Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Monument de la famille de l'Hble U. J. Tessier juge C.B.R.

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Monument d'Ulric-Joseph Tessier
  • Monument de la famille d'Ulric-Joseph Tessier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • vers 1859 – (Installation)

Thématique :

  • Patrimoine funéraire

Usage :

  • Services et institutions (Monuments funéraires)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le mausolée du maire de Québec Ulric-Joseph Tessier est un bâtiment en pierre de taille composé d'un portail, de deux façades latérales, d'une façade postérieure, d'un escalier à quatre marches et d'un toit. Le portail est formé de colonnes cylindriques et de pilastres d'angle ornés de volutes, d'une voûte cintrée ornée d'un mascaron sculpté avec la tête d'un pleurant et d'une porte double en fer forgé noir, laquelle mesure 211 cm de hauteur et 111 cm de largeur. Cette porte est ajourée et ornée d'arabesques (motifs végétaux stylisés) et de motifs fleurdelisés. Elle est verrouillée avec un cadenas. Sur la voûte du portail, on trouve une croix latine nue sur un socle. Sur les pilastres de chaque côté de la voûte, on trouve une urne avec un couvercle sur son socle. L'urne de droite est manquante. La base du mausolée est en pierre de taille lisse. Les façades latérales et postérieures sont en pierre de taille brute. Sur chaque façade latérale, il y a des fenêtres groupées par deux (géminées) encadrées de deux pilastres joints par une voûte cintrée.

LABBÉ (2008 : 337-338) décrit admirablement ce mausolée en ces termes : « Le mausolée de la famille [¿] Tessier [¿] présente un modèle exclusif [¿] où des éléments empruntés à la Renaissance italienne se fusionnent à des formes néo-byzantines et néo-romanes. La porte [est] caractéristique de l'architecture néo-palladienne, de même que la forme de la fenêtre vénitienne reprise dans la structure générale des façades latérales. Ces dernières sont percées par une fenêtre géminée néo-romane, déjà en usage à l'époque byzantine. [¿] le plan central en forme de croix grecque rappelle les voûtes en quinconce avec coupole médiane des églises et des palais byzantins. [¿] le mascaron de tradition médiévale avec la tête d'un pleurant s'avère chez nous un cas unique dans la thématique de la Déploration et rappelle les personnages [¿] sculptés en pied sur les tombeaux des souverains au Moyen Âge [¿] au portail, les pilastres d'angle et les colonnes adoptent l'ordre composite [¿] les chaînes de refends des faces latérales en pierre de taille lisse contrastent avec les bossages des surfaces en retrait. Tous ces éléments concourent à maximiser l'impression de puissance et de richesse. »

Éléments architecturaux :

  • Ornement sculpté
  • Pilastre
  • Pilier
  • Portail
  • Urne

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

CIMON (1997 : 33) a extrait des Mémoires particuliers d'Ulric Tessier les propos suivants qui ont été écrits le 12 juillet 1857 à Paris : « Nous allons ma femme et moi visiter le cimetière du Père La Chaise, magnifique champ des morts, placé sur un monticule en dehors des barrières et des fortifications de Paris. [...] Il est admirable de voir ces monuments élevés en forme de petite maison carrée, avec une porte ouvrant sur l'intérieur qui présente une petite chapelle où les parents viennent prier et déposer des couronnes de lauriers. » Plus tard, CIMON (2009 : 3) décrira ainsi le contexte de production du mausolée de son arrière-grand-père : « Impressionné par les mausolées bourgeois qu'il avait admirés dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris, [...] Ulric J. Tessier décida de commander les plans de son propre mausolée à un architecte français renommé. C'est ainsi qu'il fit construire au cimetière Belmont qui venait d'être aménagé un des premiers mausolées contenant une chapelle au-dessus de la crypte contenant les tombeaux à venir. » Jean Cimon ne connaît pas le nom de l'architecte. Il note que c'était un architecte parisien auteur de plusieurs mausolées au cimetière du Père-Lachaise.

Des descendants d'Ulric J. Tessier ont déjà investi près de dix mille dollars pour des réparations urgentes au cours des dix dernières années et ils ont demandé en vain le classement du mausolée Tessier. Une copie de la concession et vente à Ulric J. Tessier du lot 37 dans le cimetière Belmont en date du 5 janvier 1860 a été conservée.

Ulric-Joseph Tessier, maire de Québec de 1853 à 1854, faisait partie, avec Olivier Robitaille, son voisin de lot au cimetière, du groupe de citoyens de Québec qui ont demandé l'incorporation de la Banque Nationale en 1859, l'année de l'inauguration du cimetière Belmont. Jean Cimon, arrière-petit-fils de Ulric-Joseph Tessier, qui a publié ses mémoires en 1997, le présente comme premier président de la Banque Nationale ouverte en 1860 et acquéreur des seigneuries du Bic, de Saint-Fabien, de Saint-Simon, de Saint-Mathieu, des Trois-Pistoles et d'une partie de la seigneurie de l'Île-d'Orléans.

Selon LEBEL (1997 : 242), le maire Ulric-Joseph Tessier vécut durant 40 ans au 70, rue Saint-Louis.

Présence toponymique

Selon la COMMISSION DE TOPONYMIE DU QUÉBEC (1996 : 772), le canton de Tessier érigé au sud-est de Matane, « porte le nom d'Ulric-Joseph, baptisé Joseph-Ulric Tessier (1817-1892), avocat né à Québec. De sa longue carrière politique et juridique, se détache la fonction de député de Portneuf à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1851 à 1854, période pendant laquelle il fut un temps maire de Québec (1853-1854). Devenu conseiller législatif en 1858, il sera ministre des Travaux publics (1862) sous John Stanfield Macdonald et président du Conseil législatif (1863-1867) avant d'être nommé sénateur (1867-1873). Il termina sa carrière comme juge à la Cour supérieure (1873) et à la Cour du banc de la reine (1875). Proclamation : 1864. »

Selon la COMMISSION DE TOPONYMIE DU QUÉBEC (1996 :729), « la municipalité de la paroisse Saint-Ulric-de-Matane recevra son nom et son statut présents en 1981. En adoptant cette appellation que portait en partie le bureau de poste ouvert en 1860 sous le nom de Tessierville, étendue à la localité au même moment, et devenu Saint-Ulric en 1911, de même que la municipalité de village créée en 1921, on a voulu rendre hommage au juge Ulric-Joseph Tessier. »

Selon le site internet de la Ville de Québec, le parc Ulric-Joseph-Tessier, un petit parc situé à l'arrière du palais de justice et juxtaposé au parc de l'Amérique-Latine honore sa mémoire.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • Sainte-Foy - Sillery

Adresse :

  • avenue Chapdelaine

Localisation informelle :

À la croix noire, à l'entrée, au coin de l'avenue des Saules-Pleureurs, tourner à droite sur le petit sentier, ensuite à droite sur l'allée des Amaranthes; le mausolée se voit de loin dans la courbe à droite.

Latitude :

  • 46° 47' 27.6"

Longitude :

  • -71° 16' 35.6"

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Références

Notices bibliographiques :

  • BOUCHARD, René et Bernard GENEST. « Grammaire décorative des croix de fer artisanales ». BRAULT, François et Jean SIMARD. Cimetières : patrimoine pour les vivants. Québec, Éditions GID, 2008, p. 300-329.
  • CIMON, Jean. Sauvegarde et mise en valeur de notre patrimoine funéraire: le cas de l'historique cimetière Notre-Dame de Belmont à Sainte-Foy. Québec, 2009. s.p.
  • Commission de toponymie du Québec. Commission de toponymie [En Ligne]. http://www.toponymie.gouv.qc.ca
  • LABBÉ, Thérèse. « L'objet funéraire et son langage ». BRAULT, François et Jean SIMARD. Cimetières : patrimoine pour les vivants. Québec, Éditions GID, 2008, p. 331-413.
  • Ville de Québec. Répertoire des toponymes [En Ligne]. http://www.ville.quebec.qc.ca/

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