Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Richer, Cécile

Type :

Personne (Femme)

Autre(s) nom(s) :

  • Cécile de Sainte-Croix
  • Cécile Richer de Sainte-Croix
  • Mère de Sainte-Croix

Date :

  • vers 1609 – 1687‑09‑15

Occupation :

  • Enseignant / professeur
  • Membre d'une communauté religieuse

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Événements associés (1)

Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Cécile Richer est née en France vers 1609.

Appelée par la vie religieuse, Cécile Richer entre chez les Ursulines de Dieppe, où elle prend l'habit sous le nom de Cécile de Sainte-Croix, puis effectue sa profession. En avril 1639, elle fait la rencontre de Marie Guyart de l'Incarnation et de Marie de Savonnières de La Troche de Saint-Joseph, deux ursulines de Tours s'apprêtant à s'embarquer pour le Canada dans l'intention d'y fonder un séminaire consacré à l'éducation des petites autochtones. Désireuse de les accompagner dans leur mission, elle reçoit le 21 avril 1639 la lettre d'obédience de Mgr François II de Harlay de Champvalon, archevêque de Rouen, qui lui permet de quitter les Ursulines de Dieppe pour se rendre en Nouvelle-France.

Cécile de Sainte-Croix arrive à Québec le 1er août 1639. Elle entreprend l'apprentissage des langues autochtones et est responsable de la dépense. Avec les deux autres ursulines de sa communauté, elle réside dans une petite maison de la Basse-Ville, où elle enseigne aux Algonquines et aux Montagnaises. Elle poursuit son oeuvre en Haute-Ville à partir de 1642, année où est érigé le premier monastère de son ordre. Huit ans plus tard, elle est témoin de l'incendie qui détruit ce bâtiment.

Au cours de sa carrière religieuse, Cécile de Sainte-Croix remplit durant plusieurs années l'office d'assistante, soit de 1645 à 1651, de 1652 à 1654, de 1657 à 1663 et de 1672 à 1675. Elle assume aussi temporairement la charge de maitresse des novices en 1660 et 1661.

À la mort de Marie de l'Incarnation en 1672, Cécile de Sainte-Croix devient la dernière représentante des premières ursulines qui ont fondé la communauté de Québec. Une autre épreuve l'attend en 1686, alors que son monastère est de nouveau la proie de flammes. Fiévreuse, elle écoule la fin de ses jours dans la maison construite pour la bienfaitrice Marie-Madeleine de Chauvigny de La Peltrie, dans laquelle les religieuses trouvent temporairement refuge.

Elle a écrit une longue lettre, datée du 2 septembre 1639, dans laquelle elle fait le récit de la traversée de l'Atlantique et de l'arrivée des premières ursulines à Québec.

Elle est décédée à Québec le 15 septembre 1687.

Les Annales du monastère des Ursulines de Québec mentionnent à son sujet : «Cette chère soeur était âgée de 78 ans dont elle en avait passé 48 dans notre communauté dans une pratique générale de toutes les vertus sur tous. Le silence et la vie humble et cachée à l'exemple du sauveur étaient son attrait particulier. C'était un pilier d'observance et de régularité fervente et laborieuse, ne cherchant les emplois vils et bas fuyant les emplois éclatants et honorables, n'ayant point de plus grande croix que lorsqu'elle était employée comme lorsqu'on la mettait assistante ou maitresse des novices, dont cependant elle était très capable. Entre les exercices de notre saint Institut, pour lequel elle avait grand zèle, celui des classes des écolières externes l'emportait sur son affection sur tous. Les plus pauvres étaient ses chères délices. En un mot c'était une véritable ursuline.»

Dans sa Relation de 1654, Marie de l'Incarnation dit de Cécile de Sainte-Croix qu'elle est une religieuse «très vertueuse et sage.»

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Références

Notices bibliographiques :

  • DEROY-PINEAU, Françoise. Marie de l'Incarnation : Marie Guyart, femme d'affaires, mystique, mère de la Nouvelle-France. Saint-Laurent, Bellarmin, 1999. 295 p.
  • Marie de l'Incarnation. Écrits spirituels et historiques. Tome 2. Paris, Desclée-De Brouwer et cie, 1929. 512 p.
  • OURY, Guy-Marie. Les Ursulines de Québec, 1639-1953. Sillery, Septentrion, 1999. 370 p.
  • OURY, Guy-Marie. Marie de l'Incarnation (1599-1672), Correspondance. Solesmes, Abbaye Saint-Pierre, 1985. 1071 p.
  • ROY, Pierre-Georges. À travers l'histoire des Ursulines de Québec. Québec, 1939. s.p.
  • SAINT-THOMAS, mère. Les Ursulines de Québec depuis leur établissement jusqu'à nos jours. Tome 1. Québec, C. Darveau, 1863. 579 p.
  • s.a. Annales du monastère des Ursulines de Québec de 1639 à 1984. Tome 1 (1639-1822). Québec, Archives du monastère des Ursulines de Québec, s.d. s.p.
  • s.a. Fonds Marie de l'Incarnation (document 3/1,1,1,2,1,3). Québec, Archives du monastère des Ursulines de Québec, s.d. s.p.

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