Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Doric Club

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • British Rifle Corp

Date :

  • 1836‑03‑16 – 1837‑11

Activité :

  • Groupe de revendication (Gouvernance)
  • Para-militaire (Défense)

Éléments associés

Événements associés (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Le Doric Club est une organisation paramilitaire de loyalistes radicaux constituée dans la foulée des troubles politiques de 1837 au Bas-Canada.

Devant la montée en popularité, vers le milieu des années 1830, des idées républicaines incarnées par le Parti patriote, ceux se disant loyaux à la couronne impériale britannique sont inquiets. Surtout à Québec et à Montréal, ils s'organisent en associations afin de protéger leur appartenance à la couronne, se rangeant derrière l'étiquette de constitutionnalistes. Les factions plus radicales de ces groupes loyalistes vont jusqu'à proposer une solution violente et se dotent d'un caractère militaire, ce qui n'est pas sans déplaire au gouverneur, Archibald Acheson, comte Gosford, qui voit ces petites armées privées comme autant de dangers pour la paix publique. C'est ainsi qu'un de ces regroupements, le British Rifle Corp, formé à Montréal à la fin de 1835, est rapidement dissout par le gouverneur au début de l'année suivante.

Contraints à la furtivité par l'attitude de Gosford, les membres du British Rifle Corp forment le noyau du Doric Club sous l'impulsion d'Adam Thom, pamphlétaire loyaliste, et la présidence de John Shay, comptable. Ce nouveau club, qui se rencontre régulièrement au marché à chevaux du Tattersall, rue Saint-Jacques, est moins ouvertement dédié à des actions militaires. Malgré tout, son manifeste de création, signé en mars 1836, déclare que ses membres sont prêts à prendre les armes pour ne pas avoir à vivre dans une république majoritairement canadienne-française. Au total, le gouverneur estime à environ 2000 le nombre de membres, bien qu'il soit difficile de le savoir avec exactitude. La nature du club et le contexte dans lequel il évolue forcent une grande circonspection. George Phillpots, un ami de John Colborne alors commandant en chef des forces armées, rapporte que même entre eux, les membres du club restent très discrets sur leur identité. En plus de se proclamer généralement en faveur de la couronne britannique, le Doric Club défend aussi un programme politique qui comprend des points assez précis, comme le renvoi de Gosford, avec qui les frictions sont importantes, et l'union des deux Canada.

En novembre 1837, le Doric Club décide de perturber une réunion des Fils de la Liberté, une organisation paramilitaire patriote. Notamment par le biais d'affiches placardées partout dans la ville de Montréal, les membres du Doric Club rassemblent une foule de loyalistes dans le but avoué de s'en prendre à l'assemblée de patriotes. Cette initiative se conclut par une échauffourée urbaine entre les deux groupes, au saccage des bureaux du Vindicator, un journal patriote anglophone, et mène à l'émission, une dizaine de jours plus tard, de mandats d'arrêt contre les principaux chefs patriotes.

Peu après son affrontement avec les Fils de la Liberté, le Doric Club cesse vraisemblablement ses activités puisqu'une part importante de ses membres se joint aux troupes de volontaires mises sur pied par Colborne pour mater les rébellions.

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Références

Notices bibliographiques :

  • AUBIN, Georges et Marcel RHEAULT. Médecins et patriotes. Québec, Septentrion, 2006. 350 p.
  • FILTEAU, Gérard. Histoire des Patriotes. Sillery, Septentrion, 2003. 628 p.
  • Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En Ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • LAPORTE, Gilles. Patriotes et loyaux : leadership régional et mobilisation politique de 1837 et 1838. Sillery, Septentrion, 2004. 414 p.
  • LEGAULT, Roch. « Ramener et maintenir la paix : l'intervention des forces armées britanniques au Bas-Canada de 1837 à 1841 ». s.a. Maintien de la paix de 1815 à aujourd'hui - XXIe colloque de la commission internationale d'histoire militaire. Québec, 1995, p. 42-51.
  • SENIOR, Elinor Kyte. Les habits rouges et les patriotes. Montréal, VLB, 1997. 310 p.
  • s.a. Les Patriotes de 1837 à 1838 [En Ligne]. http://www.1837.qc.ca

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