Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Empain, Louis

Type :

Personne

Autre(s) nom(s) :

  • Empain, Baron Louis
  • Empain, Louis Jean Lain

Date :

  • 1908 – 1976‑05‑30

Occupation :

  • Auteur
  • Constructeur / entrepreneur
  • Officier
  • Personnalité d'affaires
  • Philanthrope
  • Propriétaire foncier
  • Éditeur

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né en 1908 à Bruxelles, Louis Empain est le fils d'Édouard Empain, baron et industriel, et de Jeanne Becker.

Empain fait son éducation primaire sous les auspices d'un précepteur. Il décroche un baccalauréat à Paris où il entame ensuite, à la Sorbonne, des études en mathématiques. Celles-ci sont interrompues par la mort de son père, en 1929.

Avec son frère aîné Jean, Empain hérite de la fortune paternelle ainsi que du contrôle de ses quelque soixante-dix entreprises. Au départ, il partage presque également les responsabilités administratives avec son frère. Vers le milieu des années 1930, il choisit de laisser à ce dernier davantage de place dans le groupe afin de lancer ses propres affaires. En 1934, il fonde une nouvelle institution financière, la Banque belge pour l'industrie, et développe certains projets outre-mer.

Empain se rend au Canada en 1934 pour y effectuer un voyage d'étude et de prospection. Ce qu'il y trouve le convainc du potentiel économique du territoire. Au cours des années qui suivent, il y crée plusieurs entreprises de même qu'un holding de contrôle, la Compagnie belgo-canadienne de crédit ltée. Ses intérêts au Canada sont très variés. Il acquiert le domaine d'Oka, exploite plusieurs milliers d'hectares de forêt en Abitibi et se livre à des activités de prospection minière et d'import-export. En 1935, il prend possession d'un terrain de 1 500 hectares aux abords du lac Masson et fait venir l'architecte belge Antoine Courtens pour y aménager un vaste domaine récréotouristique, l'Estérel.

Vers 1936, Empain se retire de la gestion de plusieurs de ses entreprises et liquide certains de ses actifs. Il commence alors à concentrer ses efforts au profit d'oeuvres de bienfaisance, dont l'Institut Sainte-Ode, le Prix scientifique interfacultaire Louis Empain, et surtout la fondation Pro Juventute, qu'il met sur pied en 1938. Cette dernière, ayant pour but le relèvement physique, moral et intellectuel de la jeunesse, dispose de larges moyens financiers qui lui permettent de mener à bien des projets de grande envergure tels que la création d'instituts, de services sociaux et de réseaux d'aide alimentaire. Il conserve juste assez d'actions dans le groupe Empain pour alimenter ses oeuvres caritatives. Vers 1945, il vend ses possessions canadiennes et, peu après, dirige le collège de La Hulle à Profondeville, en Belgique.

Entre temps, Empain retourne en Europe en 1939 pour servir d'officier de réserve dans l'armée belge. Il participe à la campagne des 18 jours au cours de laquelle il est brièvement fait prisonnier des Allemands.

Durant les années 1950, Empain se fait éditeur en finançant les Éditions du Soleil levant, spécialisées dans la publication d'ouvrages à caractère religieux. Il se consacre également à la construction de cités populaires en Belgique, en France et en Italie.

Il a entre autres publié Demain le XXIe siècle (1972), Vers une nouvelle éthique (1973) et Jeunesse, contestation, communautés (1975).

Il est décédé en Belgique le 30 mai 1976.

Il avait épousé à Esneux, en Belgique, en 1938, Geneviève Hone, fille de Jules Hone et de Gabrielle-Cécile Gérin-Lajoie.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Ancestry.com Operations Inc. Ancestry.ca [En Ligne]. http://www.ancestry.ca/
  • CHARTRAND, Pierre. « Le baron Louis Empain au Canada : un destin contrarié ». s.a. Histoire-Généalogie [En ligne]. http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article185
  • CHARTRAND, Pierre. « Un oiseau blanc qui volait avec du plomb dans l'aile - Le baron belge Louis Empain au Canada en 1936 ». Histoire Québec. Vol. 11, no 3 (2006), p. 20-27.
  • HENNEBERT, Diane. « Brève histoire de la Villa Empain ». Fondation Boghossian. Villa Empain [En ligne]. http://www.villaempain.com/fr/index.php?page=6
  • TOUSSAINT, Yvon. Les barons Empain. Paris, Fayard, 1996. 473 p.
  • s.a. « Empain-Hone ». The Montreal Gazette, 12 octobre 1938, s.p.

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