Croix de l'Année sainte

La croix de l'Année sainte est un monument religieux érigé en 1950. Sa structure métallique ajourée s'appuie sur une base en béton posée au centre d'une plate-forme en croix composée de béton et pavée d'asphalte. L'ensemble est ceint par une balustrade en granit. Des escaliers aménagés à l'avant et à l'arrière donnent accès à la plate-forme. Des lampadaires sont situés aux quatre coins. La croisée de la croix est soulignée par un cercle marqué des lettres X et P. Quatre flèches sortent du cercle en diagonale. La croix s'élève dans le parc de la Croix-de-l'Année-Sainte, sur le boulevard du Carmel face à l'hôpital Sainte-Marie, dans un secteur urbanisé de Trois-Rivières.

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L'Année sainte trouve ses origines dans le jubilé juif prescrit dans l'Ancien Testament. L'inauguration d'une année sainte dans l'Église catholique remonte à Boniface VIII (vers 1235-1303), en 1300. Célébrée d'abord tous les 100 ans, Clément VI (1291-1352) réduit le délai à 50 ans en 1343 alors qu'Urbain VI (1318-1389) le fixe à 33 ans. Par la suite, en 1470, Paul II (1417-1491) décide de diminuer l'attente à 25 ans. Des Années saintes extraordinaires sont également décrétées en 1933 et en 1983. L'Année sainte permet aux participants de recevoir l'indulgence plénière après la réalisation d'une confession, la communion sacramentelle, l'aumône et un pèlerinage. Elle signifie la rémission des péchés et des peines. C'est une année de réconciliation, de conversion et, par conséquent, de partage, d'espérance, de justice et d'engagement.

L'année 1950 est proclamée Année sainte par le pape Pie XII (1876-1958). L'épiscopat demande alors à ce que les catholiques érigent des croix dans chaque ville et paroisse. Le 10 décembre 1950, Monseigneur Georges-Léon Pelletier (1904-1987) bénit la croix érigée à l'occasion de l'Année sainte sur le boulevard du Carmel face à l'Hôpital Sainte-Marie. À cette occasion, l'évêque déclara que cette croix était « le symbole de notre grandeur et de notre foi », devant une foule d'environ 2 000 personnes. Des travaux d'aménagement ont été réalisés autour de la croix par la Ville de Trois-Rivières en 1997. Une petit aménagement paysager et du mobilier urbain agrémentent le site.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale de la croix de l'Année sainte tient notamment à son intérêt historique et symbolique. L'Année sainte de 1950 est proclamée par le pape Pie XII (1876-1958). L'épiscopat demande alors à ce que les catholiques érigent des croix dans chaque ville et paroisse. Le 10 décembre 1950, Monseigneur Georges-Léon Pelletier (1904-1987) bénit la croix qui est érigée à Trois-Rivières pour souligner l'Année sainte et répondre à la demande épiscopale. Plusieurs croix sont mises en place dans les villes et paroisses du Québec en 1950, notamment sur des points géographiques élevés, et constituent des symboles et des rappels historiques de cette année particulière pour les catholiques.

La valeur patrimoniale de la croix de l'Année sainte réside également dans son importante présence dans le paysage trifluvien. Cette croix monumentale est implantée au sommet du deuxième coteau qui surplombe le centre-ville de Trois-Rivières, donc très visible à partir de plusieurs points d'observation. Elle est également située en bordure du boulevard du Carmel qui accueille, en 1950, plusieurs établissements religieux, dont le Couvent Notre-Dame des Dominicaines de la Trinité, le Monastère du Christ-Roi des Ursulines, le Monastère du Carmel et l'Hôpital Sainte-Marie tenu par les Soeurs de la Miséricorde. Cette croix est donc un point de repère important dans la ville.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

Inventaire du patrimoine commémoratif de la ville de Trois-Rivières (2021 - 2022)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale de la croix de l'Année Sainte repose sur son intérêt historique, ethnologique, artistique et paysager ainsi que sur son authenticité. Cette croix monumentale, érigée en 1950 à l'occasion de l'Année Sainte, est représentative des monuments religieux érigés cette année-là aux quatre coins de la province et témoigne de la dévotion religieuse de l'époque. Construite en aluminium, la croix ajourée reposant sur une terrasse en béton au plan cruciforme possède quelques ornements, dont un Chrisme et un soleil rayonnant en son axe et des motifs géométriques le long de sa hampe et de sa traverse. La croix qui a subi peu de modifications possède un bon état d'authenticité. Par ailleurs, positionnée sur un point haut de la ville sur le coteau Saint-Louis, la croix est visible à bonne distance et joue le rôle de point de repère dans le paysage urbain. Pour toutes ces raisons, la croix de l'Année sainte possède une valeur patrimoniale supérieure.

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