Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fonderie Amable Bélanger

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • A. Bélanger Limitée

Date :

  • 1867 –

Activité :

  • Manufacture (Production, commerce et services)

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

La fonderie Amable Bélanger est mise sur pied par Amable Bélanger (1846-1919) en 1867. Après avoir fait son apprentissage à la fonderie Carrier et Lainé à Lévis, Amable Bélanger fait ses premières armes en 1867 comme maître fondeur à Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud. Il fabrique des chaudrons et des charrues, puis il déménage sa fonderie à Montmagny en 1872 et oriente la production vers les poêles à bois. Ce déménagement s'expliquerait par la présence du chemin de fer du Grand Tronc. La fonderie s'intègrera à un petit centre industriel dominé à l'époque par l'industrie du bois. La compagnie Price y exploite un moulin à scie important depuis 1833.

Au cours des années suivantes, l'entreprise connaît une expansion importante en raison de la diversification des produits qu'elle offre sur le marché. En plus des poêles à bois, elle fabrique des instruments aratoires, des fournaises, des fours à pain, des portes de cheminée, des bouilloires et des machines à coudre. En 1907, Amable Bélanger cède son entreprise à son fils Joseph-Adrien-Amable Bélanger (1877-1913). À la suite du décès de Joseph-Adrien-Amable en 1913, Amable Bélanger vend sa compagnie à un groupe d'hommes d'affaires de Montmagny.

Sous la direction de David-Ovide L'Espérance (1864-1961), l'entreprise prend le nom de Compagnie A. Bélanger Limitée le 17 février 1914. Après l'ouverture en 1916 de la Fonderie de L'Islet à une trentaine de kilomètres à l'est de Montmagny, la Compagnie A. Bélanger fait face à la concurrence. Ses propriétaires font agrandir leurs bâtiments à plusieurs reprises entre 1918 et 1928. En 1919, l'usine compte 200 employés. Durant la période de la crise économique des années 1930, le gérant général Philippe Béchard (1885-1945) se voit obligé de limiter la production. Malgré ce ralentissement, cette industrie connaît une belle croissance dans les décennies suivantes. Au début des années 1940, la compagnie entreprend le commerce de détail de ses produits en ouvrant des succursales, notamment à Québec, à Sherbrooke et à Ottawa. À partir de 1942, elle participe à l'effort de guerre en fabriquant des grenades sous-marines.

La compagnie A. Bélanger contribue à la modernisation et à l'électrification des foyers québécois. À partir de 1954, on procède à un agrandissement important de la manufacture pour y installer une chaîne d'assemblage de cuisinières électriques et à gaz. Les activités de la fonderie sont désormais opérées par une filiale, laquelle fabrique des moules spéciaux grâce à un procédé utilisant de la fonte mééhanite. Ces moules sont destinés à la machinerie et aux équipements manufacturiers.

En 1960, la Corporation d'expansion financière de Montréal acquiert la compagnie A. Bélanger. Cette dernière devient une société de la compagnie Corpex et prend le nom de Bélanger-Tappan. Après avoir acquis la Defrostomatic de Granby pour la production de réfrigérateurs et de congélateurs, la compagnie Bélanger-Tappan est achetée en 1979 par la compagnie Admiral du Canada. Après la faillite d'Amiral en 1981 et une brève fermeture, elle est fusionnée à Inglis en 1982 et à Whirlpool Corporation en 1987. En 2004, cette compagnie ferme son usine de Montmagny, conservant toutefois la chaîne d'assemblage de cuisinières électriques et à gaz. Cette dernière ferme définitivement ses portes en 2010.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BÉCHARD, Georges. Philippe Béchard, 1885-1945, De Québec à Montmagny. Montmagny (Québec), La Plume d'Oie Édition, 2013. s.p.
  • BOULET, Jean-François. « Négociation et coopération, face aux défis de la restructuration des tâches chez Inglis ». BERNIER, Colette, dir. La négociation collective du travail : adaptation ou disparition?. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1993, s.p.
  • CÔTÉ, Martine. « Bélanger, Amable ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/fr/bio/belanger_amable_14F.html
  • HÉBERT, Yves. , Montmagny, une histoire. La seigneurie, le village et la ville de 1646 à 1996. Montmagny, Ville de Montmagny, 1996. 161 p.
  • LABERGE, Alain. Histoire de la Côte-du-Sud. Les régions du Québec. Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1993. 644 p.
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  • The Canadian Manufacturers Association. « 67 Centennial Perspective ». Western Libraries. Western Libraries [En ligne]. http://www.lib.uwo.ca/programs/companyinformationcanada/ccc-abelanger.htm
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  • Industrial Canada. Vol. 68, no 1-6 (1967).
  • s.a. « La compagnie Bélanger et son distingué fondateur ». Le Peuple de Montmagny, 24 décembre 1915, s.p.
  • s.a. « Lettres patentes de la compagnie A. Bélanger Ltée ». Gazette officielle du Québec, 28 février 1914, s.p.
  • s.a. « Montmagny perd une institution vieille comme la confédération ». Le Soleil, 13 mars 2004, s.p.
  • s.a. « Quebec stove firm, 100 years ». The Montreal Gazette, 7 février 1967, s.p.

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