Lambris
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Région administrative :
- Bas-Saint-Laurent
Municipalité :
- Grand-Métis
Patrimoine immobilier associé (1)
Inventaires associés (1)
Description
Les lambris sont un ensemble de revêtements muraux intérieurs en bois vernis décorant les pièces principales d'une maison de villégiature. L'ensemble comprend des lambris en sapin Douglas exécutés en 1887 ainsi que d'autres en Red Gum Wood conçus vers 1926. Il inclut des éléments moulurés tels des plinthes et des chambranles.
Ce bien fait partie de la villa Estevan, classée immeuble patrimonial. Il est compris dans les Jardins de Métis, classés site patrimonial.
Matériaux :
- Bois
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Situé dans un immeuble patrimonial | Gouvernement du Québec | |
Informations historiques
Lorsque l'homme d'affaires George Stephen (1829-1921) décide de se faire construire une maison de villégiature à Grand-Métis en 1886, il fait appel au même architecte ayant conçu sa résidence montréalaise, soit William Tutin Thomas (1829-1892). Toutefois, bien que ce dernier soit vraisemblablement l'auteur des plans et du design général, l'entrepreneur et menuisier Simon Peters (1815 – vers 1896) aurait une part égale, si non plus grande dans la réalisation de la villa. La finition intérieure et le lambrissage des murs et des plafonds lui seraient notamment attribuable. La facture soignée des revêtements intérieurs témoigne d'ailleurs du travail d'un artisan expérimenté.
Établit à Québec, Peters est alors propriétaire d'une scierie et a développé une expertise dans les constructions luxueuses en bois. Les structures sont préfabriquées en atelier, c'est-à-dire que les pièces sont sciées, préparées et numérotées à la scierie puis expédiées par train au lieu de construction, où elles sont assemblées. Durant sa carrière, Simon Peters participe à la construction de plusieurs résidences cossues à Québec et dans l'est de la province, dont les domaines Cataraqui (1850-1851) et Spencer Wood (1862) à Sillery et la résidence du gouverneur général à Tadoussac (1874). En 1886, il est au donc au sommet de sa carrière et travaille par ailleurs dans la région, construisant une église presbytérienne à Petit-Métis.
Des lambris en sapin Douglas de Colombie-Britannique, matériau rare devenu accessible avec l'arrivée du chemin de fer, forment une composante architecturale majeure du décor de la villa Estevan. George Stephen, alors président de la Compagnie du chemin de fer Canadien du Pacifique, acquiert en effet un intérêt marqué pour le bois de l'Ouest canadien lors de ses voyages d'affaires dans la région. Il devient vraisemblablement le premier propriétaire québécois à commander une résidence lambrissée avec ce matériau. Cette innovation a par la suite une influence régionale dans la construction de résidences de villégiature, où ce matériau devient synonyme de richesse. En comparaison, les résidences plus modestes, comme la maison du gardien faisant partie du domaine, sont lambrissées avec des essences de bois locales comme de l'épinette.
En 1926, la nièce de George Stephen, Elsie Reford (1872-1967), fait agrandir la villa selon les plans de l'architecte Alexander Tilloch Galt Durnford (1898-1973). Le lambrissage des nouvelles pièces est alors réalisé en Red Gum Wood des États-Unis. Ce détail est bien visible dans les plans de l'architecte Durnford et concerne les pièces à l'étage ainsi que les quartiers des domestiques.
Emplacement
Region administrative :
- Bas-Saint-Laurent
MRC :
- La Mitis
Municipalité :
- Grand-Métis
Adresse :
- 200, route 132