Épave du Dybvaag

L'épave du Dybvaag est le vestige d'un navire à voiles à trois mâts en acier, naviguant sous pavillon norvégien et construit en 1874. Mesurant 79 mètres de longueur et 12,2 mètres de largeur, le navire fait naufrage le 16 décembre 1906. Les vestiges imposants du Dybvaag comprennent deux grandes sections de la coque en métal, y compris des portions de pont et des écoutilles, la quille, et des parties de la poupe dont l'étambot et des éléments du gouvernail. En contrebas, des câbles, des poulies et des parties du mât de charge sont en place. L'épave est couchée sur le flanc bâbord à environ 60 mètres de la rive, près du quai des Escoumins, à environ 6 mètres de profondeur.

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Le Dybvaag fait partie des derniers grands voiliers sur la route transatlantique avant la transition aux navires à vapeur. Construit entre 1874 et 1875 sur le chantier de John Elder à Glasgow en Écosse, ce trois-mâts à coque en acier, jaugeant 1618 tonneaux, est d'abord baptisé Gilroy, le nom de son premier propriétaire, la firme Gilroy, Sons and Company de Dundee, également en Écosse. Cette compagnie est impliquée dans l'importation et la transformation de jute en provenance de l'Inde. En 1889, le Gilroy est vendu à la compagnie Nourse Line, basée à Londres, qui a coutume de baptiser ses navires d'après les noms de fleuve et le renomme alors Rhône. Cette entreprise se spécialise dans le convoyage de main-d'oeuvre à partir de l'Inde et dans la distribution de divers produits bruts et transformés vers l'Amérique du Nord, l'Inde, l'Océanie et les Caraïbes. En 1903, le Rhône, même s'il a subi plusieurs avaries, reste un navire connu pour sa rapidité. Il est vendu cette année là à l'armateur norvégien Jens M. A. Marcussen, de Risør au sud-ouest d'Oslo. Marcussen le rebaptise Dybvaag, qui signifie eau profonde, du nom d'une localité (Dypvåg) du sud de la Norvège.

Le 16 décembre 1906, le Dybvaag est ancré à proximité du quai gouvernemental des Escoumins. Il achève de prendre un chargement de bois local à destination de Buenos Aires lorsqu'un vent violent fait rompre un des câbles, laissant le navire dériver et s'écraser sur le quai puis sur les rochers où il se brise en deux sections. On ne signale aucune victime et les 25 hommes d'équipage et passagers, dont le capitaine et son épouse, sont recueillis par les résidents des Escoumins.

Le site d'épave du Dybvaag est resté dans la mémoire locale et il est bien connu des plongeurs récréatifs. En 1992 et en 2002 le Service d'archéologie subaquatique de Parcs Canada se rend sur les lieux pour y effectuer quelques interventions. Aucun artéfact associé au navire n'a été isolé autour de l'épave durant ces inspections visuelles.

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