330, 61e Rue Est

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Cette maison a été probablement construite entre 1850 et 1900 en raison de son style architectural en vogue à cette époque. Elle fut habitée par Éphraïm Bédard et son épouse Marie-Louise Martel. Éphraïm Bédard, fils de Jean-Baptiste Alphonse Bédard et d'Euphémie Proulx, nait aux États-Unis le 11 septembre 1886. En 1899, Jean-Baptiste Alphonse, alors veuf, revient à Charlesbourg avec quelques-uns de ses enfants et ils s'installent sur la 1re Avenue. Deux d'entre eux, Arthur et Olive restent aux États-Unis, à Crookston. Éphraïm se marie à Marie-Louise Martel, née en 1890, le 17 octobre 1910 à L'Ancienne-Lorette. Ils ont huit enfants. Éphraïm décède le 30 mars 1962 et Marie-Louise Martel le 9 janvier 1983. En 1970, le propriétaire de l'époque, M. Rosaire Demers fait déménager la maison à son emplacement actuel, le 330, 61e Rue Est. Elle a aussi abrité les familles du mécanicien Camile Bédard, de l'employé civil Marcel Bédard et du mécanicien Joseph-Benoît Bédard.

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Inventaire patrimonial de l'arrondissement de Charlesbourg de la ville de Québec, à l'extérieur du site patrimonial déclaré de Charlesbourg (2018)
Ville de Québec

La maison implantée au 330, 61e Rue Est possède une valeur patrimoniale bonne qui repose surtout sur son ancienneté et son intérêt architectural.

La maison possède une valeur d'âge supérieure. Elle a probablement été construite entre 1850 et 1900, à une période où la maison néoclassique québécoise est en vogue au Québec. Elle était originellement située au 6780, 1re Avenue et elle a été déménagée en 1970, à la demande du propriétaire de l'époque, M. Rosaire Demers. Elle a été la résidence de quelques familles Bédard dont Ephraïm Bédard.

La maison présente une bonne valeur architecturale en raison de sa représentativité par rapport à la maison néoclassique québécoise. Ce style incorpore des éléments de l'architecture du Régime français et du style néoclassique importé par les Britanniques au lendemain de la Conquête. Elle se répand tout au long du 19e siècle au Québec, particulièrement entre 1830 et 1880, autant dans les régions rurales qu'urbaines. On la reconnait par la symétrie de la composition de la façade, une toiture à deux versants aux versants recourbés et un surhaussement par rapport au sol.

La maison possède une bonne valeur d'usage. Cette ancienne maison de ferme conserve depuis son origine un usage résidentiel. Toutefois, elle a été déménagée de son emplacement d'origine et a perdu ses bâtiments secondaires.

La maison présente une valeur d'authenticité faible en raison des interventions réversibles et irréversibles qui ont modifié son état d'origine. Le revêtement d'origine de la toiture, en tôle traditionnelle, a été remplacé par du bardeau d'asphalte, le revêtement des murs, probablement en planches de bois, par un parement de vinyle, toutes les fenêtres par un modèle à manivelle en PVC et la porte par un modèle non traditionnel. Lors du déménagement, la maison a été installée sur une fondation surélevée en béton et la galerie a été refaite à neuf. Il ne reste donc plus beaucoup d'éléments d'origine sur cette maison, mise à part sa volumétrie générale.

La maison possède une valeur de position faible. La maison est située sur la 61e Rue Est, anciennement la 21e Rue Est, artère que la Ville de Charlesbourg ouvre en 1941. La maison a été déplacée de son emplacement d'origine sur la 1re Avenue pour se retrouver dans un quartier typique des années 1960, entourée de bungalow et a perdu par le fait même ses bâtiments secondaires.

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