Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Peinture (Rivière Cachée)

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Variante(s) du titre :

  • Cache River
  • Evening Light

Région administrative :

  • Montréal

Date :

  • vers 1927 (Production)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine de la modernité
  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts

Éléments associés

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Images

Description

La peinture « Rivière Cachée » de Maurice Cullen est une huile sur toile qui montre un paysage d'hiver. Au premier plan, la glace laisse apparaître la rivière coulant sous elle. Au deuxième plan, une rangée d'arbres, sapins encore verts ou arbres nus, occupent l'espace central. Enfin, en arrière-plan, dans une perspective atmosphérique, une montagne se dresse devant un ciel qui semble se dégager.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'inventaire : 2018.0978

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Laurentides

Dimensions :

  • Hauteur de l'image (Mesurée / intégral) : 30,1 centimètre(s)
  • Largeur de l'image (Mesurée / intégral) : 41,5 centimètre(s)

Médium :

  • Huile

Support :

  • Toile

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Peint

Représentation iconographique :

  • Paysage

Signature :

  • en bas à droite : M. CULLEN

Inscription :

étiquette au dos du support : Watson Art Galleries / MONTREAL / Established 1899 / The undersigned, hereby guarantees, this picture to / be a genuine and authenticated Oil Painting / by Maurice Cullen .R.C.A / Signed William R. Watson / Title of picture Evening Light; Cache River;
étiquette au dos du cadre : Encadrements Marcel
au dos du support : Propriété / Curé de N.D [rayé] / des PSS

Sujet :

  • Paysage

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un ensemble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2021-08-19

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement, 2020-08-20
 
Inventorié --
 

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Informations historiques

La toile « Rivière Cachée » (« Evening Light ») est un paysage de Maurice Cullen (Maurice Galbraith Cullen, 1866-1934), peintre canadien né à St. John's, à Terre-Neuve, mais actif à Montréal et dans tout le Québec. Installé à Montréal, Cullen étudie la sculpture avec Louis-Philippe Hébert. Il effectue plusieurs voyages en Europe, dont un séjour de formation aux Beaux-Arts de Paris (1889-1892). Il y découvre notamment l'oeuvre de Claude Monet, qui l'influence fortement dans ses paysages. À partir des années 1920, il se retire dans un chalet près de Lac-Tremblant, dans les Laurentides, où il produit plusieurs peintures de paysages d'hiver dans la suite de notre « Rivière Cachée ». Il finira ses jours à Chambly.

Marqué par l'impressionnisme français, Maurice Cullen transposera le mouvement au Canada, de concert avec son collègue et ami James Wilson Morrice. Il s'attèle à appliquer cette sensibilité aux paysages du Canada, avec une attention particulière et un goût démontré pour les paysages hivernaux. Cette toile est peinte sur le motif à la rivière Cachée, affluent de la rivière Saint-Maurice, sur la rive nord du Saint-Laurent, probablement pendant sa retraite dans une cabane hors de Montréal. L'oeuvre incarne le goût de Cullen pour le rendu de l'atmosphère et de la lumière, l'attention étant portée aux couleurs variables du paysage et aux reflets colorés de la neige. C'est en effet un paysage en transition que donne à voir « Rivière Cachée » : l'épaisse couche de glace commence à se briser et la nature reprend vie peu à peu. Maurice Cullen a su capturer cet instant, lui qui disait : « À une certaine heure du jour, même le sujet le plus ordinaire est magnifique ».

La toile a été offerte par l'artiste en personne au prêtre sulpicien Olivier Maurault, lequel évoque cette rencontre dans ses « Confidences » :
« Maurice Cullen fut parmi les premiers peintres que j'admirai, avec Suzor-Côté, avec Clarence Gagnon. Ses paysages de neige en particulier me séduisaient. J'eus l'idée d'aller le voir à son atelier, rue Sainte-Famille. [...] Il me reçut fort gracieusement. Le long du mur de son atelier, une large et haute étagère portait des tableaux, rangés comme des livres, et groupés peut-être selon les prix de vente. J'en avais admiré quelques-uns que j'aurais pu acheter, en économisant. En le quittant, je lui promis de revenir quand j'en aurais les moyens. Les années, de longues années s'écoulèrent, et un jour il me fit savoir qu'il désirait me voir pour me remettre un tableau. Il demeurait alors à Chambly, dans une délicieuse maison, au bord des rapides du Richelieu. Je me rendis à son invitation, et il me donna en effet, et tout encadré, un paysage d'hiver, tout à fait dans sa manière, une vue de la rivière Cachée, des Laurentides, peut-être précisément celui qui avait retenu mon attention des années auparavant. Je l'ai conservé précieusement ».

Résultat d'une amitié entre le peintre et l'homme d'Église, et expression du goût personnel du prêtre, la toile est aujourd'hui encore préservée dans la collection de la communauté sulpicienne.

Auteur: Jean Rey-Regazzi, 2019

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Références

Mention de droits d'auteurs :

Pascale Bergeron © Univers culturel de Saint-Sulpice

Notices bibliographiques :

  • MAURAULT, Olivier. Confidences. Montréal, Fides, 1959. s.p.

Multimédias disponibles en ligne :

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