Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Église de Saint-Louis-de-France

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1901 – 1902 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (12)

Personnes associées (5)

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Inventaires associés (3)

Carte

Description

L'église de Saint-Louis-de-France est un lieu de culte catholique bâti en 1902. Elle présente un plan « à la récollette » constitué d'une longue nef rectangulaire à trois vaisseaux sans transept terminée par un chœur semi-octogonal en saillie. Elle possède un parement de brique brune et elle est coiffée d'un toit à deux versants droits recouvert de tôle. La porte principale, disposée au centre de la façade, est surmontée d'une grande fenêtre cintrée, d'une niche contenant la statue de saint Louis ainsi que d'un clocher. Cet élément central est flanqué de deux petits clochetons au-dessus de contreforts situés aux angles de la façade. Les ouvertures cintrées sont disposées avec régularité et l'ornementation est limitée. L'église de Saint-Louis-de-France est située dans un environnement rural, au cœur du secteur Saint-Louis-de-France, dans la ville de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La paroisse de Saint-Maurice est édifiée en 1841. En 1869, plusieurs chemins sont tracés, le territoire s'ouvre et un noyau se forme dans la partie ouest de la paroisse. À la fin du XIXe siècle, plusieurs familles y sont établies et des paroissiens demandent à Monseigneur Louis-François Laflèche (1818-1898), évêque de Trois-Rivières, l'érection d'une nouvelle paroisse. Le curé de Saint-Maurice, Jean-Octave Prince (?-1898), recommande alors de ne pas autoriser la fondation de la nouvelle paroisse afin de ne pas diviser son territoire.

En 1901, les paroissiens réitèrent leur demande au nouvel évêque du diocèse, Monseigneur François-Xavier Cloutier (1848-1934). La création d'une nouvelle paroisse est alors autorisée avec pour titulaire saint Louis roi de France. Au mois d'août 1901, les autorités religieuses choisissent l'emplacement de la future église et du cimetière et l'entrepreneur Joseph Giroux (?-1917) de Saint-Casimir obtient le contrat de construction. Le travail commencé à l'automne 1901 est achevé l'été suivant et la nouvelle église reçoit sa bénédiction et son premier curé en septembre 1902.

Ce curé est l'abbé Ovide Baribeault, ancien vicaire à Sainte-Flore (Shawinigan). Il bénit le chemin de croix en octobre et l'année suivante, une cloche est installée provenant de la fonderie E.W. Vanduzen de Cincinnati, Ohio, États-Unis. En 1903, la maison curiale est bâtie selon les plans de J.-P. Héroux, ingénieur civil de Sorel. La paroisse de Saint-Louis est érigée civilement en 1904. La statue de saint Louis est ajoutée en 1915, ainsi que deux cloches et un orgue. En 1920, l'électricité y est installée et le monument au Sacré-Cœur est édifié par les conscrits de la Première Guerre. En 1928, les architectes Asselin et Denoncourt sont responsables des plans du décor intérieur réalisé par l'artisan trifluvien Ernest Trépanier. Certaines peintures sont l'œuvre de l'artiste montréalais Louis-Eustache Monty (1873-1933), spécialisé dans la décoration d'églises. Le revêtement extérieur de l'église, initialement en bois, est briqueté en 1947. En 1961, l'intérieur est modernisé : le maître-autel, le retable ainsi que l'ensemble du mobilier d'origine sont remplacés, la chaire, la balustrade et les autels latéraux sont supprimés, un lambris de panneaux de bois est mis en place sur le bas des murs de même que des tuiles de vinyle sur le parquet de bois. Le décor intérieur est restauré en 1975 et une bande peinte est ajoutée à la base de la voûte. En 1982, la tôle à la canadienne est remplacée par une tôle de facture contemporaine. Dans les années 2000, les fenêtres en bois sont changées pour des modèles contemporains. À une date inconnue, l'orgue à tuyaux est remplacé par un orgue électrique.

En 2002, la municipalité de Saint-Louis-de-France est incorporée à la grande ville de Trois-Rivières. En 2015, les paroisses Saint-Louis-de-France et Sainte-Bernadette fusionnent et donnent naissance à la nouvelle paroisse Père-Frédéric-Janssoone. En 2018, la paroisse Père-Frédéric est créée et regroupe quatre communautés, dont celle de Père-Frédéric-Janssoone. En 2022, l'église Saint-Louis-de-France est toujours ouverte au culte.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Louis-de-France tient à son intérêt historique. Elle témoigne du développement de la paroisse de Saint-Louis par détachement de la paroisse de Saint-Maurice. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, plusieurs familles profitent de l'ouverture de nouvelles voies publiques pour aller s'établir dans la partie ouest de la paroisse de Saint-Maurice et former un nouveau noyau. Une agglomération notable se crée ainsi assez loin du noyau institutionnel et les paroissiens doivent parcourir de longues distances pour assister aux services religieux. Ils s'unissent donc pour demander la construction d'un lieu de culte dans leur secteur. En 1901, leur demande est finalement acceptée : l'emplacement des édifices paroissiaux est déterminé et le contrat de construction du temple est donné à l'entrepreneur Joseph Giroux. En septembre 1902, la nouvelle église est bénie et la desserte accueille son premier curé. La paroisse de Saint-Louis-de-France est érigée canoniquement en 1903. L'église demeure depuis ce temps au cœur de la vie communautaire et religieuse de la communauté.

    La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Louis-de-France réside en outre dans son intérêt architectural. Elle est représentative des petites églises érigées dans les paroisses rurales du Québec au début du XXe siècle. Contrairement aux églises en pierre souvent monumentales, ces églises se caractérisent par leurs dimensions modestes, leur plan rectangulaire et leur façade d'une grande simplicité, généralement couronnée d'un seul clocher. Elles s'inscrivent dans la tradition du XIXe siècle. L'église de Saint-Louis-de-France en constitue un bon exemple en raison, notamment, de son plan composé d'une nef rectangulaire sans transept, de sa façade symétrique avec clocher central, de son revêtement de brique et de la simplicité de son ornementation. En outre, le décor intérieur conçu en 1928 par les architectes Asselin et Denoncourt est bien conservé. Le vaisseau central est surmonté d'une voûte cintrée alors que les bas-côtés sont coiffés d'un plafond plat. Une arcade à arc déprimé, des colonnes à coins tronqués ornées d'un chapiteau corinthien, de nombreuses moulures et des éléments sculptés par Ernest Trépanier participent à l'ensemble. Les fresques peintes par l'artiste Louis-Eustache Monty (1873-1933) en 1928 ajoutent une valeur d'art au décor intérieur alors que la conservation du revêtement intérieur d'origine en lamelles de bois constitue un élément rare.
    La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Louis-de-France tient également à son importance dans le paysage. En milieu rural, les villages s'organisent souvent autour des édifices paroissiaux et le clocher de l'église domine alors les bâtiments voisins de faible envergure.

    L'église constitue ainsi un point de repère notable dans le paysage et elle signale la présence de la paroisse. L'église de Saint-Louis-de-France est construite sur un terrain surélevé à l'angle de deux artères importantes, dont une route nationale. Elle fait partie de l'îlot paroissial original comprenant également le presbytère et le cimetière. Les autres institutions du village sont situées sur les îlots adjacents et l'église occupe ainsi une place centrale au cœur de la petite agglomération. Elle agit comme élément structurant dans la trame bâtie de Saint-Louis-de-France et elle participe à la constitution d'un exemple typique d'un noyau paroissial villageois traditionnel en milieu rural. Le presbytère, érigé en 1903, par son architecture typique des maisons curiales, constitue un autre témoin de l'époque de la construction du noyau paroissial.

    Source : Ville de Trois-Rivières, 2022.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 815, rue Louis-de-France

    Lieux-dits :

    • Saint-Louis-de-France

    Localisation informelle :

    Située à proximité du presbytère (815, rue Louis-de-France).

    Latitude :

    • 46° 25' 25.0"

    Longitude :

    • -72° 35' 45.9"

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    Références

    Liens Internet :

    Notices bibliographiques :

    • BRONSARD, Michel et Monique DUPONT. St-Louis-de-France 1904-1979. Trois-Rivières, Les Éditions du Bien public, 1979. 241 p.
    • HALLÉ, France. Saint-Louis-de-France, 1904-2004. Trois-Rivières, Corporation des fêtes du centenaire de Saint-Louis-de-France, 2004. 271 p.
    • Patri-Arch. Églises paroissiales situées sur le territoire de la ville de Trois-Rivières. 2e partie. Inventaire et évaluation du patrimoine religieux. s.l. 2002. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 2713

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