Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épave de la pointe à la Frégate

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

Municipalité :

  • Cloridorme

Date :

  • 1798 (Construction)
  • 1815‑04‑30 – 1815‑05‑01 (Naufrage)
  • 2008‑07 (Découverte)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : bateau > Frégate
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Militaire
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Voiles

Éléments associés

Inventaires associés (2)

Description

L'épave de la pointe à la Frégate pourrait être le vestige de la frégate anglaise Penelope, construite en 1798 et ayant fait naufrage en 1815. Le site est principalement constitué d'objets éparpillés sur le fond de l'eau. On y trouve des taquets de cuivre, des balles de mousquet, divers éléments en métal cuivreux, des saumons de fer et une concentration importante de boulets de canon de calibres variés. Des canons auraient été vus dans une petite anse à proximité. Le site se trouve dans l'estuaire du Saint-Laurent à une profondeur de 3 à 5 mètres, en face du village de Pointe-à-la-Frégate, dans la municipalité de Cloridorme.

Provenance archéologique :

  • DhDf-1

Contexte archéologique :

  • Épave

Lieu de production :

  • Europe > Royaume-Uni > Angleterre

Type de fabrication :

Artisanal

Matériaux :

  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)

Intégrité :

Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les vestiges de la pointe à la Frégate pourraient appartenir au Penelope, une frégate anglaise de 36 canons de la Marine royale. Elle est fabriquée en 1798 par le constructeur George Parsons, de Burlesdon, en Angleterre.

La carrière militaire de la frégate est bien remplie. En 1800, alors que la France et le Royaume-Uni sont en guerre, le Penelope, sous le commandement de Sir Henry Blackwood, participe au blocus de Malte et à la bataille pour la capture du vaisseau français Guillaume Tell.

Dans les années qui suivent, le Penelope prend part à plusieurs autres expéditions militaires contre les troupes françaises, notamment en Égypte (1800-1802), en mer du Nord (1803-1804), dans les Indes orientales et en Guadeloupe (1809). En 1813, il est armé à Plymouth au Royaume-Uni pour le transport de troupes et traverse l'Atlantique pour Halifax au printemps 1814.

Au début du mois d'avril 1815, le navire quitte Spithead au Royaume-Uni pour le Canada, sous le commandement du capitaine James Galloway. À son bord se trouvent des soldats britanniques de retour de la guerre contre Napoléon. Ils rencontrent du brouillard, des vents violents et de la glace à leur passage près de Terre-Neuve.

Le 27 avril 1815, le Penelope pénètre dans le golfe du Saint-Laurent et passe le cap des Rosiers trois jours plus tard. Le soir du 30 avril, alors que la neige tombe avec force, le navire heurte des rochers près de la côte gaspésienne. L'eau s'engouffrant dans la cale, l'équipage tente d'alléger le navire en jetant les ancres et en abaissant les canots de sauvetage. Des coups de canons sont tirés pour attirer les habitants de la côte, sans succès. Les trois mâts sont sciés et abattus pour essayer de maintenir l'équilibre du bateau dans la tempête.

Malgré les efforts, l'eau continue de remplir le Penelope et la plupart des gens abandonnent le navire. Le vent et les vagues malmènent la frégate, dont la carlingue finit par se briser en trois morceaux, entraînant plusieurs hommes dans la mort. Les survivants, pour plusieurs dans un état précaire, sont rescapés sur le rivage par des pêcheurs et emmenés à Gaspé. Ils repartent quelques jours plus tard pour Québec.

Certains documents évoquent une quarantaine de morts alors que d'autres vont jusqu'à parler d'au moins 200 décès sur les 274 personnes à bord. Les corps de certains ont possiblement été enterrés près du rivage. Des habitants racontent avoir entendu des coups de canon dans la nuit, sans savoir pourquoi. Ils n'en auraient découvert la raison qu'en voyant les débris sur la plage. Le lieu du naufrage est nommé la pointe à la Frégate, en souvenir de la tragédie.

L'épave est découverte à l'été 2008 par un plongeur récréatif. Il réalise un plan du site indiquant l'emplacement des vestiges. Bien que la structure du navire soit absente, les artéfacts, essentiellement reliés à la fonction militaire du bateau, laissent croire qu'il s'agit bien des restes de la frégate Penelope.

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Emplacement

Region administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

MRC :

  • La Côte-de-Gaspé

Municipalité :

  • Cloridorme

Code Borden

DhDf-1      

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Références

Notices bibliographiques :

  • DESROSIERS, Pierre. Épave de la pointe à la Frégate en Gaspésie (DhDf-1). s.l. 2008. s.p.
  • DUFRESNE, Éric. « Cloridorme, il y a 200 ans : naufrage de la Penelope ». Magazine Gaspésie. Vol. 52, no 2 (2015), s.p.
  • s.a. « HMS Penelope (+1815) ». s.a. Wreck Site [En ligne]. https://www.wrecksite.eu/wreck.aspx?17316

Multimédias disponibles en ligne :

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