Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Broche

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Coeur du Saint-Laurent

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1690 (Naufrage)
  • 1997‑08‑29 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Habillement : accessoire vestimentaire
  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

La broche, fabriquée avant 1690, est un objet de parure. Faite en argent, elle mesure 1,8 cm de largeur, 2,9 cm de hauteur et 0,1 cm d'épaisseur. La broche forme un coeur surmonté d'une couronne. Un ardillon est attaché au coeur.

Provenance archéologique :

  • DiDt-8 > Opération 2 > Sous-opération P > Lot 2 > Numéro de catalogue 48

Site de provenance :

  • Épave du Elizabeth and Mary

Contexte archéologique :

  • Épave

Fonctions / usages :

La broche en argent est un objet de parure, un bijou qui se fixe aux vêtements grâce à son ardillon. Cette broche « Luckenbooth » est courante dans la culture populaire anglaise et surtout écossaise au XVIIe siècle. Broche traditionnelle du mariage écossais, elle est donnée en gage d'amour par le marié à sa promise le jour des noces. Le coeur symbolise l'amour et la couronne, la loyauté.

Lieu de production :

  • Europe > Royaume-Uni > Écosse

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Moulé
  • Plié

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages argentifères (Argent)

Technique de décoration :

  • Incisé

Représentation iconographique :

  • Coeur couronné

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,1 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 2,9 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 1,8 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 8
  • Numéro archéologique : DiDt-8-2P2-48
  • Numéro Parcs Canada : 57M2P2-48

Discipline :

  • Archéologie historique

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-09-30
 

Haut de la page

Informations historiques

La broche, qui est faite en argent, forme un coeur surmonté d'une couronne. Objet de parure délicat, la broche se fixe aux vêtements grâce à son ardillon attaché au coeur.

La broche entrerait dans la catégorie des objets de luxe et des bijoux, mais représente néanmoins une gamme de bijoux accessible à cette époque. Ce modèle de broche fait d'ailleurs partie de la traite des fourrures à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Cette époque correspond à l'apogée du « silver trade », période de troc d'objets en argent contre des peaux. Ces objets en argent étaient surtout destinés aux chefs autochtones.

La broche « Luckenbooth » se reconnaît à son motif de coeur, composé d'un coeur simple ou de deux coeurs entrelacés, souvent surmonté d'une couronne stylisée. Ce motif de coeur couronné est présent dans l'art populaire dans la plupart des pays d'Europe dès le XIVe siècle, et ce, jusqu'au XIXe siècle. Il apparaît sur des oeuvres en bois gravé ou peint, en métal, en textile, etc.

Les luckenbooth étaient des boutiques d'Édimbourg, situées dans Royal Mile entre la cathédrale Saint-Gilles et Canongate. Premières échoppes permanentes de la ville, elles abritaient des bijoutiers et d'autres artisans, et ce, à partir du XVIe siècle. Le nom « Luckenbooth » dérive de ces petits kiosques (« booth ») verrouillés (« lock ») à la fermeture.

La broche « Luckenbooth », généralement en argent, est devenue une broche traditionnelle du mariage écossais, donnée en gage d'amour par le marié à sa promise le jour des noces. Le coeur symbolise l'amour et la couronne, la loyauté. La broche est plus tard accrochée à la brassière du premier bébé pour le protéger des « esprits malins ». La première mention d'une telle broche en Écosse remonte à 1503.

À partir du XVIIIe siècle, la broche devient un symbole décoratif commun du costume traditionnel des Autochtones, et en particulier chez les Iroquois. Ils l'ont sans doute adoptée après l'avoir vue portée par les Écossais arrivés en masse dans l'Amérique du Nord britannique après la fin de la guerre de Sept Ans (1763). Il est probable en effet que quantité d'Écossais aient porté cette broche comme un souvenir qui les liait émotionnellement à leur pays natal.

Le motif du coeur couronné est parfois associé à une fonction de rappel ou de souvenir de l'être aimé dans le sens de « Forget me not ».

Cette broche est découverte en 1997 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire ayant fait naufrage en 1690 après le siège de Québec par sir William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord. Ce siège, entrepris en octobre 1690 par les autorités coloniales du Massachusetts, se solde par un échec de la flotte anglaise.

La présence de cette broche en argent à bord du navire en expédition militaire soulève des questions. La broche a pu être apportée par un membre de l'équipage en souvenir d'un être aimé laissé derrière ou pour lui rappeler ses origines écossaises.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La broche fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle constitue un objet inusité sur le navire « Elizabeth and Mary ».

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    DiDt-8      

    Haut de la page

    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
    • DUNNING, Phil. « The Wreck of "Elizabeth and Mary" ». Revista de Arqueología Americana. No 23 (2004), p. 187-213.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013