Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Laflèche, Louis-François

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Synthèse

Né le 4 septembre 1818 à Sainte-Anne-de-la-Pérade, Louis-François Laflèche est le fils de Louis-Modeste Richer-Laflèche, cultivateur, et de Marie-Anne Joubin-Boisvert.

De 1831 à 1844, Laflèche effectue son cours classique, puis ses études théologiques au séminaire de Nicolet. Durant ses années de théologie, de 1838 à 1844, il enseigne dans le même établissement. Il reçoit la tonsure en 1838, est diacre en 1843 et est ordonné prêtre en 1844.

Laflèche est vicaire à Saint-Grégoire (Bécancour) durant l'hiver 1844, puis se rend à Saint-Boniface la même année. Il demeure dans l'Ouest de 1844 à 1856. Avec l'oblat Alexandre-Antonin Taché, Laflèche fonde la mission d'Île-à-la-Crosse, sur le territoire actuel de la Saskatchewan, dont il est intendant de 1846 à 1849. Durant cette période, il tente d'évangéliser les autochtones qui résident dans les environs. Il est rappelé à Saint-Boniface en 1849, alors que Mgr Joseph-Norbert Provencher souhaite le nommer coadjuteur, mais refuse cette nomination. Il est nommé au Conseil d'Assiniboia en 1850 et fait des interventions en faveur des Métis.

En 1856, Laflèche revient au séminaire de Nicolet, où il enseigne les mathématiques et la philosophie, puis l'année suivante, est nommé préfet des études. Il occupe ensuite le poste de supérieur de l'établissement de 1859 à 1861. Il devient grand vicaire, puis procureur diocésain auprès de l'évêque de Trois-Rivières, Mgr Thomas Cooke, en 1861. Il participe à la fondation du Journal des Trois-Rivières en 1865 et y publie une série d'articles de 1865 à 1866. Par ces textes qui seront publiés de nouveau sous forme de brochures, il devient l'une des figures de proue des ultramontains québécois.

Nommé coadjuteur de Mgr Cooke, avec droit de succession en 1866, Laflèche devient administrateur du diocèse de Trois-Rivières en 1869. Il participe au Premier Concile du Vatican en 1869 et 1870, où il vote pour les positions ultramontaines. À son retour, il devient officiellement évêque du diocèse de Trois-Rivières. Durant son épiscopat, il connaît quelques difficultés avec les hautes sphères de la hiérarchie catholique. En 1885, le diocèse de Trois-Rivières est divisé en deux, puis dans le cadre de la querelle universitaire, il appuie les ultramontains et la création de l'Université de Montréal, ce qui lui vaut la désapprobation de Rome. Il hésite ensuite à prendre position lors de l'affaire Riel, en 1885, ce qui entraîne une rupture avec ses alliés conservateurs. Dans les années 1890, Laflèche soutient Mgr Taché de Saint-Boniface sur la question des écoles catholiques du Manitoba.

Il a publié quelques livres et brochures, notamment Quelques considérations sur les rapports de la société civile avec la religion et la famille (1866), L'influence spirituelle indue devant la liberté religieuse et civile (1881) et Mémoire de l'évêque des Trois-Rivières sur les difficultés religieuses en Canada (1882). Plusieurs de ses sermons, discours, mandements et lettres ont également été imprimés.

Il est décédé à Trois-Rivières le 14 juillet 1898. Il est inhumé dans le mausolée des Évêques-de-Trois-Rivières.

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Références

Notices bibliographiques :

  • LEBLANC, Jean. Dictionnaire biographique des évêques catholiques du Canada. Montréal, Wilson et Lafleur, 2002. 881 p.
  • VOISINE, Nive. « Laflèche, Louis-François ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

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