Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Banc

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1675 – avant 1725 (Production)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Description

Banc en pin du 18e siècle. Ses dimensions sont 50,3 cm de hauteur, 129,1 cm de longueur et 25,8 cm de largeur. Son piétement est en forme de lyre, relié par une traverse chevillée. Le plateau est mouluré, fixé au piétement par des tenons traversant, renforcés par des clous. La traverse est fendue, solidifiée avec du fil métallique. Le piétement porte des marques laissées par un trusquin. Le banc est couvert de marques d'usure et d'égratignures. Le bois est fendu à de nombreux endroits.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.14
  • Numéro précédent : 2002-1139
  • Numéro précédent : 97-417

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 50,3 centimètre(s)
  • Largeur : 25,8 centimètre(s)
  • Longueur : 129,1 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Pin)
  • Métal (Fer)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Chevillé

Altérations :

  • Fissure : Traverse et autres endroits
    La traverse est fendue, solidifiée avec du fil métallique. Le bois est fendu à de nombreux endroits.
     
  • Usure : Généralisé
    Le banc est couvert de marques d'usure et d'égratignures.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-03-15
 

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Informations historiques

Sur ce banc, les Augustines de l'Hôpital général de Québec signaient leurs voeux d'entrée en religion. L'entrée en religion des Augustines est un processus s'étalant sur plusieurs années, visant à préparer l'aspirante à la vie religieuse et hospitalière, et mettre à l'épreuve sa vocation. Les années de postulat et de noviciat achevées, l'aspirante prononce alors ses voeux lors de la cérémonie de profession. Jusqu'en 1918, il s'agissait d'une profession perpétuelle, la jeune professe étant dès lors admise définitivement dans la communauté des Augustines. Le 19 mai 1918 sont ajoutés les voeux de profession temporaire, d'une durée de trois ans. C'est pendant cette période que la professe choriste débute sa formation d'infirmière, donnée par les médecins de l'hôpital à partir de 1904.

La cérémonie de profession se déroule au choeur des religieuses, en présence de toute la communauté, qui porte alors le voile noir recouvrant le visage et un cierge à la main. Après la messe, la novice est conduite à l'officiant pour demander, selon une formulation ritualisée, à être reçue « à la sainte Profession ». L'officiant la questionne alors : « Etes-vous bien résolue de vous consacrer entièrement à Dieu pour le reste de votre vie; vous tenez-vous suffisamment instruite des voeux essentiels, de la Règle et des Constitutions, et avez-vous bien considéré ce à quoi vous prétendez vous obliger en faisant profession? ». Ce à quoi la novice répond: « Oui, Monseigneur, par la grâce de Dieu ». Puis, la novice prononce les Voeux de pauvreté, chasteté et obéissance, auxquels s'ajoute celui de « [s']employer au service des pauvres tous les jours de ma vie » pour la soeur choriste, et appose, à genoux, sa signature sur le document manuscrit qui scelle sa dédication. Elle est ensuite coiffée du voile noir. La jeune professe faisant sa profession perpétuelle s'incline devant les quatre points cardinaux en signe de renonciation puis se couche face contre terre, alors qu'elle est recouverte d'un drap mortuaire symbolisant sa mort au monde temporel. La cérémonie de profession perpétuelle, comme temporaire, se termine avec l'accueil dans la communauté par l'échange du baiser de paix, reçu de chaque religieuse. À de nombreuses reprises au cours du processus d'entrée en religion et lors de ses moments charnières, le Chapitre des religieuses se réunit pour interroger l'aspirante et juger sa volonté et ses aptitudes à poursuivre sa vocation. Les constitutions sont claires sur l'importance de s'assurer que l'appel n'est pas contraint et que l'aspirante possède les qualités tant physiques que personnelles nécessaires à la vie religieuse. Ainsi, « L'esprit doit être bon, doux et traitable, humble et courageux pour supporter les fatigues de la Religion, et l'humeur plus gaie que sombre et morne. Pour celles qui doivent être de choeur, qu'elles aient une instruction suffisante et un grand désir de servir Dieu et d'assister les pauvres ». Jusqu'à sa profession perpétuelle, l'aspirante peut choisir librement de retourner dans le monde, ou se faire renvoyer sans qu'il ne soit nécessaire d'en fournir un motif. Toutefois, la demande de sécularisation d'une religieuse ayant prononcé ses voeux perpétuels doit être envoyée au Vatican.

L'usage du banc comme surface sur laquelle la jeune professe signe ses voeux de profession est mentionné dans le livre « Cérémonial des Religieuses hospitalières », comme suit : « Avant la messe, la sacristine étend au milieu du choeur un tapis, y met un siège, un banc couvert en violet, un encrier, la formule des voeux écrite sur parchemin, et, devant, dans un chandelier, un cierge pour la Novice, qui assiste à la messe et entend le sermon en cette place ». Le monastère des Augustines de l'Hôpital général a célébré la profession perpétuelle de ses deux premières novices le 31 juillet 1700. En 1972, dans une version revue du « Cérémonial », la future professe ne signe plus ses voeux agenouillée devant un banc, mais sur l'autel.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • Congrégation Des Augustines. Constitutions de la congregation des religieuses hospitalieres de la misericorde de Jesus. De l'ordre de Sainct Augustin. Québec, 1923. 301 p.
  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2007. 1103 p.
  • LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.
  • s.a. Cérémonial des chanoinesses régulières hospitalières de la miséricorde de Jésus de l'ordre de S. Augustin. Québec, 1935. s.p.
  • s.a. Ceremonial des religieuses hospitalières de la miséricorde de Jésus, ordre de St Augustin. Québec, Imprimerie de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Jésus, 1882. 238 p.

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