Épave du présumé Content

Cette épave pourrait correspondre aux vestiges du Content, un brick britannique à deux mâts qui s'est échoué le 23 novembre 1843. Le site est composé d'une partie de la quille, de l'étambot, d'une ancre et d'une planche de bordage recouverte de feuilles de cuivre, ainsi que d'une cadène avec un cap de mouton. Les vestiges sont à la fois très dispersés et souvent ensablés. L'épave du présumé Content se trouve à l'embouchure de la Petite rivière de la Trinité, dans la municipalité de Baie-Trinité sur la Côte-Nord.

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Cette épave est possiblement celle du Content, un navire britannique à deux mâts de type brick jaugeant 279 tonneaux. Son port d'attache est à Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre. Le 23 novembre 1843, en quittant Trois-Pistoles, il est pris dans une tempête de neige associée à des vents violents. En raison du manque de visibilité, le brick s'écrase sur des récifs entre les îlets Caribou et la Petite rivière de la Trinité dans la nuit du 23 novembre 1843. Lors du naufrage, le fond du navire se brise. Six pieds de quille, l'étambot et le gouvernail s'en détachent. Le maître du Content et cinq autres membres de l'équipage survivent à cet incident et sont emmenés dans la ville de Godbout par le capitaine James Campbell de Rimouski.

Au début de l'année 1844, l'épave se trouve toujours au même endroit, avec une partie de sa cargaison. Une vente aux enchères est organisée pour le 25 mars 1844 par les assureurs dans le port de Québec, dans le but de vendre la coque, les gréements, les voiles, les ancres, les mâts, le câblage et même le guindeau récupérés de l'épave. Reportée au 29 mars 1844, la vente aux enchères rapporte aux assureurs la somme de 255 livres. Le 22 avril 1844, une goélette est envoyée aux îlets Caribou pour récupérer l'épave du Content et le 5 juin 1844 l'épave renflouée est en route pour Métis. Quelques éléments, dont une partie de la quille et de l'étambot, sont laissés sur place.

Dans les années 1980, un résident des Islets-Caribou découvre cette épave à la pointe du François. Il note la présence d'une partie de quille, d'une ancre en métal, de pièces de bois recouvertes de métal cuivreux et de poulies. Il en rapporte quelques exemplaires et donne les coordonnées au Groupe de Préservation des Vestiges Subaquatiques de Manicouagan (GPVSM) vers 2010. En 2011, Le GPVSM se rend sur place, mais ne trouve aucun vestige à cause de l'ensablement important des lieux. Les pièces exposées par la Société Historique de la Côte-Nord correspondent bien à un navire du XIXe siècle.

En 2015, une autre reconnaissance est réalisée par un comité formé par le GPVSM, Archéo-Mamu et l'Université de Montréal. L'expédition ne permet pas de retrouver de nouveaux vestiges en raison de l'ensablement important des lieux et des mauvaises conditions climatiques.

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