Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Pavillon du parc Pie-XII
  • Pavillon Saint-Arnaud

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1955 – 1956 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine de la modernité

Usage :

  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Centres récréatifs)

Éléments associés

Personnes associées (2)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud est un édifice communautaire de style moderne construit entre 1955 et 1956. De plan rectangulaire, le bâtiment en brique ocre et en béton s'élève sur deux étages et est coiffé d'un toit plat. La façade principale comporte une fenestration abondante et verticale encadrée par des bandeaux de béton en saillie. L'entrée du bâtiment est aménagée légèrement en retrait, à l'extrémité droite de la façade. Les portes vitrées sont protégées par une marquise et surmontées de fenêtres disposées en bandeau. Une épaisse corniche métallique et un mât ornent la partie supérieure de l'édifice. Le pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud est situé à l'entrée d'un parc municipal, à proximité de la voie ferrée, à Trois-Rivières.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

Le pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud, dont la construction est initiée par Maurice Duplessis (1890-1959) au milieu des années 1950, joue depuis plus de 50 ans un rôle majeur dans l'organisation des loisirs à Trois-Rivières.

Le parc Pie-XII, à l'origine nommé parc Saint-Philippe, puisque situé dans la paroisse du même nom, est aménagé en 1938 dans le cadre d'un programme gouvernemental pour contrer le chômage. Destiné aux enfants de la ville, il comprend alors une piscine, une pataugeoire, un étang artificiel et des aires de jeux. Sa gestion est confiée à l'Oeuvre des terrains de jeux (O.T.J.), organisme local fondé vers 1940 et dirigé par l'évêque de Trois-Rivières, Monseigneur François-Xavier Saint-Arnaud. Le parc reçoit son nom actuel en 1950; il est alors l'un des plus fréquentés de la ville.

Le premier ministre du Québec et député de Trois-Rivières, Maurice Duplessis, lance en 1954 une campagne de souscription populaire pour l'aménagement d'un centre récréatif pour les jeunes. Ce centre de sports et de loisirs viendrait compléter les infrastructures déjà présentes au parc Pie-XII, qui possède maintenant des courts de tennis. Les plans du futur bâtiment sont confiés à l'architecte de Québec Pierre Rinfret (1908-1967), assez actif dans le domaine de l'architecture publique, scolaire et commerciale à l'époque.

Les coûts de construction, plus élevés que prévu, sont finalement assumés en majeure partie par John Wilson McConnell, célèbre philanthrope montréalais et ami de Duplessis. Surnommé « Big Heart », l'homme est propriétaire du Montreal Star. L'édifice est officiellement inauguré en mai 1956. À la suggestion de Duplessis, il sera connu sous le vocable « pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud ». Situé à l'entrée du parc, il comprend un gymnase, une scène, une salle de quilles et une infirmerie.

Devenu une corporation privée en 1971, le centre récréatif conserve encore aujourd'hui sa vocation d'origine axée sur les loisirs. Maintenant appelé « pavillon Saint-Arnaud », il est fréquenté chaque semaine par des centaines de citoyens. Il accueille une multitude d'organismes et d'associations communautaires ainsi qu'un Centre de la petite enfance (CPE). Ses locaux servent aussi à la pratique de plusieurs sports. Laissé à l'abandon pendant un certain temps, le parc Pie-XII existe toujours, mais ne possède plus aujourd'hui son étang et ses installations ayant fait sa popularité au milieu du XXe siècle.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale du pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud repose notamment sur son intérêt historique. Le bâtiment témoigne de l'organisation des infrastructures municipales et de la vie communautaire à Trois-Rivières au milieu du XXe siècle. Le contexte de sa construction est aussi lié à la fin du règne de Maurice Duplessis (1890-1959) en tant que premier ministre du Québec (de 1936 à 1939, puis de 1944 à 1959) et député de Trois-Rivières. Le parc Pie-XII, à l'origine nommé parc Saint-Philippe, puisque situé dans la paroisse du même nom, est aménagé en 1938 dans le cadre d'un programme gouvernemental pour contrer le chômage. Destiné aux enfants de la ville, il comprend alors une piscine, une pataugeoire, un étang artificiel et des aires de jeux. Sa gestion est confiée à l'Oeuvre des terrains de jeux (O.T.J.), organisme local fondé vers 1940 et dirigé par l'évêque de Trois-Rivières, Monseigneur François-Xavier Saint-Arnaud. Le parc reçoit son nom actuel en 1950; il est alors l'un des plus fréquentés de la ville. En 1954, Maurice Duplessis lance une campagne de souscription populaire pour l'aménagement d'un centre récréatif pour les jeunes, qui viendrait compléter les infrastructures déjà présentes au parc Pie-XII. Les coûts de construction s'avèrent plus élevés que prévu. Or, ils sont finalement assumés en majeure partie par un ami de Duplessis, John Wilson McConnell, célèbre philanthrope montréalais, le propriétaire du Montreal Star. Le pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud est inauguré en mai 1956. L'édifice situé à l'entrée du parc comprend notamment un gymnase, une scène, une salle de quilles et une infirmerie. Devenu une corporation en 1971, ce centre récréatif a toujours gardé sa vocation communautaire axée sur les loisirs.

    La valeur patrimoniale du pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud réside également dans son intérêt architectural. L'édifice s'inscrit dans la mouvance rationaliste de l'architecture moderne, qui se répand au Québec après la Deuxième Guerre mondiale. La simplicité et la sobriété générales, les matériaux bruts comme le béton et la brique, le toit plat, l'asymétrie et la forme extérieure dictée par la fonction du bâtiment sont des caractéristiques associées à ce courant. Le pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud, qui comporte tous ces éléments, en est un exemple avec sa façade dépouillée, sans aucun ornement. Le relief créé par la masse de fenêtres encadrées de béton et la forme légèrement ondulée de la marquise en constituent les principaux éléments décoratifs. Par ailleurs, même s'il ne s'agit pas d'une école à proprement parler, l'aspect fonctionnel du pavillon s'apparente aussi à celui des bâtiments scolaires des années 1950 au Québec. En effet, son volume rectangulaire divisé en espaces polyvalents, sa fenestration très abondante et ses matériaux solides et à l'épreuve du feu correspondent aux normes alors en vigueur dans le domaine de la construction d'écoles. Les plans du bâtiment sont conçus par l'architecte de Québec Pierre Rinfret (1908-1967). Ce dernier participe à la réalisation de plusieurs bâtiments publics, scolaires et commerciaux dans les années 1940 et 1950, seul ou en association avec d'autres architectes comme Maurice Bouchard, Gaston Amyot ou encore Robert Blatter. Parmi ces bâtiments figurent l'hôpital de Mont-Laurier (1948), le Colisée de Québec (1949-1950) et les bureaux de l'Industrielle-Alliance à Sillery (1950). Le pavillon Monseigneur-Saint-Arnaud est représentatif de la prédilection de Rinfret pour les formes modernes et fonctionnelles.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 2900, rue Monseigneur-Saint-Arnaud

    Haut de la page

    Références

    Notices bibliographiques :

    • CHAMBRE, Olivier. « Un centre sportif à Trois-Rivières ». Architecture bâtiment construction (1956), p. 34-36.
    • Patrimoine trifluvien. No 13 (2003).
    • Patrimoine trifluvien. No 6 (1996).
    • Patrimoine trifluvien. No 9 (1999).

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 2700

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013