18-20, rue James-Carmichael

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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À l'origine, la maison se dressait sur le lot 447. Ce vaste terrain, faisant environ 4 arpents sur 20 arpents, appartenait en 1873 à Frédéric Whise. En 1884, le marchand-épicier Frédérick Vaillancourt, époux de Mary Maguire, achète une portion de 1 arpent sur 20 arpents du lot 447 sur laquelle aucun bâtiment n'est construit. Si la maison actuelle est bien construite sur cette portion du lot 447, ce qui apparait plausible, elle a été édifiée entre 1884 et le début du 20e siècle car le style de la maison néoclassique québécoise, auquel le bâtiment est rattaché, est de moins en moins construit après cette période. La photographie aérienne de 1948 nous montre la maison entourée de champs et complétée de bâtiments de ferme. La tradition orale rapporte qu'on y aurait tenu une petite épicerie du temps de la famille Gauvreau, propriétaire entre 1925 et les années 1960, ainsi qu'un comptoir postal. Pour permettre la construction de la Caisse populaire, elle est déménagée en 1978 sur son lot actuel, le lot 448-20.

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Inventaire patrimonial de l'arrondissement de Charlesbourg de la ville de Québec, à l'extérieur du site patrimonial déclaré de Charlesbourg (2018)
Ville de Québec

La maison implantée 18-20, rue James-Carmichael possède une bonne valeur patrimoniale qui repose sur son ancienneté, son intérêt architectural et son authenticité.

La maison possède une valeur d'âge supérieure. Elle a fort probablement été construite entre 1884, suite à l'acquisition d'une portion vacante du lot 447 par le marchand-épicier Frédérick Vaillancourt, et 1900, car après le début du 20e siècle le style de la maison néoclassique québécoise est de moins en moins construit.

La maison présente une bonne valeur architecturale en raison de sa représentativité par rapport à la maison néoclassique québécoise. Ce style incorpore des éléments de l'architecture du Régime français et du style néoclassique importé par les Britanniques au lendemain de la Conquête. Elle se répand tout au long du 19e siècle au Québec, particulièrement entre 1830 et 1880, autant dans les régions rurales qu'urbaines. On la reconnait par la symétrie de la composition de la façade, une toiture à deux versants aux versants recourbés et un surhaussement par rapport au sol.

La maison possède une bonne valeur d'usage. Elle conserve toujours son usage résidentiel d'origine. Cette maison aurait accueilli pendant un temps un bureau de poste, du temps où elle était occupée par la famille Gauvreau, et le comptoir de la Caisse populaire Desjardins.

La maison présente une bonne valeur d'authenticité en raison des interventions réversibles qui ont modifié son état d'origine ainsi que de la conservation de certaines composantes anciennes. Parmi les éléments anciens conservés on retrouve une porte en bois, des fenêtres à battants avec de grands carreaux, un revêtement de bardeaux de bois sur la façade droite, le portail en bois de l'entrée, les chambranles et la tôle pincée de la toiture. L'ajout d'un revêtement en pierre sur la façade principale, les garde-corps, le treillis de facture industrielle qui fait office de jupe de galerie et les fenêtres à manivelle constituent les interventions moins appropriées mais facilement réversibles. Le revêtement de la façade gauche demeure de nature indéterminée. Cette maison manque toutefois d'entretien. La galerie manque de peinture et la jupe de galerie est défoncée.

La maison possède une faible valeur de position. Elle a été déplacée de son lieu d'origine et se trouve maintenant sur une rue résidentielle d'un quartier relativement récent. Elle est entourée de constructions contemporaines (maisons de ville, tours d'appartements, condos) qui ne contribuent pas à la mettre en valeur. Un bon couvert forestier, à l'arrière et à la gauche de la demeure, lui octroie toutefois un environnement plus intéressant.

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