Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épave du présumé Havorn

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Orn

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • 1902 (Construction)
  • 1942‑07‑19 (Naufrage)
  • 2007 (Découverte)
  • 2016 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : bateau > Cargo
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de marchandises
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de passagers
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Force mécanique > Vapeur

Éléments associés

Événements associés (2)

Inventaires associés (2)

Description

L'épave pourrait être le vestige du Havorn, un navire à vapeur à coque d'acier construit en 1902 et coulé le 19 juillet 1942. Les restes consistent en une structure métallique, en bonne partie affaissée, avec quelques éléments en élévation dont un treuil de mât. Les vestiges reposent dans le passage de l'Île-aux-Coudres, près de la municipalité des Éboulements, à une profondeur de 24 à 40 mètres.

Provenance archéologique :

  • CiEo-3

Contexte archéologique :

  • Épave

Lieu de production :

  • Europe > Norvège > Bergen

Type de fabrication :

Semi-industriel

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Acier)

Dimensions :

  • Hauteur : 5,18 mètre(s)
  • Largeur : 11,1 mètre(s)
  • Longueur : 78,5 mètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'épave est probablement le vestige du Havorn, un navire à vapeur construit à Bergen en Norvège en 1902 par la Laxevaag Maskin and Jernskibsbyggeri. L'embarcation à coque en acier mesure 78,5 mètres de longueur, 11,1 mètres de largeur et 5,18 mètres de hauteur. Le navire porte initialement le nom de Orn et appartient à P. Hamre de Bergen. Il change de propriétaire et de nom à plusieurs reprises au cours de son histoire, avant d'être acheté en 1929 par la Jacob Odland and Son, qui le renomme Havorn.

À partir de 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale, le Havorn participe à de nombreux convois de ravitaillement. En janvier 1942, près de Terre-Neuve, il échappe à deux torpilles lancées par le sous-marin allemand U-84. Le 17 juillet 1942, le Havorn quitte Montréal avec 1832 tonnes de marchandises diverses. Il aurait notamment transporté du matériel de ravitaillement sportif destiné aux camps d'entraînement militaire de Terre-Neuve. Après un arrêt à Québec le 18 juillet pour un changement de pilote, le navire rencontre du brouillard pendant la nuit. À la hauteur du phare de La Prairie le matin du 19 juillet, peu après deux heures, le Havorn est frappé sur son côté tribord par le navire britannique Radhurst. L'eau s'engouffre dans la salle des machines et les cabines, provoquant l'arrêt des moteurs et l'extinction des lumières. En raison du risque d'explosion des chaudières et du naufrage imminent, le capitaine Engel Hansen Holme ordonne l'évacuation du navire. Le Havorn sombre avant que l'équipage n'atteigne la côte dans les deux chaloupes de sauvetage, 30 à 40 minutes après la collision. L'accident ne fait aucune victime et le Radhurst reste à flots.

L'épave aurait été visitée une première fois en 1942, mais elle est officiellement découverte en 2007 par le service hydrographique du Canada, qui réalise en 2008 un relevé au sonar des vestiges. En 2016, dans le cadre d'un projet télévisuel sur les épaves du Saint-Laurent, une équipe de plongeurs se rend sur le site. Ils observent et photographient ce qui semble être un treuil de mât. En août 2018, des plongeurs techniques visitent le site et constatent la présence d'une structure très dégradée, avec des cylindres qui pourraient être associés à la salle des machines. L'absence d'artéfacts a été constatée lors de chacune des plongées réalisées sur le site.

Bien que l'épave ne soit pas formellement identifiée, l'emplacement des vestiges concorde avec celui du Havorn dans la documentation historique. De plus, le treuil de mât observé correspond à un style utilisé sur les navires de transport à l'époque de la Deuxième Guerre mondiale.

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Références

Notices bibliographiques :

  • AECOM. Projet télévisuel « Chasseurs d'épaves » : Intervention archéologique dans le cadre de l'émission de télévision « Chasseurs d'épaves II » pour le canal Historia. s.l. 2016. 110 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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