Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Leclerc, Pierre-Édouard

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Leclère, Pierre-Édouard

Date :

  • 1798‑02‑10 – 1866‑05‑05

Occupation :

  • Notaire
  • Policier

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (7)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Montréal, le 10 février 1798, Pierre-Édouard Leclerc est le fils de Pierre Leclère, dit Lafrenaye, marchand, et de Marie-Anne Bourg.

À partir de 1813, Leclerc effectue sa cléricature chez trois notaires et obtient sa commission de notaire en 1825. En 1840, il s'installe à Saint-Hyacinthe et exerce cette profession jusqu'en 1859.

Les réalisations les plus marquantes de Leclerc sont associées au travail qu'il a réalisé en tant que policier, principalement dans le cadre des rébellions de 1837-1838. En 1830, Leclerc devient surintendant de la police à Montréal et a le mandat de la réorganiser. Après l'incorporation de Montréal, en 1832, il participe à la fondation du corps policier municipal. Sa juridiction dépasse cependant largement les limites de la ville. Leclerc est perçu comme un champion de l'ordre et de la loi et il s'oppose publiquement aux patriotes. Dans le cadre d'opérations pour mettre fin aux rébellions et pour faire juger les présumés responsables, Leclerc organise et participe à des entreprises d'infiltration visant le Parti patriote, les assemblées populaires et la Société des fils de la liberté. Il signe de nombreux mandats de perquisition et d'arrestation, jusqu'à Saint-Hyacinthe et Saint-Jean, et ses services de renseignement infiltrent les patriotes jusqu'aux États-Unis. Cette police secrète a un rôle non négligeable à jouer lors des événements de 1837 et de 1838. Leclerc occupe ensuite, dès 1838, un poste à la Commission des indemnités.

Leclerc s'implique aussi dans le journalisme et l'imprimerie, deux activités intimement liées au XIXe siècle. Entre 1826 et 1836, il est propriétaire de trois journaux, soit le Canadian Spectator à partir 1826, L'Ami du peuple, de l'ordre et des lois de 1832 à 1836 et le Journal du commerce en 1835, mais ce dernier cesse de paraître après moins d'un an. Leclerc et son associé John Jones sont les fondateurs des deux derniers journaux. En 1836, Leclerc quitte définitivement le journalisme, sa charge policière l'occupant à temps plein. En 1845, il se lance dans la finance dans le but de participer au développement commercial de la vallée du Richelieu. Il devient actionnaire de la nouvelle Société de navigation du Richelieu et est nommé président de cette compagnie en 1850.

Parallèlement à ces activités, Leclerc fait carrière dans la milice. Il s'engage comme volontaire et obtient une commission de lieutenant et adjudant en 1831. Il devient capitaine en 1837 et, en 1847, obtient le grade de lieutenant-colonel et commande le cinquième bataillon de Saint-Hyacinthe. Il se retire de la milice en 1864.

Il est décédé à Montréal, le 5 mai 1866. Il est inhumé au cimetière de la Côte-des-Neiges.

Il avait épousé, en 1820, Josephte Castonguay, fille de Jean-Baptiste Castonguay, trafiquant. Puis, vers 1859, Aurélie McNab.

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Références

Notices bibliographiques :

  • AUDET, Francis-J. « Pierre-Edouard Leclère (1798-1866) ». Les Cahiers des Dix. No 8 (1943), p. 109-140.
  • ROY, Jean-Louis. « Leclère (Leclerc), Pierre-Édouard ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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