Épave du Germanicus

L'épave du Germanicus est le vestige d'un navire en acier et en bois de 3967 tonneaux construit en 1901 à Stockton-on-Tees, en Angleterre, qui fait naufrage le 7 novembre 1919. Le site se compose d'un champ de débris métalliques d'étendue impressionnante dont les limites n'ont pas encore été établies. La proue du navire se trouve en élévation par rapport à ces débris, de même que les deux bouilloires situées un peu plus loin vers l'arrière des vestiges. Un très grand nombre d'éléments architecturaux sont présents, aussi bien la carène du navire que le moteur et l'ancre qui est toujours accrochée à la poupe. Le Germanicus présente une construction mixte avec une structure de bois sous les plaques d'acier de la coque. L'épave repose dans l'estuaire du Saint-Laurent, près de l'île Bicquette au large du Parc national du Bic, à près de 30 mètres de profondeur.

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L'épave du Germanicus est un site archéologique connu des touristes et des plongeurs de la région de Rimouski. La construction du navire commence le 23 novembre 1900 chez Ropner and Sons, à Stockton-on-Tees, en Angleterre, et elle est achevée 1901. Le navire est la propriété d'un Allemand de la ville d'Hambourg, mais après la Première Guerre mondiale et la défaite allemande, il est confisqué par l'Angleterre qui l'affecte au contrôle maritime. Il n'est toutefois rattaché à aucune ligne lorsqu'il fait naufrage dans le Saint-Laurent.

Le 6 novembre 1919, le Germanicus remonte le fleuve Saint-Laurent et doit prendre un pilote à Pointe-au-Père. En raison du mauvais temps, le bateau-pilote Eureka se réfugie dans le secteur du Bic. Le Germanicus tente de rejoindre l'Eureka mais une série d'erreurs de navigation et une certaine confusion conduisent au naufrage. Le 7 novembre, peu après minuit, le Germanicus heurte le récif du Nord-Ouest, près de l'île Bicquette. Sa coque se brise un deux mais ne coule pas immédiatement et le navire reste accroché au récif pendant plusieurs années. Une opération de dynamitage et les intempéries finissent par l'envoyer au fond des eaux.

L'épave étant connue depuis son naufrage, elle attire les curieux. Après sa disparition dans l'eau, elle devient un site populaire des plongeurs récréatifs et plusieurs artéfacts et pièces du navire sont prélevés sur le site.

Le type de construction du Germanicus, qui allie une structure de bois sous des plaques d'acier, est représentatif des techniques de conception de l'Angleterre du début du XXe siècle. La présence du bois est toutefois à l'origine de l'hypothèse qu'une deuxième épave plus ancienne en bois, le Blenheim, se trouve sous le Germanicus.

Outre les visites régulières de plongeurs récréatifs, le site de l'épave du Germanicus a été cartographié par le Centre Interdisciplinaire de Développement en Cartographie des Océans (CIDCO) en 2014. L'été suivant, dans le cadre d'un projet télévisuel sur les épaves du Saint-Laurent, une plongée est effectuée sur le site pour vérifier la présence des vestiges du Blenheim ou d'une autre épave plus ancienne. Aucune trace n'en est trouvée et le Germanicus reste pour l'instant la seule épave du site.

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