Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Chaises

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1700 – avant 1750 (Production)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (2)

Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Description

Ensemble de deux chaises identiques de style Régence, fabriquées pendant la première moitié du 18e siècle. Les dimensions de la première sont 91,2 cm de hauteur, 48,9 cm de largeur et 44,5 cm de profondeur, et la deuxième 91,7 cm de hauteur, 49 cm de largeur et 49,7 cm de profondeur. Les chaises sont en merisier, avec un dossier et une assise cannés de lanières (cannes) de palmier à rotin. Le dossier est droit et les pieds galbés sont liés par une entretoise croisée en S. Le haut du dossier ainsi que le devant galbé de la ceinture sont ornés d'une corne d'abondance (ou ruche) centrale entourée de feuillages sculptés. Le pourtour du dossier est orné d'encoches. Une coquille stylisée orne les côtés de la ceinture. Des feuillages ornent le galbe des pieds avant. Les pieds se terminent en crosse couronnée d'une feuille d'acanthe à l'avant et en crosse simple à l'arrière. Une fleur est sculptée au centre de l'entretoise moulurée. Le tout est assemblé à tenon et mortaise, chevillé.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.51.1-2
  • Numéro précédent : 96-228
  • Numéro précédent : 2002-1804

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 91,2 centimètre(s)
  • Largeur : 48,9 centimètre(s)
  • Profondeur : 44,5 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Merisier)
  • Bois (Palmier)
  • Métal (Fer)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Tressé

Altérations :

  • Décapage (Restauration) : Complet
    Elles ont été décapées, des résidus de peinture sont visibles sous l'assise.
     
  • Interventions humaines (Réparation) : Assemplage
    L'assemblage a été renforcé par des vis et également par des clous carrés pour la seconde chaise.
     
  • Cassure (Cause inconnue) : Pied
    Le haut du pied arrière droit de la seconde chaise est brisé, cloué avec des clous forgés, clous ronds et vis fendues. Ce même pied est fendu au niveau de l'entretoise et renforcé par une vis.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-03-15
 

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Informations historiques

Ces chaises auraient été fabriquées en Nouvelle-France pendant la première moitié du 18e siècle. La tradition orale prétend qu'elles auraient été fabriquées dans l'atelier de la famille Levasseur à Québec.

Le galbe et l'entretoise croisée inscrivent ces chaises dans le style Régence. La corne d'abondance, ou ruche, remplace ici la coquille, motif typique de ce style de décor.

Le cannage est une technique de tissage à l'aide de cannes provenant du palmier à rotin Calamus rotang. Son importation en Europe a commencé à la fin du 17e siècle par l'intermédiaire de la Hollande, qui en avait découvert la plante et son usage lors de l'établissement d'un comptoir de commerce à Malacca, en Asie du Sud-Ouest. L'écorce du rotin est découpée en fines lanières. Ces lanières doivent être exemptes de noeuds pour être propres à la confection du cannage. Elles sont mouillées pour en assurer la souplesse pendant le travail. Il existe plusieurs motifs de cannage. Celui le plus répandu pour la confection des meubles européens, et qui a été employé pour l'assise et dossier de ces chaises, est la technique appelée cannage français ou marquise. Elle consiste au tissage de six brins d'écorce de rotin en forme d'octogones réguliers. Sur l'assise ainsi cannée était souvent posé un coussin, retiré pendant la saison chaude.

Ces deux chaises sont de facture plus simpliste que le fauteuil auquel elles étaient traditionnellement associées (2019.52).

Elles ont subi quelques altérations. Elles ont été décapées, des résidus de peinture sont visibles sous l'assise. L'assemblage a été renforcé par des vis et également par des clous carrés pour la seconde chaise. Le haut du pied arrière droit de la seconde chaise est brisé, cloué avec des clous forgés, clous ronds et vis fendues. Ce même pied est fendu au niveau de l'entretoise et renforcé par une vis.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2017, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
  • OLIVER, Lucile. Mobilier québécois. Paris, Éditions Charles Massin, 1979. 79 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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