Vaillancourt, Cyrille

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Né à Saint-Anselme le 17 janvier 1892, Cyrille Vaillancourt est le fils de Cyrille-Émile Vaillancourt, médecin et député, et de Marie-Louise Larochelle.

De 1905 à 1912, Vaillancourt complète le cours commercial de même que certains éléments du cours classique au Collège de Lévis. Il suit ensuite des cours privés de philosophie.

En 1914, Vaillancourt travaille brièvement à l'hebdomadaire L'Étoile du Nord de Joliette. Il est embauché comme secrétaire de l'Union expérimentale des agriculteurs de Québec. À ce titre, il séjourne à l'Institut agricole d'Oka où il apprend l'apiculture. Cette formation lui permet de devenir, en novembre 1915, conférencier apicole pour le ministère de l'Agriculture de la province de Québec, puis chef du Service de l'apiculture. Il favorise la diffusion du savoir apicole par des conférences, des brochures et la publication du mensuel L'Abeille, dont le premier numéro paraît en janvier 1919. Il participe aux congrès internationaux de l'apiculture à Marseille en 1922 et à Turin en 1928, et organise celui de Québec en septembre 1924.

Dès ses premières années comme chef du Service apicole, Vaillancourt s'occupe également de l'industrie du sucre d'érable. Il travaille à l'éducation des acériculteurs, notamment en transformant la revue L'Abeille en L'Abeille et l'Érable en juin 1928. Après sa retraite de la fonction publique québécoise à la fin de 1934, il semble qu'il cesse ses activités en apiculture, mais il poursuit celles dans l'acériculture. En 1925, il a participé à la fondation de la société coopérative agricole Les producteurs de sucre d'érable de Québec. Il en assure la direction générale jusqu'à sa mort. Au début des années 1930, il brise le monopole d'achat du sirop québécois détenu par un Américain, George Cary. Au cours des années suivantes, la coopérative opère une diversification des produits et élimine le plomb contenu dans la sève par un vaste programme de remplacement des seaux en fer blanc par des sceaux en aluminium.

En 1926, Vaillancourt devient président de l'Union régionale des caisses populaires Desjardins de Québec et directeur général de la Caisse centrale Desjardins de Lévis. Trois ans plus tard, il est élu au conseil d'administration de la Caisse populaire de Lévis. Il joue un rôle-clé dans la création de la Fédération de Québec des unions régionales de caisses populaires Desjardins en 1932. En plus d'en être le premier président pendant quatre ans, il occupe la fonction de directeur général jusqu'en 1969, ce qui fait de lui le principal porte-parole des caisses populaires Desjardins pendant quatre décennies. Il crée la revue La Caisse populaire Desjardins en 1935 qui devient La Revue Desjardins six ans plus tard. Il contribue activement à la mise sur pied de la Société d'assurance des caisses populaires en 1944 et à celle de l'Assurance-vie Desjardins en 1948, dont il préside le conseil d'administration pendant plus de 20 ans. Il participe à la fondation ou à l'acquisition de plusieurs institutions dans les années 1960, dont La Sauvegarde, La Sécurité, la Société de fiducie du Québec et l'Institut coopératif Desjardins, créant ainsi un véritable complexe financier coopératif.

En 1943, Vaillancourt entre au Conseil législatif du Québec en plus de siéger à la Commission fédérale des prix et du commerce en temps de guerre. Dès l'année suivante, il est nommé au Sénat canadien où il siège jusqu'en 1969. À Lévis, il est commissaire scolaire pendant 35 ans et compte 55 ans d'activité à la Société Saint-Vincent-de-Paul.

Il est décédé à Lévis le 30 octobre 1969. Il est inhumé dans la même ville au cimetière Mont-Marie.

Il a épousé à Lévis, dans la paroisse Notre-Dame-de-la-Victoire, le 3 octobre 1916, Maria Ferland, fille de Pierre Ferland, marchand, et d'Octavie Dagneau; puis, à Saint-Pascal, près de Kamouraska, le 2 juin 1920, il se marie, en seconde noce, avec Marie-Blanche Normandin dit Lajoie, fille d'Israël Normandin dit Lajoie, meunier, et de Rose Thibault.

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