Mine Fraser

La mine Fraser est située dans la municipalité d'East-Broughton. Son gisement a été découvert en 1881, à la suite de travaux de prospection. L'exploitation de l'amiante et de la stéatite s'y sont succédées. La dernière compagnie à avoir exploité le gisement d'amiante a été l'Asbestos Corporation Limited jusqu'en 1958. Aujourd'hui, il ne reste plus aucun vestige de cette exploitation mis à part une très longue et étroite excavation remplie d'eau turquoise. Cette couleur est due aux molécules d'eau et à de très fines particules en suspension qui renvoient les longueurs d'ondes bleues et vert pâle de la lumière solaire. Comme le fond de roche est clair notamment en raison d'un dépôt d'oxyde de magnésium, comme dans les caraïbes, la couleur perçue est turquoise vif. De plus, l'eau du puits provient de la pluie et de la nappe phréatique. Il n'y a alors pas d'apport extérieur de matières organiques ou minérales pour troubler sa limpidité et changer sa couleur comme dans les lacs de la région. Les parois rocheuses qui plongent dans cette eau sont très impressionnantes : elles émergent jusqu'à 20 mètres de hauteur.

Depuis 2000, le site est exploité de façon continue pour la stéatite, communément appelée pierre à savon, par la compagnie « Les Pierres Stéatites inc. ». Au Québec, le gisement de stéatite de la mine Fraser est actuellement le seul gisement en exploitation. Il est intéressant de voir la méthode d'exploitation de cette pierre, qui consiste à extraire la stéatite en bloc d'environ deux mètres cubes. La stéatite de bonne qualité forme une bande de mince épaisseur exposée sur une distance de 61 mètres, le long du mur nord du gisement d'amiante Fraser. Le talc est massif, à grain fin, de couleur grise à blanche, d'une exceptionnelle pureté.

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Des travaux de prospection réalisés en 1881 par le Dr James Reed, un pionnier de l'industrie minière au Québec, ont permis la découverte du gisement de la mine Fraser. Le gisement est situé à l'extrémité nord-est du feuillet de Pennington, phénomène géologique responsable de la présence conjointe de stéatite et d'amiante dans la région. Ce gisement a donc été exploité pour l'amiante et la stéatite de manière intermittente et par différentes compagnies.

Un premier moulin servant à traiter l'amiante est construit sur le site en 1898 par la United Asbetos Company. Mais, celui-ci est ravagé par le feu en 1903. Un nouveau moulin est donc construit en 1904, avec une capacité de traitement de 140 tonnes. 85 hommes travaillent alors à la mine. Ensuite, plusieurs petites compagnies exploitent le gisement dont la dernière est l'Asbestos Corporation Limited, d'abord en 1943, puis de 1945 à 1958. Les opérations à la mine Fraser sont suspendues définitivement à la fin de juin 1958, à la suite de l'épuisement du gisement d'amiante exploitable.

Au cours de l'exploitation par l'Asbestos Corporation ltd. de la mine Fraser, celle-ci a fait construire un tunnel de 135 m de longueur pour rejoindre la mine Frontenac, sa voisine au nord-ouest. Les deux mines ont exploité le même gisement d'une longueur de 900 mètres et d'une largueur de 60 mètres. La mine Frontenac a cessé ses activités la même année que la mine Fraser. Aujourd'hui, il ne reste presque plus rien de cette mine qui a été recouverte en partie de résidus miniers.

L'exploitation de la stéatite sur le site de la mine Fraser remonte à la même époque que celle de l'amiante. Avant 1888, environ 100 tonnes de stéatite ont été extraites. Ensuite, ce n'est qu'en 1923 que reprend l'exploitation de ce minéral sur le site. À cette époque, la compagnie qui opère la carrière produit de la pierre à savon utilisée pour la sculpture, comme pierre réfractaire pour les poêles et pour la fabrication de monuments funéraires. En 1940, une usine de broyage de talc est construite près de l'usine de taille. La production de talc devient alors la principale production de l'entreprise. Au fil des ans, et sous divers propriétaires, la production devient peu à peu une activité saisonnière. En janvier 2000, de nouveaux propriétaires prennent possession de la carrière et relancent les opérations sous le nom de « Les Pierres Stéatites inc. ». En activité en 2014, cette compagnie y extrait environ 300 tonnes de blocs de stéatite chaque année. Cette pierre est utilisée pour construire des foyers de masse, des comptoirs, des éviers, des bases de douche, etc.

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