Provancher, Léon

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Né le 10 mars 1820 à Bécancour, Léon Provancher est le fils de Joseph-Étienne Provancher et de Geneviève Hébert.

En 1834, Provancher entre au séminaire de Nicolet pour y suivre un cours classique. Dans le même établissement, six ans plus tard, il entame des études en théologie en vue d'entreprendre une carrière ecclésiastique. Tout en étudiant, de 1840 à 1844, il enseigne aux plus jeunes la syntaxe, la méthode, les belles-lettres et la rhétorique. Il est ordonné prêtre à Québec le 12 septembre 1844.

Provancher assume la charge de vicaire de la paroisse de La Nativité-de-Bécancour (La Nativité-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie) pendant huit mois avant d'être affectée à Québec dans la paroisse de Saint-Roch (Notre-Dame-de-Saint-Roch). Peu après son arrivée, il est transféré à Saint-François-d'Assise, en Beauce, puis à Sainte-Marie-de-la-Nouvelle-Beauce (Sainte-Marie). En 1847, lors de l'épidémie de typhus, il se rend à Grosse-Île pour officier auprès des malades qui y demeurent en quarantaine. La même année, il est nommé vicaire de la paroisse de Saint-Gervais-et-Saint-Protais (Saint Gervais-et-Protais). En 1848, les autorités ecclésiastiques lui confient sa première cure dans la paroisse de Saint-Victor-de-Tring (Saint-Victor), nouvellement érigée. Quatre ans plus tard, il occupe le poste de curé de Saint-Jean-Baptiste-de-l'Isle-Verte (La Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste), où il reste deux ans avant d'être nommé curé de Saint-Joachim. En 1862, il est assigné à la cure de Notre-Dame-de-Portneuf. En 1869, il quitte ses fonctions ecclésiastiques pour des raisons de santé et s'installe à Saint-Roch puis, en 1872, à Saint-Félix-du-Cap-Rouge (Québec).

Bien qu'il n'officie plus, Provancher continue de graviter autour de projets en lien avec l'Église. En 1875 et 1876, il est rédacteur pour La Gazette des familles canadiennes et acadiennes... et fonde, en 1888, la Semaine religieuse de Québec, une publication hebdomadaire destinée surtout aux prêtres de la province.

Tout au long de sa vie, Provancher s'adonne à l'étude des sciences naturelles, dont il est un pionnier au Québec et au Canada. Il se démarque notamment dans le domaine de l'entomologie, pour lequel il devient un spécialiste nord-américain. Il amasse au fil des ans une impressionnante collection de spécimens de plantes, de fossiles et d'insectes et publie des ouvrages scientifiques. À lui seul, il identifie 1 126 espèces d'insectes, dont 995 de l'ordre des hyménoptères qui sont jusqu'alors inconnues. En 1868, il fonde Le naturaliste canadien, la première revue canadienne de langue française dédiée aux sciences naturelles, qu'il dirige jusqu'à sa mort.

Il a notamment publié Essai sur les insectes et les maladies qui affectent le blé (1857), Traité élémentaire de botanique... (1858), Flore canadienne... (1862) et Petite faune entomologique du Canada... (1876-1883).

Il est décédé à Saint-Félix-du-Cap-Rouge le 23 mars 1892. Il est inhumé dans la même ville.

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