Jules, qui apprend aussi le violon. Leur père, sourd et muet, tape du pied et bat la mesure grâce aux vibrations.

À son tour, le couple Aumont-Marion transmet sa fibre musicale et son vaste répertoire à leur fille Line et à leurs fils Yves, Michel, Jean-Jules et Réjean. Leurs enfants jouent de la guitare et chantent, en plus de disposer d'une batterie et de micros dans le salon où ils pratiquent ensemble le chant et leurs instruments toutes les fins de semaine.
Une des petites-filles de Marielle Aumont chante des chansons à répondre avec fluidité dès l'âge de quatre ans, tandis que son frère, à l'âge de trois ans et demi, connaît bien les chansons qui sont interprétées par des participants locaux à l'émission La Soirée canadienne.

Toute jeune, Marielle chante en trayant les vaches avec son frère Roland. À l'école, elle chante avec la chorale dirigée par les religieuses. Elle préfère les chansons d'amour et chante généralement assise. Dans les soirées familiales, Marielle y va aussi de ses chansons à répondre. Elle berce tous ses enfants avec des berceuses. Marielle consigne par ailleurs de nombreuses chansons dans des cahiers. La cuisine et le salon de Marielle Aumont accueillent d'innombrables fêtes avec parents et amis. De nombreux enregistrements de ces veillées existent, constituant un legs et à la postérité, témoignant de la vivacité du répertoire familial. La télévision allemande y filme un cercle de chansons en 2001. Marielle Aumont a été est honorée en 2002 lors du colloque Lanaudière Terre de traditions avec d'autres femmes de la région qui ont transmis leur répertoire à leurs descendants. Toujours en 2002, puis en 2006, elle accueille chez elle des passionnés et des chercheurs en chanson et en musique traditionnelles avec qui elle s'entretient sur les répertoires communs et les variantes locales. La pratique de la chanson traditionnelle de la famille Aumont-Marion est aussi documentée lors d'un inventaire du patrimoine immatériel mené par l'Université Laval en 2007.

Plutôt discrète, Marielle Aumont préfère livrer ses chansons dans l'intimité de sa très grande famille élargie, alors que plusieurs de ses descendants montent sur scène, seuls ou en groupe, pour participer à des événements musicaux ou des festivals régionaux tels que Mémoire et racines.

Encore aujourd'hui, chaque jour de l'An permet à ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de se réunir autour de la musique et de la chanson traditionnelles jusqu'à tard dans la nuit. Dans la famille de Marielle Aumont, la transmission est effective et semble assurée).

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Références

Notices bibliographiques :

  • Enregistrement avec AUMONT, Marielle, réalisé par BEAUDRY, Éric, « Collecte de chansons traditionnelles (2006) », La grande moisson, Centre régionale d'animation du patrimoine oral (CRAPO) (dir.), s.l., s.d.

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