Domaine du Buisson

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Le Domaine du Buisson, situé sur le territoire de la Ville de Québec, se trouve directement au nord du Vieux-Wendake, sur l'ancien lot 1023 du cadastre de la paroisse Saint-Ambroise de la Jeune Lorette. Le Domaine tire son nom de la rue du Buisson, l'appellation ancienne de la rue Maurice-Barthe modifiée en 2006. Cette rue, qui se trouve au nord de la propriété, est l'adresse officielle de l'immeuble bien que unique accès se fasse toujours à partir d'une rue de Wendake, la rue Chef-Alphonse-T.-Picard.

Le lot originel occupé par le Domaine du Buisson a été concédé le 6 août 1790 par les pères Jésuites au huron Joseph Vincent. Lors de la création du cadastre, en 1872, on attribue le numéro 1023 au lot de la famille Vincent. C'est alors la propriété d'Henriette Romain (1811-1886) la veuve du chef Philippe Vincent (père) Teanwatasta (1811-1871). En 1902, les héritiers Vincent, dont l'abbé Prosper Vincent (1842-1915), vendent le domaine familial au grand chef Maurice Bastien dont les descendants restèrent propriétaires jusqu'en 1980. Depuis 1985, l'immeuble est la propriété de la Corporation du Domaine du Buisson qui l'a subdivisé en logements.

La résidence du Domaine du Buisson a été construite pour Philippe Vincent (père) en 1864. Le marché de construction, passé le 13 juin 1864 devant le notaire Jean-Baptiste Delâge (acte numéro 750) indique que la construction est confiée au cultivateur Thomas Plamondon de Saint-Ambroise de la Jeune-Lorette. C'est une construction de bois dont les dimensions sont de 13,7 sur 9,7 mètres. La maison compte un étage et demi, avec un toit à deux versants percé de lucarnes. Une grange-étable de 9 sur 18 mètres est aussi construite en même temps que la résidence. En 1902, en prévision de la vente à Maurice Bastien, une maison située à l'intérieur des limites du Village huron et qui appartenait à la famille Vincent, est déménagée à l'est de la maison principale. C'est probablement à cette même époque qu'un appentis est construit derrière la maison principale et la relie à une laiterie en pierre

Vers 1930, le chef Ludger Bastien, propriétaire du domaine depuis 1905, surélève d'un étage la maison, peut-être même en conservant la charpente d'origine. Une analyse dendrochronologique permettrait d'accréditer ou non cette hypothèse. L'ajout d'un étage confère une nouvelle monumentalité au bâtiment. Alors qu'aux trois autres façades on a ajouté des fenêtres identiques au modèle d'origine, en façade on a convenu de placer de grandes fenêtres à neuf carreaux, séparées du rez-de-chaussée par un large pare-soleil qui est une rappel de l'ancienne galerie qui courait initialement sur toute la largeur de la façade. On profite de ce chantier pour ajouter à la façade latérale ouest une véranda de deux étages. Un porche d'entrée avec colonnade surmonte désormais l'entrée principale. En 1991, le bâtiment a connu une rénovation complète. Toutes les ouvertures, à l'exception de la porte principale et des fenêtres de la véranda ont alors été remplacées par des modèles contemporains.

Entre le milieu du 19e siècle jusqu'à aujourd'hui, le Domaine du Buisson a compté de nombreuses dépendances. Le plan d'assurance-incendie de 1917 de Loretteville nous indique que la grange-étable construite en 1864 subsiste toujours ainsi que deux habitations implantées de part et d'autre de la maison principale. Sur le plan d'assurance-incendie de 1954, on constate que toutes les dépendances présentes en 1917 ont été remplacées, à l'exception de la maison située à l'est de la maison principale. Un garage pour une automobile et un hangar de deux étages sont alors présents au nord de la propriété. Il ont été démolis en 1973. En 1968, la succession de Ludger Bastien a scindé le lot 1023-1 et vendu la seconde résidence et son terrain. C'est aujourd'hui le 72, rue Maurice-Barthe.

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