Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épave du Montreal

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Montreal of London

Région administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

Municipalité :

  • Cap-Chat

Date :

  • 1844 (Construction)
  • 1845‑12 (Naufrage)
  • 2015 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : bateau > Barque
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de marchandises
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de passagers
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Voiles

Éléments associés

Inventaires associés (2)

Description

L'épave du Montréal est celle d'une barque en fer construite en 1844 et qui s'échoue dans la baie des Capucins à la mi-décembre 1845. Les vestiges comportent un imposant champ de débris s'étalant sur près de 100 mètres sur un fond de sable rocailleux. La proue est présente à une extrémité, couchée sur son côté tribord. À l'autre bout se trouve le safran de gouvernail, long d'environ 10 mètres, sur lequel plusieurs aiguillots sont encore visibles. Les pans de coque en fer et les fragments de chaînes sont nombreux. Quelques éléments de bois sont présents, de même qu'une portion de mât. L'épave repose à une profondeur de 3 à 6 mètres dans l'estuaire du Saint-Laurent, près du village des Capucins, dans la municipalité de Cap-Chat.

Provenance archéologique :

  • DgDr-7

Contexte archéologique :

  • Épave

Fonctions / usages :

Navire de commerce et de transport

Lieu de production :

  • Europe > Royaume-Uni > Angleterre > Sunderland

Type de fabrication :

Semi-industriel

Matériaux :

  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)
  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer indéterminé)

Intégrité :

Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le Montreal est une barque en fer construite en 1844 à Sunderland, en Angleterre. Il fait l'aller-retour entre Londres et Montréal.

Vers la mi-décembre de 1845, la barque s'échoue près de Cap-Chat en pleine tempête de neige. Le naufrage ne laisse aucun survivant. Les corps du capitaine Douglas, de son épouse et de son enfant sont retrouvés sur les berges, ainsi que plusieurs autres victimes près de l'épave brisée en deux morceaux. Seul un homme serait arrivé vivant au rivage, mais il décède quelques heures plus tard. Une partie de la cargaison du navire est récupérée, dont 47 barils de farine et un baril de jus de lime. Le navire naufragé est identifié grâce à la chaloupe de sauvetage, sur la poupe de laquelle est peinte l'inscription « Montreal of London ». L'épave a parfois été appelée à tort le Montreal of London, alors que le nom de la ville y figure simplement pour indiquer le port d'attache du navire. Les trois premières lettres de son nom, « MON » sont aussi trouvées sur le fanion déchiré de la barque.

Le fleuve Saint-Laurent est connu pour être difficile à naviguer et la région de Cap-Chat fait partie des zones redoutées. L'absence de routes entre plusieurs villages rend difficile le sauvetage des victimes, particulièrement en hiver. Des dépôts de provisions sont spécifiquement mis en place pour les naufragés dans ces endroits au cours des années 1830.

Le site du naufrage est connu des plongeurs locaux et des habitants depuis longtemps. Une première expertise archéologique est réalisée en 2015, dans le cadre d'un projet télévisuel sur les épaves du Saint-Laurent. Le relevé et l'enregistrement d'un élément de la coque est effectué, mais le safran de gouvernail, découvert à la fin de la plongé, ne peut être étudié. La découverte d'un élément de mât, partiellement recouvert de fer, est aussi intéressante qu'inhabituelle. Il pourrait s'agir d'un mât de perroquet, servant à porter la voile du même nom, généralement la troisième à partir du bas.

L'histoire du naufrage du Montreal est parfois confondue avec celle d'un navire au nom similaire. Le vapeur The Montreal a en effet brûlé le 26 juin 1857 près de Québec, entraînant la mort 253 personnes.

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Emplacement

Region administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

MRC :

  • La Haute-Gaspésie

Municipalité :

  • Cap-Chat

Code Borden

DgDr-7      

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Références

Notices bibliographiques :

  • AECOM. Projet télévisuel « Chasseurs d'épaves » : Intervention archéologique dans le cadre de l'émission de télévision « Chasseurs d'épaves II » pour le canal Historia. s.l. 2016. 110 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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