Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Congrégation des Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chaufailles
  • R. E. J.
  • Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles de Rivière-du-Loup

Date :

  • 1912 –

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Enseignement (Éducation)
  • Soins de santé (Santé et services sociaux)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (7)

Plaques commémoratives associées (2)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Les Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles sont fondées en 1859 à Chauffailles, en France, par Reine Antier, dite mère Augustine. Issues de la Société des dames de l'instruction de l'Enfant-Jésus du Puy-en-Velay (1668), ces soeurs sont vouées à l'enseignement des jeunes filles et au soin des malades. Les lois françaises anticongréganistes (1901) poussent la communauté à s'implanter à l'extérieur du pays afin de recruter de nouveaux membres. C'est ainsi qu'en 1912, à la demande du vicaire apostolique du golfe Saint-Laurent, Mgr Gustave Blanche, quatorze soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles acceptent de s'établir sur la Côte-Nord afin d'y prendre en charge l'éducation des jeunes filles. Sous la direction de mère Saint-Ildephonse, elles se répartissent à Pointe-aux-Esquimaux (Havre-Saint-Pierre), Sept-Îles, Rivière-au-Tonnerre et Natashquan.

Les débuts sont très difficiles pour la communauté, qui doit faire face à l'isolement, aux rigueurs du climat et aux problèmes de communication avec la France, mais surtout, à l'impossibilité, dans ces conditions, d'ouvrir un noviciat. C'est pourquoi, en 1916, les soeurs décident de s'installer dans la paroisse Saint-François-Xavier à Fraserville (Rivière-du-Loup), où le curé J. T. Thibodeau désire accueillir une communauté religieuse vouée à l'éducation des jeunes filles.

Les Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles arrivent à Fraserville en juillet 1917. Elles y font construire un couvent, sur la rue Pouliot, abritant huit classes et un noviciat. La congrégation peut ainsi prendre de l'ampleur. Dès les premiers mois, elle reçoit une dizaine de postulantes. L'arrivée de deux soeurs missionnaires du Japon lui permet d'accepter la charge des classes dans la paroisse voisine de Saint-Ludger (1917).

À Rivière-du-Loup, la communauté et son école se développent rapidement. En 1926, le couvent, déjà trop exigu pour accueillir les religieuses et leurs élèves, est agrandi. Soucieuses de répondre aux besoins des jeunes filles, les soeurs inaugurent une classe anglaise en 1928, offrent le cours commercial dès 1939 et ouvrent une école ménagère en 1952. Elles fondent un scolasticat-école normale en 1950, qui devient, en 1959, l'école normale Notre-Dame-de-Lourdes. En pleine croissance à cette époque, la congrégation accepte de prendre en charge plusieurs écoles, notamment à Saint-Antonin (1954), à Kamouraska (1956) et à Rivière-Verte (1963). Par ailleurs, elle est appelée à oeuvrer auprès des malades à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, où, après avoir ouvert une maternité, elle fonde l'Hôpital Notre-Dame-de-Fatima en 1955.

En 1961, les Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles, devenues trop nombreuses pour le couvent de la rue Pouliot, inaugurent une nouvelle maison provinciale sur la rue Saint-Henri, où elles se trouvent toujours au début du XXIe siècle. Lorsque la congrégation célèbre le cinquantième anniversaire de son implantation à Rivière-du-Loup en 1967, elle compte près de 250 soeurs et plusieurs novices et postulantes. En 1969, les religieuses de Rivière-du-Loup, appelées par les missions à l'étranger, partent oeuvrer en République dominicaine. À cette époque, des changements dans le système scolaire québécois les poussent à se retirer de certaines de leurs institutions, dont l'école normale (1969) et l'école de Saint-Ludger (1972). Elles se tournent vers de nouveaux champs d'apostolat, dont le soin des personnes âgées à Saint-Antonin (1970).

Au début des années 2000, les Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles, dont la maison mère se trouve toujours en France, sont présentes au Japon, en République dominicaine, au Cambodge et au Tchad. Au Canada, elles sont encore une centaine de religieuses. Elles oeuvrent dans l'enseignement primaire, dans l'éducation de la foi et comme agentes de pastorale scolaire, paroissiale, hospitalière et caritative.

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Références

Notices bibliographiques :

  • GAILLOUX, Jocelyne et Annette GASSE. Congrégation des Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles de Rivière-du-Loup [En Ligne]. http://www.soeursdelenfantjesus.com/
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 3. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2005. 730 p.

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