Médaille (Médaille du 21e Congrès eucharistique, Montréal)
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Autre(s) nom(s) :
- Médaille commémorative
Variante(s) du titre :
- Médaille commémorative du 21e Congrès eucharistique
- Médaille du Congrès eucharistique de Montréal
Région administrative :
- Montréal
Date :
- 1910 (Production)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Thématique :
- Patrimoine commémoratif
- Patrimoine de la modernité
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Objet de cérémonie
- Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet documentaire
Patrimoine mobilier associé (1)
Événements associés (1)
Groupes associés (2)
- Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice (1641 – ) - Donateur(-trice), Collectionneur(-euse)
- Caron Frères - Fabricant(e)
Inventaires associés (1)
Description
La médaille du 21e Congrès eucharistique est une médaille ovale en bronze argenté. À l'avers, la Vierge apparaît debout dans un arc ogival devant une vue de Montréal, comme si elle se trouvait sur les sommets du mont Royal : on distingue les tours de Notre-Dame à sa gauche et le dôme de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde à sa droite. Outre la signature des médailleurs (Caron Frères), les inscriptions sur ce recto précisent l'occasion d'édition de cet objet : « XXIUS CONGRESSUS EUCHARISTICUS INTERNATIONALIS MONTREAL 1910 ».
Au revers, dans le même cadre architecturé qu'à l'avers ou presque, se trouve une représentation de la Cène : entouré des apôtres attablés, le Christ bénit le repas qu'ils s'apprêtent à consommer. Dans certains modèles conservés comme celui-ci, l'anneau permettait de faire passer un ruban lié à une broche.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'inventaire : 2018.0237.4
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal
Dimensions :
- Hauteur : 4,3 centimètre(s)
- Largeur : 2,9 centimètre(s)
Matériaux :
- Métal
- Fibre
Technique de fabrication :
- Coulé
- Frappé
- Moulé
Représentation iconographique :
- Sujet religieux
Signature :
- sur l'avers, en bas à gauche : CARON FRERES / MONTREAL; au verso, en bas au centre : CARON MONTREAL
Poinçon :
- avers et revers, en bas à gauche : RGD. 10
Inscription :
avers, en bas au centre : XXIUS / CONGRESSUS / EUCHARISTICUS / INTERNATIONALIS / MONTREAL / 1910; revers, en bas au centre : PANEM NOSTRUM / QUOTIDIANUM
Sujet :
- Architecture
- Histoire
- Religion
- Vue d'intérieur
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Classement | Partie d'un ensemble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2021-08-19 |
Statuts antérieurs
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Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La médaille du 21e Congrès eucharistique témoigne de la première occurrence en Amérique de cette initiative, lancée en Europe en 1881. En effet, en septembre 1910, à l'initiative de Mgr Paul Bruchési, Montréal accueille le 21e Congrès eucharistique. C'est lors de cet événement que le politicien Henri Bourassa, qui a fondé le journal « Le Devoir » plus tôt dans la même année, défend dans un discours l'usage de « la langue française, gardienne de la foi » au Canada (« Nous ne sommes qu'une poignée, mais nous comptons pour ce que nous sommes et nous avons le droit de vivre », affirme-t-il). Pour marquer l'événement, le Congrès fait émettre une série de médailles chez Caron frères, médailleurs très importants dans le Montréal du début du XXe siècle. L'avers identifie Montréal, sous la protection de la Vierge Marie, tandis que le revers fait allusion à la Cène. C'est le moment où Jésus, peu avant sa condamnation à mort, distribue le pain et le vin, instaurant ce qui deviendra, dans la liturgie catholique, l'Eucharistie ou l'action de grâce lors de la communion. Ce dogme est un des fondements de la foi chrétienne, comme le rappelle l'extrait de la prière du Notre Père : « Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien ».
De telles médailles sont distribuées aux participants du Congrès, dont certains sont hébergés au Séminaire de Saint-Sulpice, attenant à l'église Notre-Dame. Cette médaille constitue aujourd'hui un précieux témoignage matériel de ce temps de célébrations, qui ont pu attirer jusqu'à 500 000 personnes et contribuer à resserrer le lien entre le Québec et la religion au début du siècle.
Auteur: Jean Rey-Regazzi, 2019