Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Dominicains

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Ordre des Frères prêcheurs
  • Ordre des Prêcheurs

Date :

  • 1873 –

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Enseignement (Éducation)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (9)

Personnes associées (9)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Afin de combattre l'hérésie, Dominique de Guzman fonde en 1216 à Toulouse, en France, l'ordre des Frères prêcheurs selon la règle de saint Augustin. Connu par la suite sous le nom de Dominicains, cet ordre catholique mendiant voué à la prédication se répand rapidement dans toute la chrétienté. Accordant une grande importance à l'éducation et à la formation théologique, les membres de l'ordre s'emploient à acquérir une connaissance approfondie des textes bibliques.

Défenseurs d'idées libérales, telles que celles véhiculées par Henri-Dominique Lacordaire, restaurateur des Dominicains en France, l'évêque de Saint-Hyacinthe Mgr Jean-Charles Prince et son grand vicaire Joseph-Sabin Raymond sont responsables de la venue des Dominicains au Canada. En 1854, Prince commande à Raymond un mémoire pour l'établissement des Frères prêcheurs dans son diocèse et, l'année suivante, adresse une demande officielle pour procéder à une fondation dominicaine. Les discussions perdurent, puisque la direction de l'ordre hésite entre la Louisiane et le Canada comme lieu d'implantation. Ce dernier est choisi en regard de son potentiel de recrutement et, en 1873, les Dominicains s'établissent dans la paroisse de Notre-Dame-du-Rosaire à Saint-Hyacinthe.

Par la suite, les frères prennent en charge des paroisses et construisent des couvents à Lewiston au Maine (1881), à Ottawa (1884), à Fall River au Massachusetts (1888), à Montréal (1901), à Québec (1906) et à Trois-Rivières (1943). Érigée en congrégation en 1908 par le maître de l'ordre, Hyacinthe Cormier, sous le nom de Saint-Dominique du Canada, la fondation canadienne fait alors son premier pas vers l'autonomie complète par rapport à la province de France, qui l'avait dirigée jusque-là. La congrégation obtient le statut de province en 1911.

À partir de 1885, les dominicains canadiens peuvent faire leur noviciat à Saint-Hyacinthe au lieu de se rendre en France. Ils doivent cependant aller y étudier la théologie jusqu'en 1889, année de l'inauguration des cours de théologie à Saint-Hyacinthe. Ces cours déménagent à Ottawa en 1900 avec l'ouverture du Collège dominicain de philosophie et de théologie (Collège universitaire dominicain), qui obtient sa charte universitaire en 1967. Cette nouvelle fondation permet d'offrir aux frères une formation intellectuelle adaptée au contexte culturel du pays en plus de consolider la communauté. Les Dominicains ouvrent une seconde institution d'enseignement en 1960 dans leur nouveau couvent de Montréal, l'Institut de pastorale, qui est rattaché au Collège universitaire dominicain et qui acquiert également son statut universitaire en 1967.

La province canadienne de l'ordre compte deux vicariats, un au Japon depuis 1925 et un autre au Rwanda et au Burundi depuis 1960. Au Japon, les Dominicains concentrent leur ministère dans la charge pastorale des paroisses, tandis qu'au Rwanda et au Burundi, ils mettent sur pied des activités pastorales et instaurent de nombreux projets sociaux. Ils fondent, à Butare, l'Université nationale du Rwanda en 1963.

Au début du XXIe siècle au Canada, l'ordre compte près de 150 frères et possède un centre d'étude, le Collège universitaire dominicain d'Ottawa et l'Institut de pastorale de Montréal. Les Dominicains s'engagent dans la pastorale universitaire en participant à la mise sur pied du centre de pastorale de l'Université de Montréal, le Centre étudiant Benoît-Lacroix (1997). En plus de poursuivre leur oeuvre de prédication, ils dirigent des retraites et donnent des conférences au Canada ou à l'étranger. Une vingtaine de frères sont présents dans les deux vicariats de la province canadienne.

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Références

Notices bibliographiques :

  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 2. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1999. 597 p.
  • Patri-Arch. Évaluation patrimoniale des couvents, monastères et autres propriétés de communautés religieuses situés sur le territoire de la ville de Québec. Québec, Patri-Arch, 2006. s.p.
  • PLOURDE, Jules Antonin, o.p. Dominicains au Canada: Album historique. Montréal, Éditions du Lévrier, 1973. s.p.
  • s.a. Les dominicains [En Ligne]. http://www.dominicains.ca/index.htm

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