Monument Laterrière-Garneau

Le monument familial du maire de Québec Pierre Garneau s'élève sur un monticule de terre recouvert de mousse à l'intérieur d'un enclos. Il est d'inspiration néoceltique, selon l'historienne de l'art Thérèse Labbé. L'enclos est composé d'un muret en forme d'écu soutenu par huit petits piliers, dont trois de chaque côté forment une ligne diagonale et deux encadrent le haut de l'escalier. La partie du muret située à l'arrière est la plus courte et elle est incurvée vers l'intérieur. Les deux tronçons reliant les piliers encadrant l'escalier aux premiers piliers de la diagonale sont incurvés vers l'extérieur. Chaque pilier est surmonté d'une forme octogonale arrondie au sommet. En pierre de taille, l'escalier de trois marches donnant accès à l'enclos est encadré de rampes courbes s'ouvrant vers l'extérieur et arrêté par deux piliers supplémentaires.

Le monument au centre de l'enclos est une pierre tumulaire verticale en granit noir bleuté composée de deux socles et de deux piliers superposés avec chapiteaux. Il est surmonté d'une croix.

Le premier socle du monument mesure 154,5 cm de largeur par 154,5 cm de longueur et a 44 cm de hauteur. La face principale du deuxième socle est ciselée en forme de voûte. L'inscription P. GARNEAU suit la ligne courbe de la voûte. Aux quatre coins du socle, des motifs spiralés qui s'apparentent à des violons stylisés sont appliqués de chaque côté de l'arête.

Les quatre faces du pilier principal sont richement décorées d'un arc de cercle capuchonné dont les extrémités inférieures sont recourbées vers l'intérieur. Des feuilles d'acanthes, percées de deux trous, se terminent en spirales. Elles sont appliquées aux quatre coins du pilier, de chaque côté de l'arête. Sous l'arc de cercle, une ligne ciselée dans le granit suit la même courbe et délimite la surface polie qui met en valeur les transcriptions. Au-dessus du pilier, sous le chapiteau, on trouve douze motifs qui s'apparentent à des trèfles à quatre feuilles. Ils forment une frise, par groupe de trois, sur chacune des quatre faces.

Sur le deuxième pilier, sous le chapiteau, on trouve des motifs de couronne. Ils forment aussi une frise sur chacune des quatre faces. La croix qui surmonte le tout est une croix celtique aux extrémités fleurdelisées.

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Inventorié	--

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Pierre Garneau (1823-1905), maire de Québec de 1870 à 1874, est le père de Sir Jean George Garneau, maire de Québec de 1906 à 1910, mais il n'est pas le fils de François-Xavier Garneau, historien, contrairement à ce que certains historiens sérieux comme BEAUREGARD (2005 : 51) et COURNOYER (2001 : 540) ont écrit. En effet, Pierre Garneau était plutôt le fils de François-Xavier Garneau, forgeron, et de Julie-Henriette Gignac. Selon LEBEL (1997 : 67; 250), Pierre Garneau, qui était un grand importateur de marchandises sèches, résida dans la maison située au 9, rue Haldimand de 1866 à sa mort en 1905. Son grand édifice se dressait rue Dalhousie sur le site du Musée de la civilisation. « Fils d'un forgeron de Cap-Santé, il avait appris son métier de marchand auprès des frères Laurent et Cirice Têtu dont il devint l'associé. Les Têtu s'étant retirés, Garneau prit la direction de l'entreprise en 1870. [...] La Maison Garneau cessa ses activités en 1963. »

Quant à l'historien François-Xavier Garneau (1809-1866), il était le fils de François-Xavier Garneau, sellier, charretier, capitaine de goélette de commerce et aubergiste, et de Gertrude Amiot-Villeneuve, qu'il avait épousée le 25 juillet 1808 à Saint-Augustin. Comme l'a si bien documenté TREMBLAY (2001 : 52), « Son nom a été perpétué par ses nombreux écrits sur l'histoire du Canada. De son mariage avec Esther Bilodeau, sont nés dix enfants dont sept meurent en bas âge. Son fils Alfred et son arrière-petit-fils, Saint-Denys, ont hérité de la fibre poétique. Saint-Denys, né en 1912, connaît une fin tragique le 24 octobre 1943. »

Présence toponymique

Selon nos recherches, la mémoire du maire Pierre Garneau n'est pas commémorée par un toponyme, ni à Québec, ni au Québec.

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