Épave du George S. Smith
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Georges-Smith
Région administrative :
- Côte-Nord
Municipalité :
- Baie-Trinité
Date :
- 1915 (Construction)
- 1919‑11‑15 (Naufrage)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Thématique :
- Patrimoine maritime et fluvial
Classification :
- Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : bateau > Goélette
- Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de marchandises
- Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Voiles
Groupes associés (2)
- Rogers and Webb Company - Propriétaire
- Salvage & Wrecking co.
Inventaires associés (2)
Description
L'épave du George S. Smith est le vestige d'une goélette américaine construite en 1915 et ayant fait naufrage le 15 novembre 1919. Mesurant à l'origine 40,84 mètres de longueur, 7,19 mètres de largeur et 4,96 mètres de hauteur, il en reste des sections érodées sur une quinzaine de mètres de la quille, de la carlingue et des membrures. L'épave gît sur une plage de Pointe-des-Monts, dans la Petite anse Saint-Augustin, recouverte partiellement par le sable et les herbes de haute-plage.
Provenance archéologique :
- DhDu-10
Contexte archéologique :
- Épave
Lieu de production :
- Amérique du Nord > États-Unis > Nouvelle-Angleterre > Massachusetts > Boston
Type de fabrication :
Artisanal
Matériaux :
- Matières organiques - solides fibreux (Bois)
Dimensions :
- Hauteur : 4,96 mètre(s)
- Largeur : 7,19 mètre(s)
- Longueur : 40,84 mètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Le George S. Smith est une goélette américaine en bois à trois mâts, construite en 1915 et propriété de la compagnie Rogers and Webb basée à Boston, dans le Massachusetts. Ce navire marchand jauge 577 tonneaux.
La goélette George S. Smith part fin octobre ou début novembre 1919 du bassin Louise de Québec, après avoir déchargé des barils de mélasse en provenance de la Barbade. Elle se dirige ensuite vers Bridgewater en Nouvelle-Écosse avec une cargaison légère. Un nouvel équipage créole, ainsi qu'un nouveau capitaine nommé Camille Chelin, sont à son bord. Le 15 novembre 1919, à quatre heures du matin, elle s'échoue dans la Petite anse Saint-Augustin à Pointe-des-Monts, à deux milles du phare, en raison d'une tempête de neige accompagnée de vents violents venant du sud-sud-est.
Après son naufrage, une partie de l'équipage se réfugie dans le phare de la Pointe-des-Monts jusqu'à ce que la compagnie Quebec Salvage And Wrecking Company se rende sur les lieux le 21 novembre grâce au remorqueur Lord Strathcona. Le 24 novembre 1919, l'équipage est conduit à Québec à bord du Rouville, un vapeur appartenant au gouvernement. Malgré l'aide du Lord Strathcona, il est impossible de renflouer le George S. Smith et l'épave est déclarée une perte totale, sauf pour les deux mâts qui ont survécu. Le 25 novembre 1919, le capitaine Camille Chelin ainsi que deux officiers retournent à Québec après avoir confié la tâche de démonter les deux mâts à un résident de Pointe-des-Monts, François-Zoël (dit Pierre) Comeau. Le reste de l'épave est abandonné sur la plage.
Ce site est très exposé à l'érosion et au vandalisme depuis le naufrage en 1909. En 2015, un comité formé du Groupe de Préservation des Vestiges Subaquatiques de Manicouagan (GPVSM), d'Archéo-Mamu et de l'Université de Montréal se rend sur place dans le but de documenter et de caractériser les vestiges exposés. L'intervention précise la localisation des vestiges et en dresse les caractéristiques principales. Un plan est réalisé ainsi qu'une couverture photographique des vestiges visibles. Ces vestiges sont composés de 16 membrures assemblées en leur centre à la quille et aux deux galbords en dessous ainsi qu'à un morceau de carlingue placé au-dessus des membrures. Bien que de nombreuses gournables en bois soient présentes sur le vestige, les pièces subsistantes sont assemblées entre elles par des fixations de fer. L'ensemble, fabriqué à partir de plusieurs poutres assemblées à écart et boulonnées ensemble, est simple, économique et typique des constructions de la Nouvelle-Angleterre.
Emplacement
Region administrative :
- Côte-Nord
MRC :
- Manicouagan
Municipalité :
- Baie-Trinité
Lieux-dits :
- Pointe-des-Monts
Code Borden
DhDu-10 |
Références
Notices bibliographiques :
- DELMAS, Vincent et Mathieu MERCIER GINGRAS. Projet d'inventaire des épaves de la Côte-Nord : activités de 2015. Vol. 3. Montréal, Université de Montréal, 2016. 90 p.
- DESROSIERS, Pierre. Découverte de diverses épaves au Québec. s.l. 2010. s.p.
- SIMARD, Frédéric. Patrimoine archéologique maritime 2e volet. Caractérisation des épaves et naufrages. Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2011. 116 p.