8325, 1e Avenue
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1880 – avant 1920 (Construction)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
2
Groupement :
Détaché
Structure :
- Bois
Annexes :
- Agrandissement
- Cuisine d'été
Saillies :
- Auvent
- Cheminée
- Escalier
- Galerie
Fondations :
- Béton
- Pierre
Toit :
-
Forme : Mansardé
Matériau : Asphalte, bardeaux
Porte principale :
- contemporaine
Autre(s) porte(s) :
- bois, à panneaux et vitrage
- contemporaine
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, Contemporaine
Lucarne(s) :
- À pignon
Éléments architecturaux :
- Aisseliers
- Balustrade en bois
- Boiserie ornementale
- Chambranle
- Planche cornière
- Poteau ouvragé
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Cette maison se dresse sur un terrain vendu par l'agriculteur Joseph Bédard et son épouse Marie Paradis en 1852 à Nicolas Jacques, agriculteur et commerçant, époux en secondes noces de Geneviève Allard. En 1857, Jacques décède et lègue la propriété à son épouse Geneviève Allard. Cette dernière décède à son tour en 1859 et lègue la propriété à son neveu Jean Guilbault, agriculteur. En 1871, Guilbault vend sa propriété sur laquelle se trouve une maison avec une grange-étable à Honoré Paradis, époux de Caroline Cloutier. S'il s'agit bien de la maison à l'étude, celle-ci aurait par la suite été transformée, vraisemblablement vers le début du 20e siècle, par l'ajout d'une toiture mansardée, élément architectural fort en vogue au Québec en architecture résidentielle entre les années 1880 et 1920. La maison aurait aussi pu être construite entre 1880 et 1920. Seul un curetage de la résidence permettrait de préciser la période de construction, à défaut de quoi la période de construction la plus probable reste établie à entre 1880 et 1920.
En 1909, Paradis vend la propriété à Marie Villeneuve, veuve de Omer Aubin. La veuve Villeneuve-Aubin vend la propriété au Dr Alphédor Bilodeau en 1923. Ce dernier la revend en 1928 au comptable André Robitaille, époux de Germaine Paradis. En 1945, Robitaille vend la propriété au plombier Joseph-Alphonse Têtu, époux de Simone Boudreault. Les Têtu-Boudreault ont 14 enfants. En 1993, Alphonse Têtu lègue la propriété à son épouse Simone.
En 2012, une partie de la maison est transformée en boulangerie, Le Fournil, par la famille d'Alexi Roger et Isabelle Thibeault. En 2017, ils passent le flambeau au boulanger-pâtissier Laurent Moulin, qui y exploite le commerce Les Caprices d'Axelle. Il transforme le rez-de-chaussée en salle à manger et en comptoir de service, alors que l'ancienne cuisine d'été sert de cuisine pour préparer les mets prêts à manger. L'atelier de boulangerie reste localisé au sous-sol.
Évaluation d'inventaire
La maison, implantée au 8325, 1re Avenue, possède une bonne valeur patrimoniale qui repose surtout sur son âge, son intérêt architectural, son authenticité et sa position.
La maison possède une valeur d'âge supérieure. D'après son style architectural, la maison à mansarde, en vogue au Québec entre 1870 et 1920, et aussi tardivement que les années 1930 pour Charlesbourg, cette maison a probablement été construite au cours de cette période, mais probablement davantage entre 1880 et 1920. À noter que cette maison aurait pu avoir été construite en ou avant 1871, puis transformée par l'ajout d'une toiture mansardée, élément architectural apparu qu'en 1870. En 1945, la maison appartient à André Robitaille, époux de Germaine Paradis. Ils vendent la propriété à Joseph-Alphonse Têtu et son épouse Simone Boudreault. La famille Têtu y réside pendant plus de 50 ans et ils y ont opéré une quincaillerie. Encore aujourd'hui, cette maison possède une vocation commerciale.
La demeure présente une bonne valeur architecturale en raison de sa représentativité par rapport à la maison à mansarde, en vogue au Québec entre 1870 et 1920. Dérivée du style Second Empire, la maison à mansarde retient de ce courant l'utilisation d'une toiture mansardée, c'est-à-dire qu'elle est formée d'un terrasson dans la partie supérieure et d'un brisis dans la partie inférieure. De plan carré ou rectangulaire, doté d'une toiture à deux ou quatre versants, elle offre plus d'espace habitable à l'étage que les maisons avec toiture à deux versants droits ou courbés. On la retrouve autant en milieu rural qu'urbain et son répertoire décoratif, dérivé de l'éclectisme classique français, reste sobre et modeste. La maison compte ici deux niveaux complets d'occupation avec les combles.
La maison possède une bonne valeur d'usage. Cette ancienne maison villageoise a eu plusieurs fonctions, dont celle d'habitation, de quincaillerie et de boulangerie.
La maison présente une bonne valeur d'authenticité en raison de la conservation de certaines composantes traditionnelles ainsi que des interventions réversibles qui ont modifié son état d'origine. D'abord, il semblerait que la toiture mansardée de la maison soit un ajout postérieur à sa construction. Elle est probablement apparue entre 1870 et les années 1920, mais plus particulièrement vers le début du 20e siècle. Quelques composantes traditionnelles ont été conservées de cette époque, telles que le revêtement de tuiles d'amiante-ciment losangées, les chambranles moulurés autour des ouvertures, les planches cornières, les ornements de bois découpés placés aux extrémités du larmier ainsi que la galerie surmontée d'un auvent. Une photographie datée de 1977 nous montre un terrasson de tôle à la canadienne et un brisis de bardeau de bois avant qu'ils soient revêtus de bardeau d'asphalte. De plus, des travaux réalisés en 2008 sur l'agrandissement arrière débordant de chaque côté consistaient à revêtir ces annexes de planches de bois horizontales. Au courant de l'été 2017, de nouveaux travaux ont eu lieu dans le bâtiment et l'agrandissement a été modifié. La porte avant a été murée et le revêtement a été repeint de couleur bleu gris. Les fenêtres de bois à battants à grands carreaux ont aussi été changées pour des fenêtres fixes sans croisillons, des vitrines et des fenêtres à battants à manivelle, la porte principale a été remplacée par une porte vitrée avec un encadrement de métal.
La maison possède une bonne valeur de position. Bien que son paysage villageois ait bien changé, elle est érigée en bordure de la 1re Avenue, artère importante reliant Québec à Charlesbourg, à la limite du site patrimonial de Charlesbourg.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Charlesbourg
Adresse :
- 8325, 1e Avenue