Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Document (Lettre de Marie de l'Incarnation à Paul Ragueneau, procureur jésuite à Paris de la mission du Canada)

Type :

Patrimoine mobilier (Patrimoine documentaire)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1663‑09‑03 (Production)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France
  • Patrimoine religieux

Classification :

  • Patrimoine documentaire > Objets de communication > Objet documentaire > Archives

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (2)

Images

Description

La lettre de Marie de l'Incarnation à Paul Ragueneau, procureur jésuite à Paris de la mission du Canada, est un document autographe daté du 3 septembre 1663. La lettre est écrite à l'encre ferrugineuse sur une feuille de papier chiffon de 22,5 cm de haut sur 34 cm de large présentant cinq plis verticaux, le pli central divisant le document en deux volets. L'un des volets du recto présente le nom et l'adresse du destinataire, de même qu'un sceau d'archives à l'encre bleue. L'autre porte l'appel et la première partie de la lettre, qui se poursuit sur les deux volets du verso du document. Le bas du deuxième volet comporte aussi la salutation, la signature « Sr Marie De L Incarnation », le lieu et la date « 3 septambre 1663 ». La lettre est conservée dans le fonds Marie-de-l'Incarnation des archives du monastère des Ursulines-de-Québec.

Ce bien est classé document patrimonial.

Numéro de l'objet :

  • Cote : 3/1,1,2,1,1,2

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 22,5 centimètre(s)
  • Longueur : 34 centimètre(s)

Langue :

  • Français

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Document patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-04-12
Prise d'effet : 2017-05-31

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement, 2017-04-27
  • Proposition de statut national, 2015-06-08
 

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Valeur patrimoniale

La lettre de Marie de l'Incarnation à Paul Ragueneau, procureur jésuite à Paris de la mission du Canada, présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec son auteure, Marie Guyart (1599-1672), fondatrice et première supérieure du monastère des Ursulines de Québec. Cette dernière manifeste un intérêt précoce pour la vie religieuse, mais est poussée au mariage par ses parents. Veuve dès 1619, elle se retire chez son père avec son fils. En 1631, elle entre au noviciat des Ursulines de Tours, sa ville natale, et deux ans plus tard, prend le nom de Marie de l'Incarnation lorsqu'elle prononce ses voeux perpétuels . Portée par un élan missionnaire, elle s'embarque pour la Nouvelle-France en 1639 et jette les bases de son ordre dans cette colonie avec le soutien de Marie-Madeleine de Chauvigny de La Peltrie (1603-1671). Au cours des décennies suivantes, Marie de l'Incarnation assume notamment les fonctions de supérieure, de dépositaire, d'assistante et de maîtresse des novices. Elle participe aussi au développement de la Nouvelle-France en conseillant les gouverneurs, les intendants et les notables relativement à certains problèmes séculiers. Au cours de sa vie, Marie de l'Incarnation écrit de très nombreuses lettres à son fils, à des membres de sa famille, à des supérieurs d'institutions religieuses et à des représentants de l'autorité civile. Malgré l'ampleur de sa production épistolaire, évaluée à un total de 10 000 à 13 000 lettres, seulement treize lettres écrites de sa main subsisteraient aujourd'hui dans le monde. Cinq d'entre elles, dont la lettre à Paul Ragueneau, sont conservées aux archives du monastère des Ursulines-de-Québec. Ce sont les seules qui sont archivées au Québec et au Canada. Ces lettres comptent aussi parmi les rares biens mobiliers que l'on peut directement associer à Marie Guyart, dite Marie de l'Incarnation, une des pionnières de l'enseignement féminin en territoire québécois, ainsi qu'à l'époque de la fondation du monastère.

La lettre de Marie de l'Incarnation à Paul Ragueneau, procureur jésuite à Paris de la mission du Canada, présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique en raison de son importance documentaire. Cette lettre, comme les autres qui ont été conservées, démontre l'étendue du réseau de correspondants qu'entretenait Marie Guyart, notamment avec les Jésuites, émissaires et procureurs dans les affaires des Ursulines. De plus, le document témoigne de l'importance de la fondation mise en place par madame de La Peltrie pour assurer le maintien de la communauté de Québec. Marie Guyart demande au père Ragueneau de faire un contrat pour assurer la fondation de madame de La Peltrie, qui dépose à cet effet 11 000 livres tournois au collège des Jésuites de Rouen. Cette lettre de 1663 constitue ainsi une pièce significative pour comprendre l'ampleur des ressources nécessaires au fonctionnement des institutions naissantes en Nouvelle-France.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2018.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la lettre de Marie de l'Incarnation à Paul Ragueneau, procureur jésuite à Paris de la mission du Canada, liés à sa valeur historique comprennent, notamment :
- la feuille de papier chiffon de 22,5 cm de haut sur 34 cm de large, portant cinq plis verticaux, le pli central divisant le document en deux volets;
- l'encre ferrugineuse des inscriptions et l'encre bleue des sceaux d'archives;
- le sceau à froid du séminaire Saint-Joseph;
- les inscriptions et l'impression de l'un des volets du recto, dont le titre, le nom et l'adresse du destinataire, ainsi que le sceau d'archives;
- les inscriptions sur l'autre volet du recto, dont la formule « vtre Ste Benediction » dans le coin supérieur gauche, suivie de l'appel et du début de la lettre;
- les inscriptions sur l'un des volets du recto, dont la suite de la lettre;
- les inscriptions sur l'autre volet du verso, dont la fin de la lettre, suivie au bas de la page de la salutation, du lieu et de la date de rédaction (« aux ursulines de Quebec le 3 septambre 1663 ») dans le coin inférieur gauche, ainsi que de la signature « Sr Marie De L Incarnation » dans le coin inférieur droit;
- les croix apposées en haut et au centre des volets présentant le contenu de la lettre.

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Informations historiques

Cette lettre adressée à Paul Ragueneau, procureur jésuite à Paris de la mission du Canada, a été écrite par Marie Guyart (1599-1672). Née à Tours, en France, dans une famille de commerçants, Marie Guyart manifeste un intérêt précoce pour la vie religieuse. Elle est toutefois poussée au mariage par ses parents et épouse en 1617 Claude Martin, maître ouvrier en soie. De cette union naît un fils, nommé aussi Claude Martin. Veuve dès la fin de l'année 1619, Marie Guyart se retire chez son père avec son fils. Au cours des années 1620, elle s'occupe de l'entreprise de son beau-frère, mais, en 1631, elle confie son fils à sa soeur et entre au noviciat des Ursulines de Tours. Elle prononce ses voeux en 1633 et prend le nom de Marie de l'Incarnation.

Portée par un élan missionnaire et encouragée par celle qui deviendra la bienfaitrice des Ursulines de Québec, Marie-Madeleine de Chauvigny de La Peltrie (1603-1671), elle s'embarque en 1639 pour la Nouvelle-France avec deux autres ursulines et fonde un monastère à Québec. Au cours des décennies suivantes, Marie de l'Incarnation assume notamment les fonctions de supérieure, de dépositaire, d'assistante et de maîtresse des novices. Par ailleurs, elle prend part à la reconstruction du monastère, à la suite de l'incendie de 1650. Également femme d'affaires, elle signe des contrats et participe au développement économique de la Nouvelle-France. Elle conseille aussi les gouverneurs, les intendants et les notables relativement à certains problèmes séculiers.

Au cours de sa vie, Marie de l'Incarnation écrit de très nombreuses lettres à son fils, à des membres de sa famille, à des représentants de l'autorité civile et à des supérieurs d'institutions religieuses, notamment cette lettre datée du 3 septembre 1663 et envoyée à Paul Ragueneau, procureur jésuite à Paris de la mission du Canada, au sujet de la fondation mise en place par madame de La Peltrie pour assurer le maintien de la communauté de Québec. Cependant, une infime partie de ces milliers de documents a été conservée.

La date à laquelle cette lettre revient au monastère des Ursulines à Québec ainsi que le lieu où elle était auparavant conservée demeurent inconnus.

La création du centre d'archives du monastère remonte à 1948. Le fonds Marie-de-l'Incarnation est pour sa part constitué à partir de 1988. À compter du début de l'année 2015, des recherches sont entreprises pour rassembler tous les biens mobiliers directement liés à la fondatrice du monastère, canonisée l'année précédente.

La lettre de Marie de l'Incarnation à Paul Ragueneau, procureur jésuite à Paris de la mission du Canada, est classée en 2018, en même temps que les quatre autres lettres de Marie de l'Incarnation conservées dans les archives du monastère.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 18, rue Donnacona

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Références

Notices bibliographiques :

  • OURY, Guy-Marie. Marie de l'Incarnation (1599-1672), Correspondance. Solesmes, Abbaye Saint-Pierre, 1985. 1071 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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