Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Monk, Elizabeth Carmichael

Type :

Personne

Date :

  • 1898 – 1980

Occupation :

  • Avocat
  • Conseiller municipal
  • Militant pour les droits des femmes

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2019-03-08
 

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Synthèse

Née à Montréal le 4 août 1898, Elizabeth Carmichael Monk est la fille d'Alfred Monk, avocat, et de Mary Elizabeth Monk.

Après avoir obtenu en 1919 un baccalauréat ès arts à l'Université McGill, elle complète une maîtrise du Radcliffe College (Massachusetts, États-Unis) et du Somerville College d'Oxford (Grande-Bretagne). Elle poursuit ensuite des études en droit civil à l'Université McGill, où elle obtient son baccalauréat en 1923 et reçoit la médaille Elizabeth Torrance pour l'excellence de ses résultats académiques. Elle est la première femme à recevoir cette distinction.

Après avoir travaillé comme recherchiste pour un cabinet d'avocats, en 1934 elle se rend en Nouvelle-Écosse pour passer l'examen du barreau de cette province, puisqu'elle ne peut pas être admise au Barreau du Québec. Il faut en effet attendre la décennie suivante pour que les femmes accèdent au Barreau du Québec et qu'elles puissent ainsi obtenir le titre d'avocate, faisant du Québec la dernière province canadienne à admettre les femmes au Barreau.

À son retour à Montréal, Elizabeth Monk travaille pour une firme d'avocats, bien qu'elle n'en ait pas le titre. Durant les décennies 1930 et 1940, elle s'implique dans diverses associations féminines, notamment en tant que présidente du Club des Femmes Universitaires de Montréal. À titre de conseillère en droit, elle s'implique également dans la Ligue des droits de la femme, au nom de laquelle elle présente un mémoire à la commission royale d'enquête sur les relations entre le Dominion et les provinces, connue sous le nom de Commission Rowell-Sirois (1937-1938). Ce mémoire est l'occasion pour Elizabeth Monk de dénoncer l'exclusion des femmes de la politique provinciale, et ce, en dépit du fait qu'elles sont assujetties aux mêmes devoirs civiques que les hommes, dont le paiement des impôts. Il démontre également que le fait que les femmes du Québec n'ont pas le droit de vote les rend inéligibles à des postes fédéraux, notamment au Sénat.

En 1940, Elizabeth Monk devient l'une des premières femmes à siéger au conseil municipal de Montréal. Un amendement à l'Acte des Cités et des Villes sera apporté l'année suivante afin d'accorder le droit d'éligibilité et d'étendre le suffrage à toutes les femmes au niveau municipal. En janvier 1942, Elizabeth Monk devient l'une des deux premières femmes admises au Barreau du Québec, aux côtés de Suzanne Raymond Filion. Près d'une vingtaine d'années se seront ainsi écoulées entre la diplomation d'Elizabeth Monk et son admission à cet ordre professionnel.

En 1955, Elizabeth Monk est la première avocate du Québec à obtenir le titre de conseil en loi de la reine (c.r.). Elle reçoit en 1975 un doctorat honoris causa en droit de l'Université McGill. En 1980, elle est lauréate du prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne ». Se consacrant surtout au droit immobilier et commercial, elle pratique le droit jusqu'à un âge avancé.

Elle est décédée à Montréal le 26 décembre 1980

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné pour les motifs suivants:

Elizabeth Carmichael Monk est une pionnière de l'accession des femmes québécoises à la profession juridique. Elle obtient son baccalauréat en droit civil de l'Université McGill en 1923 et devient membre du Barreau de la Nouvelle-Écosse en 1934, puisqu'elle ne peut pas être admise au Barreau du Québec. À son retour à Montréal, Elizabeth Monk travaille pour une firme d'avocats et s'implique dans le Club des Femmes Universitaires de Montréal, dont elle est présidente, et dans la Ligue des droits de la femme. En 1940, Elizabeth Monk devient l'une des premières femmes à siéger au conseil municipal de Montréal. En janvier 1942, elle devient l'une des deux premières femmes admises au Barreau du Québec, aux côtés de Suzanne Raymond Filion. Près d'une vingtaine d'années se seront ainsi écoulées entre la diplomation d'Elizabeth Monk et son admission à cet ordre professionnel. En 1955, elle est la première avocate du Québec à obtenir le titre de conseil en loi de la reine. Elle pratique le droit immobilier et commercial jusqu'à un âge avancé.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Conseil du statut de la femme et Réseau québécois en études féministes. Ligne du temps de l'histoire des femmes au Québec [En Ligne]. http://www.histoiredesfemmes.quebec/
  • DARSIGNY, Maryse, dir. Ces femmes qui ont bâti Montréal. Montréal, Éditions Remue-ménage, 1992. 627 p.
  • GALLICHAN, Gilles. Les Québécoises et le barreau. L’histoire d’une difficile conquête 1914-1941. Sillery, Septentrion, 1999. 249 p.
  • MAILHOT, Louise. Les premières ! L’histoire de l’accès des femmes à la pratique du droit et à la magistrature. Cowansville, Éditions Yvon Blais, 2014. 234 p.

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