Épave de l'île du Havre Aubert

L'épave de l'île du Havre Aubert est le vestige d'un navire en bois vraisemblablement construit au XIXe siècle et ayant fait naufrage à une date inconnue. L'épave se présente comme une portion de coque de la partie arrière d'un navire retourné. La quille émerge de l'eau à marée basse. Les vestiges sont partiellement ensablés mais ne sont pas complètement immobiles. De part et d'autre de la quille se trouvent quelques pièces de bordage, le recouvrement extérieur du navire. Une attache de gouvernail, qui pourrait être rattachée aux éventuels restes de l'étambot, est aussi visible sous l'eau, de même que des goujons de bois et des clous de bronze. L'épave se trouve sur la plage de la Dune de l'ouest, aux îles de la Madeleine.

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L'identité de l'épave de l'île du Havre Aubert n'est pas connue. Ce sont les mouvements de la mer pendant les grandes tempêtes d'automne qui ont permis sa découverte en 2011, en la dégageant du sable et en l'entraînant vers la rive. Il est probable que son lieu de naufrage ne soit pas très éloigné. Les vestiges, malgré leur ensablement, ne sont pas immobiles puisque leur orientation par rapport au rivage a changé à au moins une reprise sous l'action des fortes mers.
La taille du vestige est estimée à environ 15 mètres de longueur et 7 mètres de largeur. Quelques éléments diagnostiques indiquent qu'il a probablement été construit au XIXe siècle, notamment son chevillage en laiton et en bois ainsi que les restes d'un doublage de laiton ou de cuivre de Muntz. Si la présence d'un alliage de Muntz est avérée, cela serait un indice particulièrement intéressant qui donnerait une date de construction entre 1835 et 1880.
Suivant ces informations, des recherches préliminaires ont identifié sept navires ayant fait naufrage dans ce secteur après 1820 : le Boy Toc en 1820, l'Indemnity en 1845, le Cameleon en 1856, le Maria en 1864, le Caractacus en 1866, l'Urda en 1875 et le Borghil en 1889. L'épave de l'île du Havre Aubert pourrait être celle d'un de ces navires, mais les recherches ne sont pas suffisamment avancées pour proposer une hypothèse.
Aucune intervention archéologique n'a encore eu lieu sur le site. Les informations récoltées proviennent du découvreur de l'épave et d'observations faites à partir de photographies sous-marines et de d'artéfacts. Les pièces prélevées sont principalement en alliage cuivreux, notamment des feuilles et des clous de doublage, des rondelles, des chevilles et une plaque.

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