Tabernacle

Le tabernacle d'inspiration néo-classique possède, au niveau inférieur, deux gradins au centre desquels se trouve une réserve eucharistique dissimulée derrière un voile. Sur la porte de cette réserve eucharistique est sculpté un Agnus Dei. Les gradins sont ornés de décors sculptés appliqués, représentant des grappes de raisins, boucles, épis de blé, coquilles. L'étage central est une colonnade d'ordre corinthien, aux fûts cannelés. La monstrance centrale contient le crucifix outragé et dans les niches latérales se tiennent deux statuettes, saint Augustin à gauche et saint Ambroise à droite. Cet étage est également orné de décors sculptés et appliqués aux monogrammes de Jésus et de Marie. Le tout est couronné d'un entablement et d'un fronton, surmonté d'un dôme à lanternon orné de balustrades et de pots à feu. Les reliquaires sont vides. Lors des travaux de rénovation de l'église en 1983, il a été décidé de repeindre en blanc le maître-autel et les autels latéraux et de souligner à la dorure les éléments du décor. La dorure recouvrait une surface plus grande auparavant.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Situé dans un immeuble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications

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Tabernacle du maître-autel de l'église des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Réalisé par Thomas Baillairgé, qui conçoit également l'ensemble du décor intérieur de l'église, de 1829 à 1832. Après avoir fait refaire la voûte et le décor de leur église par Thomas Baillairgé (1791-1859), les religieuses commandent à celui-ci la réalisation d'un tabernacle pour leur maître-autel. Baillairgé leur propose trois plans et les religieuses arrêtent leur choix sur un tabernacle à dôme et lanternons. Sa réalisation s'échelonnera d'avril à juillet 1833. Le tabernacle sera ensuite confié aux ateliers de Joseph Bailey pour y appliquer la dorure, d'août 1833 à février 1834. Deux statuettes prennent place dans les niches latérales du tabernacle, probablement l'oeuvre de l'atelier de Baillairgé.

L'ancien tabernacle, qui fut sauvé des flammes de l'incendie qui ravagea le monastère et l'hôpital en 1755, avait été vendu à l'église Notre-Dame-de-Liesse à Rivière-Ouelle plusieurs années plus tard. Il s'y trouve encore. Ce tabernacle avait été commandé par François de Lajoüe (vers 1656-vers 1719) pour les Augustines, à Paris auprès du sculpteur du Duc d'Orléans, Philippe Hulot (vers 1660-vers 1725). Il était arrivé en 1716, les Annales relatent cet événement : « Nous recûmes, par le même vaisseau qui avait amené Monsieur le Gouverneur, un très beau tabernacle que nous attendions depuis douze ans. Mr de la Joüe, architecte de notre maison, l'avait commandé à Mr Hulot, sculpteur de Mr le Duc d'Orléans à Paris, dans le dessein de nous en faire présent » (Annales de l'Hôtel-Dieu de Québec 1636-1716, p.420).

En juillet 1932, à l'issue de la construction du nouveau choeur des religieuses, le maître-autel est jugé non conforme aux règles de la liturgie par l'architecte M. Lévesques en charge des travaux. La maçonnerie du pilier sous l'autel a été refaite et un plateau de marbre d'une seule pièce a été ajouté à l'autel, fixée sur une base de béton. Les reliques de saint Amand, saint Martial, sainte Floride et sainte Colombe ont également été retirées des médaillons du tabernacle. En juin 1966, le tabernacle « a été réparé, consolidé, doublé en cuivre, avec isolant en amiante » par les menuisiers du monastère, à la demande de l'archevêché. La porte de la réserve eucharistique a également été agrandie à cette occasion et l'application des nouvelles feuilles d'or a été confiée à Les ARTS RELIGIEUX de Québec. Une liste de tous les noms des religieuses de la Communauté en date du 30 juin 1966 a été glissée « sous le capitonnage », probablement de la réserve eucharistique, lors de la bénédiction du tabernacle par Mgr G.-E. Grandbois, P.A., V.G.

Le tabernacle est doré à plusieurs reprises, lors de restaurations. Le tabernacle avait été vraisemblablement entièrement recouvert de feuilles d'or lors d'une restauration précédente, et en 1983 il a été décidé de ne recouvrir d'or que les ornements et certains détails architecturaux, le reste étant peint en blanc. L'application de la dorure débute le 6 juin 1983, par les frères Wilborg et Jean-Marc Gagnon, peintres.

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