Vitrail (Sainte Thècle)

Vitrail coloré représentant sainte Thècle debout, tenant une palme dans sa main droite et une croix dans sa main gauche. À ses pieds se trouvent trois flambeaux et un lion couché. À ses côtés s'élèvent deux colonnes.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Situé dans un immeuble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications

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Vitrail représentant sainte Thècle, martyre chrétienne, situé devant l'autel dédié à la Vierge (transept ouest) de l'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Il y fut installé lors des rénovations de l'église en juillet 1902.

Le vitrail est réalisé par Wallace J. Fischer, maître-vitrier de la Maison Leonard, commerce de décoration intérieure, de papiers peints et de vitraux, situé rue Saint-Jean à Québec de 1879 à 1940. L'atelier de fabrication des vitraux était situé rue Saint-Stanislas, dans la même ville, et Wallace J. Fischer y a oeuvré de 1896 à 1921. Bernard Leonard (1841-1924), son fondateur et propriétaire, « déclare en 1900, n'utiliser que du verre anglais, celui de la Compagnie Pilkington Bros. de St. Helen ».

Le sujet de sainte Thècle aurait été choisi en signe de reconnaissance pour la protection contre l'incendie. L'origine de l'importance de sainte Thècle pour les Augustines remonte aux débuts de l'Hôtel-Dieu en Nouvelle-France. En effet, Jeanne-Françoise Juchereau de Saint-Ignace et Marie-Andrée Regnard Duplessis de Sainte-Hélène mentionnent pour l'année 1715 dans les Annales de l'Hôtel-Dieu de Québec de 1636 à 1716 que « [...] depuis très longtems on invoque icy tous les jours sainte Thecle pour être préservées du feu, selon le pouvoir que Dieu luy a donné sur cet élement [...] ».

Sainte Thècle aurait vécu au 1er siècle en Turquie. Convaincue au christianisme par les paroles de l'apôtre Paul, elle fait le voeu de demeurer vierge. De colère, ses parents et son fiancé la dénoncent et elle est condamnée à mourir sur un bûcher. Elle y échappe miraculeusement grâce à la pluie. Elle suivra ensuite Paul. Elle fut à nouveau condamnée à périr en martyre dans une arène où seront lâchés lions, ours et serpents, mais une lionne prend sa défense et la sauve. Condamnée à l'écartèlement, les liens se rompent miraculeusement. Elle s'installera ensuite en ermite dans une grotte en Séleucie Trachée, où elle mourra à l'âge de 80 ou 90 ans. Elle est considérée comme une femme apôtre.

Sainte Thècle est ici représentée portant la palme des martyres et la croix. Elle foule aux pieds les flambeaux qui devaient la brûler vive. À ses pieds est couchée la lionne qui l'a sauvée dans l'arène.

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