Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épave du Carabobo

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • NCSM Ahmerst (K-148)

Région administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

Municipalité :

  • Gaspé

Date :

  • 1940‑05‑23 – 1941‑08‑05 (Construction)
  • 1945‑12‑08 (Naufrage)
  • 1946 (Découverte)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : bateau > Corvette
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Militaire
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Force mécanique > Moteur

Éléments associés

Groupes associés (2)

Inventaires associés (2)

Description

Le Carabobo est une corvette de la classe Flower construite en 1940-1941 qui fait naufrage en 1945. Jaugeant 950 tonnes, il mesurait à l'origine 76 mètres de longueur et 12 mètres de largeur. Sa partie arrière, incluant la poupe, est intacte sur environ quinze mètres. Des vestiges structurels sont éparpillés sur une vaste étendue dont les limites restent inconnues. Le Carabobo gît à un peu moins de dix mètres de profondeur dans la baie de Gaspé, face au Parc national Forillon.

Provenance archéologique :

  • DeDb-1

Contexte archéologique :

  • Épave

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Nouveau-Brunswick > Saint-Jean

Type de fabrication :

Semi-industriel

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Acier)

Dimensions :

  • Hauteur : 3,5 mètre(s)
  • Largeur : 12 mètre(s)
  • Longueur : 76 mètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le Carabobo est une corvette canadienne de la classe Flower. Dans sa forme moderne, la corvette, un bâtiment de guerre de petite taille, apparaît au début de la Seconde Guerre mondiale pour suppléer aux destroyers qui sont plus grands et plus coûteux à construire. Ces corvettes sont principalement affectées à l'escorte de convois transatlantiques, régulièrement attaqués par les sous-marins allemands. Leur conception architecturale est initialement basée sur les navires de chasse à la baleine.

Le Carabobo, d'abord nommé NCSM Amherst (K148), est construit en 1940-1941 par la Saint John Dry Dock and Shipbuilding Company à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Mis en service dans la même ville le 5 août 1941, il rejoint le Commandement de Terre-Neuve en octobre et est affecté à l'escorte de convois océaniques. L'Amherst est impliqué dans deux batailles difficiles dans l'Atlantique Nord à la fin de l'été et à l'automne 1942 au sein des convois ON-127 et SC-107. Les sous-marins allemands coulent 23 navires et onze autres subissent des dommages importants.

Entre mai et novembre 1943, le navire est envoyé à Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard, pour y faire réparer sa carène et allonger sa plage avant. Il retourne dans l'Atlantique Nord, puis entre en septembre 1944 au port de Liverpool, en Nouvelle-Écosse, pour être réparé de nouveau. Il est ensuite affecté à la Force de Halifax, puis au convoi C-7 pour un dernier aller-retour au Royaume-Uni.

Le 16 juillet 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la corvette est désarmée à Sydney, en Nouvelle-Écosse, puis placée en réserve à Sorel. Le navire est vendu quelques mois plus tard à la marine du Venezuela et renommé Carabobo. En route vers New York pour y être transformé en navire de garde-côtière, il s'arrête à Gaspé pour refaire ses provisions d'eau et de vivres. Au village de Cap-aux-Os, le Carabobo s'échoue sur un haut-fond et doit être abandonné.

L'histoire raconte que le Carabobo a quitté Sorel avec deux autres corvettes canadiennes désarmées destinées au Venezuela, renommées Constitución et Independencía. L'équipage est composé de marins canadiens indisciplinés, sous les ordres de capitaines vénézuéliens qui connaissent mal le fleuve Saint-Laurent et ses côtes. Lorsque le Carabobo échoué prend l'eau, les 19 marins auraient refusé de l'évacuer, jusqu'à ce que le capitaine les menace avec son pistolet. Ils montent alors sur l'Independencía, qui s'est aussi arrêté à Gaspé, et poursuivent la route à New York. Un deuxième naufrage se serait produit près de Nantucket.

L'épave se trouvant à faible profondeur est facilement accessible après son naufrage. À l'hiver, les habitants empruntent un pont de glace pour y venir et prendre ce qu'ils peuvent. Lors d'une tempête, l'épave est poussée de son récif et va s'échouer près de la plage Cassivi. Dans les années 1970, des plongeurs visitent l'épave régulièrement et retirent des matériaux de valeur, comme le cuivre. Leur emploi de la dynamite achève de démanteler la structure et d'éparpiller les vestiges, à l'exception de la portion arrière qui reste à peu près intacte.

Il est à noter que certaines sources confondent le NCSM Amherst (K148) et le NCSM Kamsack (K171). Cette autre corvette canadienne de la classe Flower, du même âge et des mêmes dimensions, est construite par la Port Arthur Shipbuilding Company Limited, à Port-Arthur (Thunder Bay) en Ontario. Le NCSM Kamsack est lui aussi vendu à la marine vénézuélienne en 1945, renommé Federación et reste en service jusqu'à 1956, quand il est envoyé à la casse.

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Emplacement

Region administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

MRC :

  • La Côte-de-Gaspé

Municipalité :

  • Gaspé

Code Borden

DeDb-1      

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Références

Notices bibliographiques :

  • DESROSIERS, Pierre. Découverte de diverses épaves au Québec. s.l. 2010. s.p.
  • FALLU, Jean-Marie. « Un pays de naufrages ». Magazine Gaspésie. Vol. 52, no 2 (2015), p. 5-8.
  • s.a. « Carabobo (ARV) [+1945] ». s.a. Wreck Site [En ligne]. https://www.wrecksite.eu/wreck.aspx?114045
  • s.a. « Forillon ». s.a. Scubapedia [En ligne]. http://scubapedia.ca/index.php/Forillon
  • s.a. « NCSM Amherst ». s.a. Marine royale canadienne [En ligne]. http://www.navy-marine.forces.gc.ca/fr/histoire-navale/amherst.page
  • s.a. « NCSM Kamsack ». s.a. Marine royale canadienne [En ligne]. http://www.navy-marine.forces.gc.ca/fr/histoire-navale/kamsack.page
  • SIMARD, Frédéric. Patrimoine archéologique maritime 2e volet. Caractérisation des épaves et naufrages. Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2011. 116 p.

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