Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Grande Famine irlandaise

Type :

Événement

Autre(s) nom(s) :

  • An Drochshaol
  • An Gorta Mór
  • the Blight
  • The Great Famine
  • The Irish Potato Famine

Date :

  • 1845 – 1849

Période historique :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thème commémoratif :

  • Groupes sociaux

Éléments associés

Plaques commémoratives associées (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

La Grande Famine est un événement déterminant dans l'histoire de l'Irlande, qui est à ce moment une province intégrée à la Grande-Bretagne depuis l'Acte d'Union de 1800. Cet épisode tragique entraine la mort et le déplacement de millions d'Irlandais.

Au début des années 1840, une grave crise alimentaire fait rage en Europe du Nord. Les effets dévastateurs de cette épidémie se font particulièrement sentir en Irlande. La majorité de la population réside en région rurale, sur les domaines de grands propriétaires qui sont pour la plupart des Anglais de confession protestante. Les paysans irlandais dépendent lourdement de la culture de la pomme de terre pour leur survie. Son apport nutritif et son rendement important sur des espaces restreints expliquent sa prépondérance. Cette culture occupe près du tiers des terres arables cultivées et constitue la base majeure du régime alimentaire des Irlandais. À l'époque, la consommation quotidienne moyenne de pomme de terre s'établit à deux kilogrammes par habitant. En 1845, la récolte accuse une diminution de 40% et est presque anéantie lors des quatre années suivantes. Ces chutes de production sont provoquées par une maladie qui attaque la pomme de terre, le mildiou, qui rend le tubercule impropre à la consommation. Conséquemment, la famine s'installe et touche des millions d'Irlandais. Elle s'avère une pénurie alimentaire sans précédent, qui accentue la précarité de la population rurale, déjà importante. Les populations les plus touchées sont celles de l'ouest de l'île.

La Grande Famine irlandaise affecte durement le pays en provoquant la mort de près d'un million de personnes. Plusieurs voient l'émigration comme l'une des seules chances de survie et rassemblent tant bien que mal les ressources financières pour payer leur passage. Certains bénéficient du parrainage de leurs propriétaires fonciers pour assumer le cout de la traversée. Deux millions d'entre eux quittent le pays et se dirigent principalement pour le Canada, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie. Les Irlandais s'embarquent sur des cargos vides où ils sont entassés par centaines dans des conditions exécrables. Pendant la traversée, plusieurs succombent à différentes maladies contagieuses. En 1847, le typhus fait des milliers de victimes en mer, à la station de quarantaine de Grosse-Île et dans les principales villes du Haut et du Bas-Canada. En l'espace de dix ans, soit de 1841 à 1851, la population irlandaise chute de huit à six millions d'habitants, ce qui représente une diminution de plus de 25%.

Puisque la ville de Québec est l'une des destinations américaines les moins onéreuses, elle se retrouve particulièrement sollicitée comme port d'arrivée en Amérique du Nord. Si la majorité des Irlandais ne sont que de passage, certains s'y établissent définitivement. Grâce aux migrations massives causées par la Famine, la culture irlandaise est très répandue et les diasporas jouent un rôle important dans l'histoire du Québec, mais aussi du reste du Canada et des États-Unis.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BELLAVANCE, Marcel, dir. La grande mouvance. Sillery, Septentrion, 1990. 223 p.
  • Parcs Canada. Lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais. Plan directeur [En Ligne]. http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/grosseile/docs/plan1/sec3/page2bi.aspx

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